lundi 9 juillet 2012

Conférence panafricaine contre le retour du colonialisme : Le sursaut d’un continent

Conférence panafricaine contre le retour du colonialisme : Le sursaut d’un continent
M. Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier ministre et ancien président de l'assemblée populaire du Mali
 “L'Algérie restera le symbole du courage et de la dignité pour les peuples d'Afrique”
«Le peuple algérien peut s'enorgueillir d'avoir remporté d'immenses victoires dans l'édification d'une nation-phare qui continue à porter le flambeau de la liberté et de l'indépendance», a déclaré, hier, l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblé populaire du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keita. Intervenant lors de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique qui menace les souverainetés nationales, il a témoigné que «l'Algérie restera le symbole du courage et de la  dignité pour les peuples d'Afrique et du monde». Evoquant les mérites de la diplomatie algérienne durant les années 1970,  M. Keita a rappelé les temps forts de celle-ci lorsque le régime raciste  de l'apartheid fut expulsé, à l'initiative de l'Algérie, de l'Assemblée générale  des Nations unies, en signe de solidarité avec le peuple sud-africain. Evoquant les menaces qui pèsent aujourd'hui sur les peuples africains, M. Ibrahim Boubacar Keita a expliqué le fait que « tout soit fait pour dévaloriser le nationalisme africain, décourager les peuples afin qu'ils renoncent à leur souveraineté et cèdent leurs richesses aux puissants du monde». «L'Afrique demeure, plus qu'hier, un enjeu fondamental dans les nouvelles réalités opposant les puissances extracontinentales», dit-il. «On dit que l'Afrique est  pauvre. Si tel était le cas, pourquoi alors tout le monde se rue sur notre continent? », s'est-il interrogé. Selon lui, la nouvelle forme de colonisation, ne se traduira pas par l'occupation des terres africaines, mais se manifestera «subtilement», à travers des «mécanismes prétendument objectifs et des interventions légitimées par le Conseil de sécurité de l'ONU pour changer les dirigeants en place», a-t-il développé. Evoquant la crise malienne, M. Keita a estimé que «le Mali s'est effondré» le 22 mars 2012, «sous les coups de boutoir de jeunes officiers subalternes qui ont fomenté un coup d'Etat». Dans ce sillage, il a réitéré son appel à «refonder une nouvelle démocratie dans ce pays, qui sera axée sur la justice sociale et l'Etat de droit»,  «car il y va de la stabilité de la région», a-t-il souligné.
S. O.

Aucun commentaire: