vendredi 13 juillet 2012

Crimes dans le nord du Mali : Bamako entend saisir la justice internationale | International | Radio-Canada.ca

Crimes dans le nord du Mali : Bamako entend saisir la justice internationale | International | Radio-Canada.ca
Mise à jour le jeudi 12 juillet 2012 à 17 h 27 HAE
Jeune réfugiée malienne en Mauritanie Jeune réfugiée malienne en Mauritanie   © AFP/ABDELHAK SENNA
Le gouvernement malien en appelle l'aide de la justice internationale face aux « atrocités » commises par les groupes armés dans le nord du pays, tombé successivement aux mains des rebelles touaregs et des groupes islamistes après le coup d'État du 22 mars.
Bamako compte saisir dès la semaine prochaine la
Cour pénale internationale (CPI), précise un haut responsable du ministère de la Justice.
Plusieurs ONG et agences onusiennes ont rapporté des viols, des meurtres, des enrôlements d'enfants soldats, mais aussi des destructions de sites religieux dans cette région du pays.
Le 1er juillet, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, qui était au Mali, avait été saisie par la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) pour ouvrir officiellement une « analyse préliminaire sur la situation ».
Fatou Bensouda avait alors déclaré que les seules destructions de monuments historiques, qui avaient lieu à Tombouctou pendant sa visite, pouvaient être assimilées à « un crime de guerre »passible de poursuites de la CPI.
Les déclarations de la procureure n'ont pas calmé les groupes islamistes d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Les tueries et les destructions des monuments se poursuivent, et les autorités se disent impuissantes face aux islamistes et aux rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui se livrent une véritable guerre de positions dans le nord du Mali.Le premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, était jeudi au Niger, où il a affirmé qu'il souhaitait l'ouverture « très rapidement » d'un dialogue avec ceux qui, dans le nord du Mali, sont prêts à « combattre le terrorisme ».
Pendant ce temps, les violences provoquent des mouvements de réfugiés causant des situations de détresse humanitaire dénoncées notamment par les ONG.
Obama débloque 10 millions de dollars
Le président américain, Barack Obama, a annoncé jeudi l'octroi de 10 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés et déplacés dans le nord du Mali.
Ces fonds d'urgence seront remis au Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a précisé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), Tommy Vietor, soulignant que « près de 230 000 Maliens se sont réfugiés en Algérie, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger », tandis que 155 000 autres ont été déplacés à l'intérieur de leur pays.
Sur un ton plus ferme, M. Vietor a appelé « les forces rebelles dans le nord du Mali à rompre tous leurs liens avec des groupes terroristes et à entamer des négociations politiques », et a invité toutes les parties en présence à faciliter l'accès humanitaire aux populations de la région

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