lundi 2 juillet 2012

AQMI menace ceux qui voudraient aider la Cédéao au Mali

AQMI menace ceux qui voudraient aider la Cédéao au Mali
AQMI menace ceux qui voudraient aider la Cédéao au Mali
Le Monde.fr avec AFP | 01.07.2012 à 12h39 • Mis à jour le 01.07.2012 à 12h39

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Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), un des groupes armés contrôlant depuis trois mois le nord du Mali menace ceux qui collaboreront avec une force militaire appelée à intervenir dans la région. "Nous prévenons chacun devant la tentation de tirer profit" de la situation actuelle dans le nord du Mali "en collaborant avec les forces étrangères qui guettent la région que nous ne resterons pas les bras croisés et que nous agirons en fonction de situation avec fermeté et détermination", a menacé samedi un de ses chefs, Mokhtar Belmokhtar dans un communiqué diffusé par l'Agence Nouakchott Informations (ANI), un média privé en Mauritanie.

ANI a régulièrement publié par le passé des communiqués ou des déclarations de membres d'AQMI sans jamais avoir été démentie. Mokhtar Belmokhtar, qui n'a pas cité de pays ou de groupe, séjourne depuis le 28 juin à Gao, dans le nord-est du Mali, selon des témoins.

Vendredi, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), autre groupe armé présent dans le nord du Mali, avait menacé de s'attaquer aux pays qui composeraient la force de 3 300 hommes dont l'Afrique de l'Ouest prépare depuis plusieurs semaines l'envoi dans ce pays.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a toutefois besoin, avec l'Union africaine (UA), d'un soutien international à une telle opération, et d'un appui notamment logistique des Etats-Unis et de la France. Un premier projet a été jugé beaucoup trop imprécis au Conseil de sécurité de l'ONU, et la Cédéao revoit sa copie. Les Etats-Unis mis en garde vendredi contre une "entreprise très lourde pour la Cédéao", qui devrait être "préparée très soigneusement et disposer de ressources en conséquence".

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Les islamistes, dotés d'un armement lourd acquis notamment en Libye à la fin du conflit, ont considérablement augmenté leur emprise face aux rebelles touareg depuis qu'ils ont pris ensemble le contrôle du vaste nord malien il y a trois mois, en profitant de la confusion créée par un coup d'Etat militaire le 22 mars. Outre AQMI et le MUJAO (issu d'AQMI), le groupe Ansar Eddine dirigé par un chef touareg malien, est aussi présent dans le Nord.

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