lundi 16 juillet 2012

L'Expression - Le Quotidien - «La solution est dans le dialogue»

L'Expression - Le Quotidien - «La solution est dans le dialogue»
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«La solution est dans le dialogue»
Pour le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, il faut combattre le terrorisme et le crime organisé sans oublier de prendre en charge les revendications des populations du nord du Mali.
Pour Abdelkader Messahel les choses sont claires: le dialogue est la solution pour le règlement de la crise malienne. «Nous avons toujours préconisé et souhaité le dialogue entre les acteurs maliens et le gouvernement central (du Mali)», a assuré le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel à partir d'Addis-Abeba. «Les pays du champ (Algérie, Niger, Mali et Mauritanie) sont d'accord sur cette approche», a-t-il ajouté. Messahel a, de ce fait, précisé qu'il y a une convergence de vues entre les pays du champ, dont l'Algérie et la communauté internationale concernant une solution politique au problème du Mali, prenant en charge l'intégrité territoriale de ce pays. M.Messahel, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le ministre nigérien des Affaires étrangères, M.Mohamed Bazoum, a souligné que cette approche est «convergente» aussi avec la communauté internationale, rappelant à ce propos la dernière résolution du Conseil de sécurité qu'il a qualifiée de «claire».
Cette résolution préconise la recherche d'une solution politique dans le cadre de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Mali tout en combattant le terrorisme et le crime organisé. «Il y a de plus en plus de convergence et d'urgence à régler les problèmes au Mali par le dialogue quand il s'agit de prendre en charge les revendications de certaines populations du Nord et de combattre aussi le terrorisme et le crime organisé, une véritable menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de notre sous-région», a réitéré M.Messahel. En ce sens, le ministre délégué a fait observer que la situation au nord du Mali n'est «pas nouvelle», évoquant à cet effet les revendications des Maliens. «Il y a, d'une part, des Maliens qui revendiquent une participation à la vie du pays et qui ont probablement des revendications légitimes, notamment les rebelles touareg, ainsi que les Arabes et les autres populations», a indiqué M.Messahel. «Il y a, de l'autre côté, le terrorisme et le crime organisé, et dans notre approche, en tant que pays du champ, nous avons toujours fait la distinction entre le crime organisé et le terrorisme qu'il faut combattre et les revendications légitimes qu'il faut prendre en charge dans le cadre d'un dialogue avec les limites consistant à ne jamais remettre en cause l'unité nationale du Mali et sa souveraineté», a-t-il souligné.
Le ministre délégué a relevé, en outre, les efforts de la Cedeao ainsi que la réunion du Conseil de paix et sécurité prévue ce samedi à Addis-Abeba au niveau des chefs d'Etat, laquelle sera l'occasion de débattre de la situation au Mali et de permettre à l'UA d'avoir sa place dans la recherche d'une solution, a-t-il poursuivi.
De son côté, le ministre nigérien a mis en évidence la «convergence de vues» entre l'Algérie, le Niger et les autres pays du champ notamment qui ont décidé, a-t-il dit, de «conjuguer leurs efforts» de manière à réunir toutes les conditions d'un «dialogue entre Maliens».
M.Bazoum a ainsi annoncé une rencontre à Niamey à la fin du mois de juillet au niveau des ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, du Niger, de la Mauritanie et du Mali en vue de faire une «analyse», de déterminer le rôle (des quatre pays) pour «contribuer» à l'avènement de la paix au Mali et de trouver une solution définitive au crime organisé et au terrorisme négatifs pour la sous-région. «Les pays du champ, la Cedeao et les autres acteurs vont faire en sorte qu'il y ait une bonne coordination entre eux pour une solution négociée au conflit dans ce pays (Mali)», a expliqué le ministre nigérien, affirmant cependant qu'il y a «des acteurs dangereux avec lesquels il n'y a pas possibilité de dialogue».
La communauté internationale et les pays du champ semblent donc s'être entendus sur la solution qui doit être entreprise pour «sauver» le Mali. Reste maintenant à l'appliquer...

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