mercredi 18 juin 2008

La langue amazighe et les médias
Les spécialistes recommandent l’ouverture de TVam
Au terme du colloque organisé par le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) les 14, 15 et 16 juin 2008 à la Bibliothèque nationale du Hamma (Alger) autour du thème « Les médias algériens et les questions liées aux usages de la langue amazighe », les participants ont suggéré un train de mesures devant permettre à cette langue un épanouissement dans les médias nationaux.
« Tamazight, étant reconnue constitutionnellement langue nationale, doit bénéficier des fonds conséquents pour son épanouissement et sa promotion dans les médias audiovisuels et écrits », réclament, en premier chef, les spécialistes et chercheurs dans les médias, à l’instar de Mostefaoui Belkacem (université d’Alger), Brahim Brahimi (université d’Alger), Touraya Guaaybess (université Lyon II, chercheur CNRS), Hassina Khardouci et Mohand Akli Haddadou (université Mouloud Mammeri Tizi Ouzou). Pour eux, la condition sine qua non de la prise en charge de la langue amazighe passe par l’ouverture de la chaîne de télévision nationale en tamazight (TVam). Un projet, rappelle-t-on, lancé par l’ENTV depuis octobre 2004 et confié à Lamrani Saïd. Si les raisons du blocage de la chaîne TVam demeurent moins connues, la décision de son ouverture, par contre, revêt un caractère politique. Les participants au colloque sollicitent, également, les pouvoirs publics pour la création d’un organe écrit en tamazight sur fonds public national. En outre, la radio nationale Chaîne II est appelée à faire sa mue par l’extension de son aire de diffusion et de son confort d’écoute, tout en continuant l’ouverture des radios locales restantes en langue amazighe et l’introduction de cette langue dans les radios locales du pays. En terme de formation universitaire, les spécialistes relèvent « la nécessité d’introduire tamazight dans les programmes de formation de journalistes et traducteurs », en jugeant « urgent » la création d’une commission qui s’attelle sur l’harmonisation et la standardisation de la langue amazighe en usage dans les médias. Enfin, et en sus de ceux existant à Béjaïa et à Tizi Ouzou, l’ouverture d’un département de langue et culture amazighes à l’université d’Alger est vivement sollicitée par les participants au colloque.
Par Mustapha Rachidiou ELWATAN.COM

CLÔTURE DU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH À AGADIR

L'Expression Edition OnLine - L’Algérie se distingue avec 4 prix
CLÔTURE DU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH À AGADIR
L’Algérie se distingue avec 4 prix18 Juin 2008 - Page : 20Lu 202 fois
Le cinéma algérien a triomphé au Maroc en raflant plusieurs prix à ce festival qui s’est clôturé dimanche soir...
Présente en force à la seconde édition du Festival amazigh Isni-Ouragh d’Agadir qui s’est déroulé du 11 au 15 juin, l’Algérie a raflé pas moins de quatre distinctions lors de cet événement cinématographique.Le film Mimezrane ou la Fille aux tresses, fable kabyle qui se déroule comme un joli conte berbère aux décors mirifiques et à l’histoire touchante, a été récompensé. Le film de Ali Mouzaoui a été doublement distingué, à savoir le Grand prix Isni Ouragh et le Prix du meilleur scénario. Dans la catégorie documentaire, le film Hnifa de Ramdane Iftini et Samy Allam, déjà primé au «Panorama du cinéma» de l’événement «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et au Festival du film amazigh qui s’est tenu à Sétif en janvier 2008, a obtenu le premier Prix du meilleur documentaire.Une des pionnières de la chanson kabyle Hnifa, qui a longtemps vécu dans la misère, a souvent été comparée à Edith Piaf. Ce film, mis en oeuvre sous forme de portrait, présente la vie de la défunte, depuis sa naissance en 1924, jusqu’à sa mort, en 1981. Ce documentaire-fiction de 52 minutes, se base sur un travail de recherche minutieux effectué à partir d’archives filmiques et journalistiques. Fatma Zohra Baghdadi interprète du film Arezki l’Indigène, ou l’épopée d’un insoumis, de Djamel Bendedouche, a obtenu le Prix du meilleur rôle féminin. Le jury, présidé par Driss Azdoud, éminent universitaire et consultant en art visuel et en communication au Maroc, n’a pas eu la tâche facile au vu du nombre (19) et de la qualité des films issus d’horizons divers (Maroc, Algérie, France et Libye). Loundja du jeune cinéaste algérien, a obtenu une mention spéciale pour son premier long métrage d’animation tiré d’un conte populaire. Enfin, le jury a eu aussi un coup de coeur pour Kif Kif, un récent court métrage de Aksil Mula. Furent également appréciés, le long métrage Tagat et le court métrage Tislatin n oughanim respectivement de Lahoucine Chkir et Ahmed Baïdou du Maroc.La délégation algérienne composée de MM.Aït Oumeziane Abdelkrim, directeur du Cnca, de Assad Si El Hachemi, commissaire du Festival international du film amazigh (Algérie) et Bensalah Mohamed, critique et cinéaste...a reçu un accueil des plus chaleureux de la part des organisateurs et des festivaliers. A l’issue de cette manifestation, plusieurs projets ont été annoncés, notamment un accord de partenariat dans le domaine de la coproduction, de la formation et de la diffusion des films entre l’Algérie et le Maroc.Une sorte de traité d’amitié culturel entre ces deux pays, que d’aucuns savent qu’ils souffrent d’un conflit qui remonte à des lustres. Comme quoi, le cinéma est parvenu à aplanir ces «mauvaises ondes» au moment où d’autres essayent encore, tant bien que mal, de dénouer le fil de cette «fâcheuse» histoire..
O. HIND
La langue amazighe et les médias
Les spécialistes recommandent l’ouverture de TVam Au terme du colloque organisé par le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) les 14, 15 et 16 juin 2008 à la Bibliothèque nationale du Hamma (Alger) autour du thème « Les médias algériens et les questions liées aux usages de la langue amazighe », les participants ont suggéré un train de mesures devant permettre à cette langue un épanouissement dans les médias nationaux. « Tamazight, étant reconnue constitutionnellement langue nationale, doit bénéficier des fonds conséquents pour son épanouissement et sa promotion dans les médias audiovisuels et écrits », réclament, en premier chef, les spécialistes et chercheurs dans les médias, à l’instar de Mostefaoui Belkacem (université d’Alger), Brahim Brahimi (université d’Alger), Touraya Guaaybess (université Lyon II, chercheur CNRS), Hassina Khardouci et Mohand Akli Haddadou (université Mouloud Mammeri Tizi Ouzou). Pour eux, la condition sine qua non de la prise en charge de la langue amazighe passe par l’ouverture de la chaîne de télévision nationale en tamazight (TVam). Un projet, rappelle-t-on, lancé par l’ENTV depuis octobre 2004 et confié à Lamrani Saïd. Si les raisons du blocage de la chaîne TVam demeurent moins connues, la décision de son ouverture, par contre, revêt un caractère politique. Les participants au colloque sollicitent, également, les pouvoirs publics pour la création d’un organe écrit en tamazight sur fonds public national. En outre, la radio nationale Chaîne II est appelée à faire sa mue par l’extension de son aire de diffusion et de son confort d’écoute, tout en continuant l’ouverture des radios locales restantes en langue amazighe et l’introduction de cette langue dans les radios locales du pays. En terme de formation universitaire, les spécialistes relèvent « la nécessité d’introduire tamazight dans les programmes de formation de journalistes et traducteurs », en jugeant « urgent » la création d’une commission qui s’attelle sur l’harmonisation et la standardisation de la langue amazighe en usage dans les médias. Enfin, et en sus de ceux existant à Béjaïa et à Tizi Ouzou, l’ouverture d’un département de langue et culture amazighes à l’université d’Alger est vivement sollicitée par les participants au colloque. Par Mustapha Rachidiou A lire aussi CLÔTURE DU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH À AGADIR L’Algérie se distingue avec 4 prix dans l'Expression 18/06