jeudi 28 février 2013

Mali Me Kassoum Tapo sur la Radio nationale du Mali : «Il faut qu’on retrouve les valeurs d’intégrité, de combativité et de solidarité» - Malijet

Mali Me Kassoum Tapo sur la Radio nationale du Mali : «Il faut qu’on retrouve les valeurs d’intégrité, de combativité et de solidarité» - Malijet

Me Kassoum Tapo sur la Radio nationale du Mali : «Il faut qu’on retrouve les valeurs d’intégrité, de combativité et de solidarité»

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Me Kassoum Tapo sur la Radio nationale du Mali : «Il faut qu’on retrouve les valeurs d’intégrité, de combativité et de solidarité»
Le 4ème vice-président de l’Assemblée nationale, Me Kassoum Tapo, vient d’accorder un entretien à la Radio nationale du Mali. Il a été question de la crise que traverse le Mali, ses conséquences, le rôle joué par l’Assemblée nationale, la préparation et l’organisation des élections, l’intervention française, les enseignements qu’il faut tirer de la crise. Mais aussi l’adoption par le Parlement de la feuille de route de la transition à l’unanimité, sans oublier le traitement de l’information par les journalistes de la presse étatique. Sans langue de bois, Me Tapo a répondu à toutes ces questions.
Pensez-vous qu’il faut aujourd’hui une refondation de la société malienne basée sur des institutions démocratiques et crédibles ?
Me Kassoum Tapo : Il ne peut en être autrement, parce qu’aujourd’hui tous les défis nous sont lancés : une cohésion totale, une unité absolue de tous les Maliens. Et l’Assemblée nationale a donné cette preuve qu’on est capable de discuter. Vous avez vu les débats ; ils ont été vifs. Donc, cela prouve qu’on est capable de discuter, de ne pas être d’accord sur certaines choses, mais de nous retrouver autour de l’essentiel. En témoigne la feuille de route qui comporte l’essentiel et qui porte aujourd’hui sur la récupération du nord de notre pays et l’organisation de bonnes élections.
Vous avez dit deux points essentiels : la récupération du nord et l’organisation de bonnes élections. S’agissant du premier point, comment se passent les choses, êtes-vous satisfait de la manière dont elles se déroulent ?
Là également, j’ai dit que l’histoire nous a donné raison, raison à ceux qui avaient toujours pensé qu’on avait besoin d’un appui de la Communauté internationale pour pouvoir combattre les islamistes et les terroristes qui étaient au nord du Mali. Dieu merci, la France a pris ses responsabilités parce qu’elle est la puissance la plus proche du Mali. Elle avait certainement des informations que nous-mêmes n’avions pas. Donc, elle ne s’est pas laissé surprendre par l’avancée des islamistes vers le sud du pays. La France a anticipé et fait son devoir. Grâce à elle, nous avons l’appui aérien que nous n’avions pas. C’est grâce à l’appui aérien que la France a pu stopper l’avancée des rebelles vers le sud. Ce qui a permis à notre armée nationale d’avancer et de reprendre le territoire, très rapidement en deux, trois semaines. Vous avez vu que l’intégralité du territoire a été récupérée par notre armée, appuyée par la France et la Communauté internationale.
Second point : les élections. On a commencé à avancer une date. On pense qu’elle peut se tenir avant la fin du mois de juillet au plus tard, en tout cas. Pourtant, il y a des Maliens qui se posent des questions à ce sujet. Qu’en pensez-vous ?
Evidemment, je me pose aussi des questions. À l’Assemblée nationale, j’avais dit que de mon point de vue, qu’on ne pouvait pas faire les élections maintenant. J’étais très pessimiste. J’avais même envisagé qu’on puisse aller jusqu’au mois de mai, avril-mai de 2014, pour jumeler les élections municipales aux législatives. C’était ça mon point de vue. Mais, si l’administration dit qu’elle peut être techniquement et matériellement prête pour le mois de juillet, pourquoi pas nous, classe politique. Notre souhait n’est pas que nous sortions très rapidement de cette transition, par l’organisation de bonnes élections. Il ne sert à rien de se précipiter pour faire des élections bâclées, qui vont conduire à une crise post-électorale, qui va nous ramener à la case départ. Moi, mon inquiétude, c’est ça. Dans la mesure où l’administration se dite prête, qu’elle a un chronogramme des élections, elle peut reprendre le fichier pour cette date, pourquoi pas. Nous ne voyons absolument aucun inconvenant. J’ajoute que, personnellement, j’ai entièrement confiance en le ministre de l’Administration territoriale, qui est un officier supérieur, qui paraît intègre et neutre par rapport à la classe politique et qui a une qualité extrêmement importante pour l’organisation des élections. Donc, s’il est à même de nous départager par des élections bien organisées, transparentes et crédibles, pourquoi pas !
Le Mali se bat aujourd’hui pour sortir d’une crise très profonde, et tout porte à croire qu’il y parviendra très prochainement. Pour vous, comment cette crise est arrivée au Mali ?
Je crois honnêtement que personne ne pouvait s’attendre à ce que les institutions démocratiques du pays s’écroulent à ce point. Il y avait des problèmes comme dans tous les pays démocratiques du monde, comme dans tous les pays de la sous-région. Mais, comme j’ai dit, ces problèmes ne peuvent pas justifier un coup de force. J’ai eu à le rappeler à Ouaga 1 lorsque les gens de la COPAM ont voulu dire que le coup d’Etat était salutaire, qu’il y avait des problèmes à l’école, les problèmes de santé, les problèmes de bonne gouvernance etc. C’est Blaise Compaoré qui a apporté la meilleure réponse : il leur a dit, écoutez, si ces problèmes-là que nous partageons tous devaient justifier un coup de force, il y aurait plus d’Etats dans la sous-région. Il a parfaitement raison. Cette crise est certainement due à beaucoup de choses, beaucoup de malaises sur le plan politique, sur le plan social, sur le plan économique ; beaucoup de frustrations qui se sont accumulées, et notamment, au niveau de l’armée. Cette crise a permis de savoir que notre armée était maltraitée, sous-équipée, sous-payée, et même malgré les galons qu’on donnait tous les jours, c’était des choses factices qui ne reposaient pas sur une base sérieuse. Les militaires, comme on les appelle la grande muette, ils ne communiquent pas beaucoup ; ils n’ont jamais voulu que la classe politique, malgré l’intérêt qu’on a pour eux, s’immisce dans le domaine militaire. Ils ont d’ailleurs raison pour ça. Il y a beaucoup de choses qu’on ignorait, qui a éclaté au grand jour. Donc toutes ces faiblesses là, à tous les niveaux, ont pu catalyser cette crise. Mais, honnêtement, bien malin qui pouvait dire qu’il s’attendait à ce degré d’effondrement de nos institutions. Je ne crois pas.
Déjà, est-ce qu’on peut tirer des enseignements ?
Les enseignements à tirer, désormais qu’on ait des institutions véritablement démocratiques, qui soient assises sur des bases solides ; qui soient assises sur des bases solides ; qui soient assises sur une économie solide, que le Malien retrouve ses valeurs d’antan : d’intégrité, d’honnêteté, de combativité, solidarité etc. Il faut qu’on retrouve ces valeurs-là ; il faut qu’il y ait un Etat ; il faut restaurer l’autorité de l’Etat ; il faut une armée républicaine, dont la mission est la protection des Maliens et l’intégrité territoriale du pays, et que cette armée ait les moyens de sa mission. Ce sont les défis majeurs pour l’avenir entre autres. Mais, la bonne gouvernance, c’est ça le défi le plus grand qui nous attend.
Est-ce que les Maliens n’ont pas péché quelque part par leur attitude en laissant par exemple s’installer presque tranquillement les islamistes au nord du pays ?
Je ne sais pas. Mais ce que je peux dire, la rébellion a toujours été traitée avec une certaine faiblesse vis-à-vis d’une certaine minorité. On a toujours voulu la protéger parce que la Communauté internationale l’a toujours présentée comme une minorité qui a fait l’objet de ségrégation, etc. Ce qui n’est pas vrai. Nous avons d’autres minorités dans le nord du pays. Ce ne sont pas seulement les Arabes et Touaregs seulement qui sont minoritaires. Vous avez des Sonrhaï, des Bozos, vous avez des Peuls qui s’ajoutent à cette minorité à la peau blanche. Elles sont logées à la même enseigne, il n’y a pas de raison de privilégier les uns par rapport aux autres. Il n’y avait aucune raison de mettre des militaires parce que simplement, ils sont touaregs, parce qu’ils ont pris des armes contre le pays, les réintégrer et en plus avec des grades. Alors que dans notre armée, ça j’ai eu à le dire à l’Assemblée nationale, nous avons des officiers valeureux qui ont été formés dans des grandes écoles en France, aux Etats Unis, et on les fait commander par des officiers félons, parce qu’ils sont issus d’une certaine race, et au premier coup, ce sont eux qui trahissent la République. Le ministre de la Défense l’a dit : on a eu un millier d’intégrés qui ont rejoint la rébellion. Ça s’est dû effectivement à des faiblesses qu’on a eues, et dont il faut tirer les leçons pour l’avenir. Et c’est cet état d’esprit qui a fait qu’on a accueilli des gens comme des Maliens, en disant ils reviennent au pays ; mais ce n’était sûrement pas pour prendre des armes contre le pays. Je pense que personne n’aurait accepté cela. Donc, ces gens qui ont trahi la confiance de tous les Maliens, on leur a fait confiance, on les a traités comme des frères et ils ont dirigé leurs armes contre le Mali. Ce sont des gens qui ont trahi la confiance de tous les Maliens. La question aujourd’hui ce n’est de nous reprocher de les avoir laissé entrer au pays, c’est de leur avoir laissé prendre le temps de se préparer contre le pays, appuyés par des jihadistes, des trafiquants de drogue et des rebelles de toutes sortes.
Cependant, il y a certaines personnes qui pensent que l’Assemblée nationale aurait dû interpeller le gouvernement, dès que celui-ci s’est permis de laisser les combattants avec leurs armes franchir les frontières maliennes. Et puisqu’on leur a donné de l’argent, d’aucuns pensent qu’ailleurs on aurait quand même suscité débat au sein de l’Assemblée nationale…
Je vous dis que l’Assemblée nationale du Mali a fait beaucoup de choses au mois de janvier 2012. L’Assemblée nationale avait envoyé une mission au nord du pays, qui a fait deux ou trois semaines dans le nord et qui a rencontré toutes les communautés, qui a déposé un rapport circonstancié et avec de fortes recommandations. Ce rapport a été remis au gouvernement et au président de la République à son temps. Et, nous avons interpellé, il y a eu des débats à huis clos, qui n’ont pas été publics mais au cours desquels le ministre de la Sécurité, le ministre de la Défense, ont été interpellés pour cette situation que vous évoquiez. Donc on l’a fait. Mais encore, je vous dis que l’esprit qui a prévalu à l’époque ce n’était pas le gouvernement, c’est le chef de l’Etat qui avait dit, étant garant de l’unité nationale, qu’il se devait d’accueillir tous les Maliens. Je pense qu’il était de bonne foi. Il a pensé que vu les problèmes de la Libye, nos compatriotes qui étaient là-bas et qui se sont refugiés au Mali, avaient le droit de revenir. Mais, croyez-moi, l’Assemblée nationale a toujours tiré la sonnette d’alarme, a toujours fait ce qu’elle avait à faire. Mais nous ne sommes pas l’exécutif ! Je pense que c’est là où les gens se trompent. Ils pensent que l’Assemblée a le pouvoir de changer les décisions de l’administration, non ! Nous, notre devoir c’est d’interpeller le gouvernement, voilà ce qu’il faut faire et voilà ce qu’il ne faut pas faire. Et ça, l’Assemblée n’a jamais été défaillante sur ce plan là.
On dirait que vous n’êtes pas satisfait du travail des médias publics surtout l’ORTM ?
Non, ce n’est pas ça. Vous faites allusion à ce que j’ai dit lors du débat sur la feuille de route. Ce que j’ai dit, c’est qu’il faut laisser les médias, surtout les médias publics, faire leur travail. Le politique s’est souvent ingéré dans la gestion des médias, même dans les débats d’idées. Je connais d’excellents journalistes à l’ORTM, qui ont des idées d’organiser des débats qui ont été refusés par la direction ou par le département. Lorsque ces débats ont eu lieu, on visionne d’abord la cassette, on écoute la cassette avant la diffusion, on enlève même souvent des parties de ces débats, donc on censure. Ce ne sont pas des journalistes qui sont en faute, c’est l’autorité. C’est ça que j’ai dénoncé. Pour moi, la liberté de la presse est essentielle dans une démocratie, et la presse qu’elle soit publique ou privée, elle a droit aux mêmes libertés. Certainement il y a des contraintes de service public, qui font que les médias d’Etat ne peuvent pas, bien entendu, s’autoriser une même liberté que la presse privée. Mais, si la presse publique n’est pas indépendante, totalement indépendante de l’autorité politique, évidemment, c’est la démocratie qui est menacée. C’est ce que j’ai dénoncé. Sinon je sais que nous avons d’excellents journalistes, d’excellents professionnels. Mais il faut qu’on les laisser faire leur travail, en conformité avec leur déontologie et leur conscience.
Un dernier mot ?
Je suis ravi que vous me posiez toutes ces questions là, qui interpellent tous les Maliens. Ce que je souhaite, c’est que de cette crise qu’on en tire toutes les leçons, que les Maliens se retrouvent sur l’essentiel pour les années à venir que plus jamais, que nous n’ayons plus une situation pareille. Cela suppose des sacrifices de la part de chaque Malien et de chaque Malienne. Je vous remercie.
Soure : Radio Nationale du Mali

Diango Cissoko : "Il est hors de question de parler de fédéralisme pour le Mali"

Diango Cissoko : "Il est hors de question de parler de fédéralisme pour le Mali"
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Le premier ministre malien Diango Cissoko à Paris, le 20 février 2013.
Le premier ministre malien Diango Cissoko à Paris, le 20 février 2013. | Stephane LAVOUE / PASCO pour "Le Monde"

ENTRETIEN. Diango Cissoko, 63 ans, a été nommé, le 11 décembre 2012, premier ministre du régime de transition en vigueur à Bamako, en remplacement de Cheick Modibo Diarra, poussé à la démission par les militaires qui avaient conduit un coup d'Etat neuf mois plus tôt. Juriste de formation, plusieurs fois ministre puis médiateur de la République, M. Cissoko a effectué une visite à Paris, mardi 19 et mercredi 20 février.
Quel bilan tirez-vous de l'intervention militaire française la ...

Diango Cissoko : « Il est hors de question de parler de fédéralisme pour le Mali » | Mali Actualités

Diango Cissoko : « Il est hors de question de parler de fédéralisme pour le Mali » | Mali Actualités
Diango Cissoko, 63 ans, a été nommé, le 11 décembre 2012, premier ministre du régime de transition en vigueur à Bamako, en remplacement de Cheick Modibo Diarra, poussé à la démission par les militaires qui avaient conduit un coup d’Etat neuf mois plus tôt. Juriste de formation, plusieurs fois ministre puis médiateur de la République, M. Cissoko a effectué une visite à Paris, mardi 19 et mercredi 20 février.
Quel bilan tirez-vous de l’intervention militaire française lancée le 11 janvier ?
Diango Cissoko. C’est une intervention salutaire et amicale. Si le 22 septembre 1960 est le jour de l’accession du Mali à l’indépendance, la date de l’intervention française au Mali pour arrêter l’avancée des terroristes peut être considérée comme le jour de la renaissance du Mali. Parce que l’existence même du Mali était menacée, alors que nous n’avions aucun moyen de nous opposer à cette entreprise de disparition de notre pays.
Vous parlez d’une offensive « terroriste », n’est-ce pas un peu réducteur ? Le Mali n’est-il pas en proie à un phénomène de radicalisation religieuse ?
Au début, nous utilisions plusieurs termes : « terroristes », « islamistes », « djihadistes ». Nous sommes un pays musulman à 95 %. Les djihadistes sont des gens prêts à mourir pour le Coran, pour l’islam. Certains de nos amis, d’autres pays musulmans, nous ont expliqué que leur opinion publique avait du mal à admettre la lutte contre des djihadistes, surtout de la part d’un pays musulman. Nous avons pris en compte leurs remarques.
Il ne s’agit donc que d’une question sémantique ?
Uniquement. Dans tous les pays musulmans, on trouve des illuminés. L’islam, malheureusement – et je dis ça en tant que musulman –, comprend souvent beaucoup d’illuminés qui, dans un certain contexte, se laissent aller. Ils ne réfléchissent pas. Y compris au Mali, on trouve des gens que je n’appelle pas des extrémistes, mais des gens qui défendent la religion avec beaucoup de passion. Trop de passion.
Sept Français ont été enlevés au Cameroun, la secte Boko Haram déstabilise le Nigeria, les Chabab sévissent en Somalie et d’autres islamistes dans le nord de votre pays…
Existe-t-il une « internationale radicale » allant du Nigeria à la Somalie ?
Non. Je ne pense pas que cela réponde à un schéma conçu. C’est l’œuvre d’illuminés. Ils savent très bien que, dans cette région de l’Afrique, c’est la question du développement qui préoccupe tout le monde. Plus on s’éloigne des villes, plus on ressent un sentiment de désolation. Des gens vivent mal. Certains trouvent alors refuge dans la religion et s’en servent très mal. Ce sont eux qui forment la grande masse des illuminés, mais je ne pense pas que ce soit un mouvement conçu qui puisse avoir des effets néfastes capables de nous déstabiliser.
Cela a pourtant été le cas au Mali…
En réalité, il faut remonter à plus loin pour comprendre. Le conflit libyen a servi d’élément moteur.
Mais des rébellions touaregs ont existé avant la chute de Mouammar Kadhafi ?
Ceux qui ont conduit la rébellion avaient trouvé refuge en Libye. Comme par hasard, c’est aussi dans ce pays que se sont négociés tous les accords qui ont mis fin aux rébellions précédentes.
En ce qui concerne l’état de développement des régions du nord du Mali, je puis vous dire que, de 1961 à maintenant, on y a investi plus que dans le reste du pays. Le sentiment de marginalisation des populations tient au fait que les conditions de réalisation des projets y sont beaucoup plus difficiles. Il faut y investir quatre à cinq fois plus qu’au Sud pour obtenir le même résultat. Pour un pays non producteur de pétrole, qui dépend tant de l’aide internationale, est-il possible de consacrer autant de moyens pour le Nord ? La question vaut d’être posée, mais le Nord n’a pas été délaissé. Seulement, la modicité des ressources du pays nous oblige à faire des choix.
Etes-vous prêts à négocier avec les populations du Nord ?
Nous sommes prêts à discuter de tout et avec tous, pas seulement avec les communautés du Nord. Mais il est hors de question de parler de fédéralisme. Nous ne discuterons pas, non plus, de partition du pays, Nous ne discuterons pas de la remise en question de la laïcité. Et nous n’accepterons pas la présence de groupes armés dans le pays. Il y a une seule armée, c’est l’armée malienne, qui s’occupe de tout le territoire malien défini à l’intérieur des frontières de 1960, pas un centimètre carré de moins.
Mais nous sommes ouverts à tout dialogue avec toutes les communautés dès lors qu’il s’agit de parler de développement local et d’approfondir la décentralisation. Nous sommes aussi prêts à examiner une forme de redécoupage du territoire : créer plus de régions, de communes, de cercles, d’arrondissements, dans le Nord.
Avec qui discuter ?
Pas avec ceux qui prônent la scission du territoire ou l’extrémisme religieux. Pas avec ceux qui refusent de déposer les armes.
Voulez-vous lancer ce dialogue avant les élections ?
Je souhaite qu’il commence dès le mois de mars.
Est-il réaliste de promettre des élections avant le 31 juillet ?
Il faut être optimiste. Mais si d’aventure, pour telle ou telle raison objective, il est impossible d’y parvenir, nous aviserons.
L’armée malienne a été accusée d’exactions contre des populations du Nord, que comptez-vous faire ?
Nous vivons dans un pays qui a failli voler en éclats. Nous essayons de rétablir la confiance entre les parties en présence. Dans toute armée, il y a des gens peu recommandables. Mais il ne faut pas en conclure que l’armée est mauvaise, et il faut aussi faire confiance aux autorités chargées de sanctionner les manquements à la discipline.
Propos recueillis par Christophe Châtelot
Source: Le Monde

Edito : Idriss Deby, le plus Malien des Africains - maliweb.net

Edito : Idriss Deby, le plus Malien des Africains - maliweb.net
Suite à la mort de 23 soldats tchadiens dans le Nord – Est du Mali, près de la frontière algérienne, vendredi dernier, le Président malien, Dioncounda Traoré, a exprimé sa compassion et ses condoléances dans un communiqué lu à la télévision.
Idriss Deby, président du Tchad
Idriss Deby, président du Tchad
Ce mardi, dans une lettre adressée au Président tchadien Idriss Deby, le Président français François Hollande a salué «le sacrifice» des vingt-trois soldats tchadiens tués lors de combats au Mali contre les islamistes armés, «c’est avec la plus grande tristesse que j’ai appris, avec consternation, la mort de vingt-trois soldats tchadiens au cours des combats meurtriers qui ont eu lieu au Nord du Mali, dans le massif des Ifoghas».
Votre journal préféré, 22 Septembre, salue à son tour la mémoire des soldats tchadiens morts pour un Mali unifié, Un et Indivisible. Le peuple tchadien et son Président, Idriss Deby, méritent notre respect et notre profonde considération pour l’élan de solidarité manifesté envers les Maliens.
Le Tchad a envoyé, dès les premiers jours de l’Opération Serval, 2000 combattants au Nord du Mali, au nombre desquels le propre fils du Président tchadien, le Général Itno. Les Forces Armées Tchadiennes en Intervention au Mali (FATIM) sont entrées à Kidal, le fief des Djihadistes, le 30 janvier 2013, avant même le déploiement des forces de la MISMA. C’est dire que N’Djaména a tout donné à Bamako. Celui qui accepte d’envoyer son fils sur le théâtre des opérations, et pas des moins périlleuses, doit être chaleureusement salué, parce qu’il est prêt au sacrifice ultime.
Il faut le dire, par ce geste, le Président tchadien Idriss Deby devient le plus Malien des Africains, devant le Président algérien, Abdoul Aziz Boutéflika, que le Président du PARENA, Tiébilé Dramé, appelle le plus Malien des Algériens, pour avoir séjourné, durant la guerre de libération, à Gao, afin d’acheminer armes et munitions dans son pays via la Cité des Askias.
Idriss Deby a honoré le Mali, il a fait de nous ses débiteurs. Malgré le lourd tribut qu’il a payé, sa motivation demeure intacte. C’est son ministre délégué à la Défense et aux Anciens Combattants, Benaindo Tatola, qui en a fait la révélation, mardi à Abidjan, à la veille du 42ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
« Cela ne pourra pas nous démotiver, parce que c’est un engagement que nous avons pris. Même si dans le parcours le Tchad perd quelques hommes, cela ne veut pas dire qu’il va cesser son action. Nous irons jusqu’au bout pour que l’objectif soit atteint », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter: « c’est donc notre devoir que de venir aider les frères maliens, pour que nous puissions éradiquer complètement dans cette zone les narcotrafiquants, les terroristes ».
Maintenant, il revient aux Maliens, notamment aux forces armées et de sécurité, de se discipliner, de resserrer leurs rangs, pour ne pas être la risée des autres et jouer pleinement leur partition.
La libération totale du Nord n’est plus qu’une question de mois, voire de semaines. Le seul langage qui vaille est celui de l’unité, à l’image de la plate forme pour la paix, l’unité et la reconstruction initiée par Me Mountaga Tall. Toute la classe politique et la société civile y ont adhéré, à l’exception des deux COPAM.
Chahana Takiou, dirpub "Le 22 Septembre"
Chahana Takiou, dirpub « Le 22 Septembre »
Pour en revenir à Idriss Deby, dont le pays n’a aucun accord de défense avec le Mali, il faut, encore une fois, saluer son engagement et sa détermination à soutenir les forces de la MISMA. Le Mali lui est désormais redevable. Parce que c’est durant les moments difficiles que l’on reconnait ses vrais amis.
Que le peuple tchadien soit rassuré: le Mali n’est pas un peuple ingrat. Nous n’oublierons jamais la mémoire des soldats tchadiens, français ni celle de tous ceux qui sont tombés ou tomberont pour la libération de notre pays.
Chahana Takiou

Rebellions contre le Mali : Gamou, l’antithèse et l’antidote d’Iyad Ag Ghaly - maliweb.net

Rebellions contre le Mali : Gamou, l’antithèse et l’antidote d’Iyad Ag Ghaly - maliweb.net

mercredi 27 février 2013

Condamnation de la guerre au Mali et dénonciation du complot néocolonial de l’Occident | La recolonisation de l’Afrique

Condamnation de la guerre au Mali et dénonciation du complot néocolonial de l’Occident | La recolonisation de l’Afrique
Le 11 janvier 2013, la France déclenche une intervention militaire au Mali, pays africain où près de la moitié de la population vit avec moins de 1,25 dollars par jour. Les raisons que Paris invoque pour justifier cette opération reprennent en fait la rhétorique de la « guerre au terrorisme », chère à l’administration de Bush Jr. Le 17 janvier, le député indépendant Laurent Louis dénonce devant le Parlement belge les véritables objectifs de l’intervention. Seul député belge à s’opposer au soutien de la Belgique à l’opération française, Laurent Louis rappelle aussi que les pays occidentaux – y compris la France – ont soutenu en Libye et soutiennent toujours, en Syrie, les djihadistes que Paris affirme vouloir combattre aujourd’hui au Mali.
| Bruxelles (Belgique)
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Capture d’écran de l’explication de vote du député Laurent Louis.

Explication de vote du député indépendant Laurent Louis
au Parlement belge, 17 janvier 2013

Merci, Monsieur le Président,
Messieurs les ministres,
Chers collègues,
La Belgique est bien le pays du surréalisme. Ce matin, on apprend dans la presse que l’armée belge est incapable de lutter contre les quelques militaires extrémistes aux convictions islamistes radicales qui existent en son propre sein et qu’il est impossible de les licencier faute de moyens juridiques suffisants. Et, par contre, dans un même temps, nous décidons d’aider la France dans sa lutte contre « le terrorisme » en lui apportant une aide logistique pour son opération au Mali. Que ne ferions-nous pas pour lutter contre le terrorisme… en dehors de nos frontières !
J’espère juste que nous aurons bien veillé à ne pas envoyer, pour cette opération antiterroriste au Mali ces fameux soldats belges islamistes. Je le dis sous la forme de l’humour, mais ce qui se passe actuellement dans le monde ne me fait pas rire du tout. Ça ne me fait pas rire car, sans aucun doute, les dirigeants de nos pays occidentaux sont en train de prendre les peuples pour des imbéciles avec l’aide et le soutien de la presse, qui n’est plus aujourd’hui qu’un organe de propagande des pouvoirs en place.
Un peu partout dans le monde, les interventions militaires et les déstabilisations de régimes deviennent de plus en plus fréquentes. La guerre préventive est devenue la règle et aujourd’hui, au nom de la démocratie ou de la lutte contre le terrorisme, nos Etats s’octroient le droit de violer la souveraineté des pays indépendants et de renverser des dirigeants légitimes.
Il y a eu l’Irak et l’Afghanistan, séquelles du mensonge américain. Sont venues ensuite la Tunisie, l’Egypte, la Libye où, grâce à vos décisions, notre pays a participé en première ligne à des crimes contre l’humanité pour renverser, à chaque fois, des régimes progressistes et modérés et pour les remplacer par des régimes islamistes dont – et c’est quand même bizarre ! – la première volonté fut d’imposer la sharia.
Il en est de même actuellement en Syrie, où la Belgique finance honteusement l’armement des rebelles islamistes qui tentent de renverser Bachar al-Assad. Ainsi, en pleine crise économique, alors que de plus en plus de Belges ont des difficultés pour se loger, se nourrir, se chauffer ou se soigner… eh oui, j’entends déjà le sale populiste que je suis… et bien, le ministre des Affaires Etrangères, il a décidé d’offrir aux rebelles syriens 9 millions d’euros. Bien sûr, on tentera de nous faire croire que cet argent servira à des fins humanitaires… un mensonge de plus !
Et, comme vous le voyez, depuis des mois notre pays ne fait que participer à la mise en place de régimes islamistes dans le nord de l’Afrique et au Moyen-Orient. Alors, quand on vient prétendre partir en guerre pour lutter contre le terrorisme au Mali… et bien, j’ai bien envie de rire.
C’est faux ! Sous les apparences de bonnes actions, nous n’intervenons que pour défendre des intérêts financiers, dans une totale logique néocolonialiste.

Il n’est véritablement pas cohérent de partir aider la France au Mali, au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, lorsqu’au même moment on soutient en Syrie le renversement de Bachar al-Assad par des rebelles islamistes qui souhaitent imposer la sharia, comme c’est déjà le cas en Tunisie ou en Libye. Il faut vraiment arrêter de nous mentir et de prendre les gens pour des imbéciles.
Le temps est, au contraire, venu pour dire la vérité. En armant les rebelles islamistes, comme les occidentaux ont auparavant armé Oussama ben Laden, cet ami des Américains, avant qu’ils ne se retournent contre lui, les pays occidentaux en profitent pour implanter dans « les nouveaux pays », comme on dit, des bases militaires, tout en favorisant leurs entreprises nationales. Tout est donc stratégique.
En Irak, nos alliés Américains ont mis la main sur les richesses pétrolières du pays. En Afghanistan, ce fut sur l’opium et la drogue, toujours très utiles pour se faire beaucoup d’argent assez rapidement. En Libye, en Tunisie, en Egypte ou encore en Syrie, le but fut – et est encore actuellement – de renverser des pouvoirs modérés pour les remplacer par des pouvoirs islamistes, qui très rapidement deviendront gênants et que nous attaquerons sans vergogne sous prétexte de lutter – à ce moment-là encore – contre le terrorisme ou de protéger Israël. Et donc, les prochaines cibles sont déjà connues. Dans quelques mois, je prends le pari que nos regards se tourneront vers l’Algérie et, finalement, vers l’Iran.
Faire la guerre pour libérer des peuples d’un agresseur extérieur, c’est noble. Mais faire la guerre pour défendre les intérêts des Etats-Unis, faire la guerre pour défendre les intérêts de grosses sociétés comme Areva, faire la guerre pour mettre la main sur des mines d’or, ça n’a rien de noble et cela fait de nos pays des pays agresseurs et voyous.
Personne n’ose parler mais, qu’à cela ne tienne, je ne me tairais pas. Et tant pis si ma lutte doit me faire passer pour un ennemi de ce système qui bafoue les droits de l’homme au nom des intérêts financiers et géostratégiques et néocolonialistes.
Bafouer ce régime et le dénoncer, c’est un devoir et une fierté pour moi. Et, sincèrement, je m’excuse pour le vocabulaire populaire utilisé, j’emmerde tous les soi-disant bien-pensants, qu’ils soient de gauche ou de droite ou du centre, qui sont aujourd’hui aux basques de nos pouvoirs corrompus et qui se plairont à me tourner en ridicule.
J’emmerde nos dirigeants qui jouent avec leurs bombes comme des gamins dans une cour de récréation. J’emmerde ceux qui prétendent être des démocrates alors qu’ils ne sont que des criminels de bas étage.
Je n’ai pas beaucoup de respect non plus pour les journalistes qui ont le culot de faire passer les opposants pour des débiles mentaux, alors qu’au fond ils savent très bien que ces opposants ont parfaitement raison.
Je méprise enfin au plus haut point ceux qui se prennent pour les rois du monde et qui nous dictent leur loi car, moi, je suis du côté de la vérité, du côté de la justice, du côté de ces victimes innocentes du « pognon-à-tout-prix ».
Et c’est pour cette raison que j’ai décidé de m’opposer clairement à cette résolution qui envoi notre pays soutenir la France dans son opération néocolonialiste.
Depuis le début de l’opération française, le mensonge est organisé.
On nous dit que la France ne fait que répondre à l’appel au secours d’un président malien. On en oublierait presque que ce président n’a aucune… mais aucune légitimité ! et qu’il a été mis en place pour assurer la transition, suite au coup d’Etat de mars 2012. Qui a soutenu ce coup d’Etat ? Qui en est à la base ? Pour qui travaille ce « président de transition » ? Voilà le premier mensonge.
Le président français François Hollande ose prétendre mener cette guerre pour lutter contre les djihadistes qui menacent… oh ! ils menacent, rendez-vous compte ! le territoire français et européen ! Mais, quel vilain mensonge ! En reprenant cet argument officiel, tout en profitant pour effrayer la population en augmentant le niveau de la menace terroriste, en mettant en œuvre le plan Vigipirate, nos dirigeants et les medias font preuve d’un culot inimaginable.
Comment peut-on oser sortir un tel argument alors que la France et la Belgique n’ont pas hésité à armer et soutenir les djihadistes en Libye et que ces même pays continuent actuellement à soutenir ces djihadistes en Syrie ? Ce prétexte ne sert qu’à cacher les desseins stratégiques et économiques.
Nos pays n’ont même plus peur de l’incohérence car tout es fait pour la cacher. Mais l’incohérence est pourtant bien présente. Ce n’est pas demain que vous verrez un Malien venir commettre un attentat en Europe. Non. A moins qu’on en crée un subitement, pour mieux justifier encore cette opération militaire en Afrique. On a bien créé le 11 septembre pour justifier l’invasion, l’arrestation arbitraire, la torture et le massacre de populations innocentes. Alors, créer un terrorisme malien… bon, ça ne doit pas être trop compliqué pour nos dirigeants sanguinaires.
Un autre argument utilisé pour justifier ces derniers mois les opérations militaires c’est la protection des droits de l’homme. Ah ! Cet argument est encore utilisé aujourd’hui pour justifier la guerre au Mali. Mais oui ! Nous devons agir car sinon les méchants islamistes radicaux vont imposer la sharia au Mali, lapider les femmes et couper les mains des voyous. Oh, c’est vrai que l’intention, elle est noble… noble et salvatrice, c’est sûr. Mais, pourquoi, alors ? Pourquoi, bon dieu, nos pays ont-ils alors participé à l’accession au pouvoir – en Tunisie, en Libye – d’islamistes qui ont décidé d’appliquer cette sharia dans ces pays qui étaient, il n’y a pas si longtemps de cela encore, « modernes et progressistes » ? Je vous invite à demander aux jeunes Tunisiens qui sont à la base de la révolution en Tunisie s’ils sont heureux de leur situation actuelle. Tout cela c’est de l’hypocrisie.
L’objectif de cette guerre au Mali est très clair. Et puisqu’on n’en parle pas, je vais en parler.
L’objectif c’est de lutter contra la Chine et permettre à notre allié américain de maintenir sa présence en Afrique et au Moyen-Orient. C’est cela que visent ces opérations néocolonialistes ! Et vous verrez, quand l’opération sera terminée, la France conservera, bien entendu, des bases militaires au Mali. Ces bases serviront aussi aux Américains et, en même temps, parce que cela se passe toujours comme ça, des sociétés occidentales mettront la main sur des contrats juteux qui priveront, de nouveau, les pays recolonisés de leurs richesses et de leurs matières premières.
Alors, soyons bien clairs, les premiers bénéficiaires de cette opération militaire ce seront les patrons et les actionnaires du géant français Areva, qui tente depuis des années d’obtenir l’exploitation d’une mine d’uranium a Faléa, une commune de 17 000 habitants située à 350 kilomètres de Bamako. Et, je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit qu’il ne faudra pas longtemps pour que Areva puisse enfin exploiter cette mine. Je ne sais pas… c’est une impression que j’ai…
Il est donc hors de question que je participe à cette colonisation minière, cette colonisation des temps modernes. Et, pour ceux qui doutent de mes arguments, je les invite sincèrement à se renseigner sur les richesses du Mali.
Le Mali est un grand producteur d’or. Mais, depuis peu, il a été désigné… depuis peu, hein… comme étant un pays qui offre un environnement de classe mondiale… de classe mondiale… pour l’exploitation d’uranium. Mais, comme c’est bizarre ! Un pas de plus vers une guerre contre l’Iran ! C’est une évidence !
Pour toutes ces raisons, et afin de ne pas tomber dans le piège du mensonge que l’on nous tend, j’ai décidé de ne pas soutenir cette intervention au Mali et je voterai donc contre.
Et ce faisant, je fais preuve de cohérence puisque je n’ai jamais soutenu par le passé nos interventions criminelles en Libye ou en Syrie, me profilant de la sorte comme le seul parlementaire de ce pays à défendre la non ingérence et la lutte contre les intérêts obscurs.
Je pense vraiment qu’il est grand temps de mettre un terme à notre participation à l’ONU ou à l’OTAN et de sortir de l’Union Européenne si cette Europe, au lieu d’être un gage de paix, devient une arme d’attaque et déstabilisation de pays souverains aux mains d’intérêts financiers et non plus humanistes.
Enfin, je ne peux qu’encourager notre gouvernement à rappeler au président Hollande les obligations qui résultent de la Convention de Genève en matière de respect des prisonniers de guerre. J’ai, en effet, été outré d’entendre à la télévision, de la bouche du président français, que son intention était de « détruire », je dis bien « détruire », les terroristes islamistes. Alors, je ne voudrais pas que la qualification utilisée pour nommer des opposants au régime malien… c’est toujours pratique aujourd’hui de parler de « terroristes islamistes »… soit utilisée pour contourner les obligations de tout Etat démocratique en matière de respect des droits des prisonniers de guerre. Nous attendons un tel respect de la patrie des droits de l’homme.
Enfin, et pour terminer, permettez-moi de souligner la légèreté avec laquelle nous décidons de partir en guerre.
Tout d’abord, le gouvernement agit, sans la moindre autorisation du Parlement. Il paraît qu’il en a le droit. Il envoi du matériel et des hommes au Mali. Le Parlement réagit par la suite. Et, quand il réagit, comme aujourd’hui, eh bien… cette institution n’est composée que d’un tiers de ses membres… encore beaucoup moins si l’on parle des élus membres francophones. C’est donc une légèreté coupable qui ne m’étonne pas vraiment venant d’un Parlement de toutous soumis aux dictats des partis politiques.
Je vous remercie.

La preuve par Droudkel - maliweb.net

La preuve par Droudkel - maliweb.net
La lettre trouvée à Tombouctou par de fortunés confrères est une belle prise de guerre. Peut-être plus qu’Abuzeid ou Belmoktar s’ils étaient pris. Pourquoi ? Parce que la missive est la preuve par mille que Droudkel était vivant jusqu’à la date de rédaction, le 20 juillet dernier et que s’il n’avait pas une maîtrise quotidienne du terrain, il revendique en tout cas une autorité morale sur « ses » moujahidines. Donc une responsabilité morale aussi pour le gâchis bien qu’il ait déploré celui-ci.


On peut donc légitimement reposer les questions qui taraudent, à savoir : où vit le chef d’Aqmi, comment il n’est pas neutralisé pendant tout ce temps, qui le protège, comment et pourquoi ? Si le jihadiste en chef continue de se réfugier dans les montagnes kabyles en Algérie malgré la boucherie de Ain Imenas, alors le proverbe est vrai : au pays des aveugles, le borgne est roi. Et Belmoktar justement est borgne. Autre preuve par Droudkel : le mouvement jihadiste qui a fait tant de dégâts dans notre pays ne résulte pas d’un calcul minutieux et froidement exécuté mais d’avancées opportunistes parce qu’il n’y avait rien en face. Ou finissait donc le projet de jihad où commençait le blanchiment dans une odyssée où les faux nez cohabitent avec les vases communicants ?

Droudkel y répond indirectement en plaidant pour l’intronisation d’Iyad Ag Ali comme proconsul d’un Azawad qui puiserait sa force dans la cogestion avec le Mnla. Dernière preuve donnée par Droudkel : les lapidations et les amputations ne sont pas évitables puisque c’est l’islam qui l’exige mais les nouveaux maîtres du Nord depuis volatilisés sont passés trop tôt à l’action. Cela donne une idée de l’estime que le patron d’Aqmi a pour la Mauritanie, le Pakistan et tous les autres pays qui ne flagellent pas l’adultère.
Ouf, heureusement que le holding salafiste a poussé le zèle jusqu’ à Konna !
Adam Thiam

Attention! Attention! Attention : Ne tombons pas dans le piège de nos ennemis - maliweb.net

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de notre pays, au vu de la Communauté internationale. Hier et aujourd’hui, nous avons dénoncé et nous continuons à dénoncer les crimes du Mnla, d’Ançar Dine, du Mujao, d’Aqmi et de leurs complices. Ils ont violé nos femmes, nos sœurs et nos filles, amputé des bras et des pieds, vandalisé des biens publics et privés, la liste est longue. C’est pour cela que nous ne pouvons pas, à notre tour, nous adonner à ce même genre de pratiques que ces crapules.

Depuis quelques semaines, des voix s’élèvent pour dénoncer des exactions qui seraient commises, qui seraient commises par nos militaires sur des populations civiles. J’avoue que si cette situation s’avère réelle, elle fait peur et elle doit nous inquiéter tous. Cela constitue une menace grave à la cohésion sociale, à la réconciliation des cœurs et un véritable recul dans nos valeurs sociétales.

Nous n’avons jamais cessé de dire que tout Targui ou tout Maure, n’est pas rebelle ou membre du Mnla ou d’un autre mouvement terroriste. Il est important que nos soldats fassent cette distinction et qu’on évite de faire de l’amalgame, voire une « Rwandalisation » du Mali. Nous n’avons pas besoin d’un génocide ou d’une extermination d’une partie de la population du Mali, à cause de la couleur de sa peau. Notre armée doit plutôt travailler à sécuriser les quelques Touaregs et Maures qui sont restés au nord et encourager le retour des populations déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Elle doit jouer la carte de la reconstruction et de l’assurance.

Le Mali est connu pour sa diversité, sa grande tolérance, son Sinangouya et son Djatiguiya. J’indique que chaque Malien se retrouve dans l’autre. Nous sommes tous des frères et des sœurs. Nos autorités doivent d’urgence initier la mise en place d’une Commission d’enquête nationale et internationale pour faire la lumière sur les faits.

Car, il ne suffit pas seulement de se limiter à dire sur des médias étrangers qu’il n’y a pas d’exactions de populations civiles, mais il faut le prouver au risque de ne pas se ridiculiser. Par ailleurs, quel est le sort réservé à la population de Kidal ? Kidal fait-il partie du Mali ? Pourquoi l’armée malienne tarde à s’y rendre ? Kidal ne mérite pas d’être libérée à l’instar des autres régions ? Pourquoi ce sont seulement les forces françaises et étrangères qui sont présentes à Kidal ? Il est temps de parler de Kidal…

Anssoumane MAÏGA

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Depuis quelques semaines, des voix s’élèvent pour dénoncer des exactions qui seraient commises, qui seraient commises par nos militaires sur des populations civiles. J’avoue que si cette situation s’avère réelle, elle fait peur et elle doit nous inquiéter tous. Cela constitue une menace grave à la cohésion sociale, à la réconciliation des cœurs et un véritable recul dans nos valeurs sociétales.

Nous n’avons jamais cessé de dire que tout Targui ou tout Maure, n’est pas rebelle ou membre du Mnla ou d’un autre mouvement terroriste. Il est important que nos soldats fassent cette distinction et qu’on évite de faire de l’amalgame, voire une « Rwandalisation » du Mali. Nous n’avons pas besoin d’un génocide ou d’une extermination d’une partie de la population du Mali, à cause de la couleur de sa peau. Notre armée doit plutôt travailler à sécuriser les quelques Touaregs et Maures qui sont restés au nord et encourager le retour des populations déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Elle doit jouer la carte de la reconstruction et de l’assurance.

Le Mali est connu pour sa diversité, sa grande tolérance, son Sinangouya et son Djatiguiya. J’indique que chaque Malien se retrouve dans l’autre. Nous sommes tous des frères et des sœurs. Nos autorités doivent d’urgence initier la mise en place d’une Commission d’enquête nationale et internationale pour faire la lumière sur les faits.

Car, il ne suffit pas seulement de se limiter à dire sur des médias étrangers qu’il n’y a pas d’exactions de populations civiles, mais il faut le prouver au risque de ne pas se ridiculiser. Par ailleurs, quel est le sort réservé à la population de Kidal ? Kidal fait-il partie du Mali ? Pourquoi l’armée malienne tarde à s’y rendre ? Kidal ne mérite pas d’être libérée à l’instar des autres régions ? Pourquoi ce sont seulement les forces françaises et étrangères qui sont présentes à Kidal ? Il est temps de parler de Kidal…

Anssoumane MAÏGA

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Depuis quelques semaines, des voix s’élèvent pour dénoncer des exactions qui seraient commises, qui seraient commises par nos militaires sur des populations civiles. J’avoue que si cette situation s’avère réelle, elle fait peur et elle doit nous inquiéter tous. Cela constitue une menace grave à la cohésion sociale, à la réconciliation des cœurs et un véritable recul dans nos valeurs sociétales.

Nous n’avons jamais cessé de dire que tout Targui ou tout Maure, n’est pas rebelle ou membre du Mnla ou d’un autre mouvement terroriste. Il est important que nos soldats fassent cette distinction et qu’on évite de faire de l’amalgame, voire une « Rwandalisation » du Mali. Nous n’avons pas besoin d’un génocide ou d’une extermination d’une partie de la population du Mali, à cause de la couleur de sa peau. Notre armée doit plutôt travailler à sécuriser les quelques Touaregs et Maures qui sont restés au nord et encourager le retour des populations déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Elle doit jouer la carte de la reconstruction et de l’assurance.

Le Mali est connu pour sa diversité, sa grande tolérance, son Sinangouya et son Djatiguiya. J’indique que chaque Malien se retrouve dans l’autre. Nous sommes tous des frères et des sœurs. Nos autorités doivent d’urgence initier la mise en place d’une Commission d’enquête nationale et internationale pour faire la lumière sur les faits.

Car, il ne suffit pas seulement de se limiter à dire sur des médias étrangers qu’il n’y a pas d’exactions de populations civiles, mais il faut le prouver au risque de ne pas se ridiculiser. Par ailleurs, quel est le sort réservé à la population de Kidal ? Kidal fait-il partie du Mali ? Pourquoi l’armée malienne tarde à s’y rendre ? Kidal ne mérite pas d’être libérée à l’instar des autres régions ? Pourquoi ce sont seulement les forces françaises et étrangères qui sont présentes à Kidal ? Il est temps de parler de Kidal…

Anssoumane MAÏGA

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Depuis quelques semaines, des voix s’élèvent pour dénoncer des exactions qui seraient commises, qui seraient commises par nos militaires sur des populations civiles. J’avoue que si cette situation s’avère réelle, elle fait peur et elle doit nous inquiéter tous. Cela constitue une menace grave à la cohésion sociale, à la réconciliation des cœurs et un véritable recul dans nos valeurs sociétales.

Nous n’avons jamais cessé de dire que tout Targui ou tout Maure, n’est pas rebelle ou membre du Mnla ou d’un autre mouvement terroriste. Il est important que nos soldats fassent cette distinction et qu’on évite de faire de l’amalgame, voire une « Rwandalisation » du Mali. Nous n’avons pas besoin d’un génocide ou d’une extermination d’une partie de la population du Mali, à cause de la couleur de sa peau. Notre armée doit plutôt travailler à sécuriser les quelques Touaregs et Maures qui sont restés au nord et encourager le retour des populations déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Elle doit jouer la carte de la reconstruction et de l’assurance.

Le Mali est connu pour sa diversité, sa grande tolérance, son Sinangouya et son Djatiguiya. J’indique que chaque Malien se retrouve dans l’autre. Nous sommes tous des frères et des sœurs. Nos autorités doivent d’urgence initier la mise en place d’une Commission d’enquête nationale et internationale pour faire la lumière sur les faits.

Car, il ne suffit pas seulement de se limiter à dire sur des médias étrangers qu’il n’y a pas d’exactions de populations civiles, mais il faut le prouver au risque de ne pas se ridiculiser. Par ailleurs, quel est le sort réservé à la population de Kidal ? Kidal fait-il partie du Mali ? Pourquoi l’armée malienne tarde à s’y rendre ? Kidal ne mérite pas d’être libérée à l’instar des autres régions ? Pourquoi ce sont seulement les forces françaises et étrangères qui sont présentes à Kidal ? Il est temps de parler de Kidal…

Anssoumane MAÏGA

mardi 26 février 2013

Quand des salariés français menacés écrivent à Obama - Challenges

Quand des salariés français menacés écrivent à Obama - Challenges
Ils travaillent à la fonderie DMI de Vaux (Allier), promise à la fermeture en raison du désengagement de son actionnaire américain Platinum Equity. Leur souhait : que le président Obama pour fasse "pression" afin de leur obtenir une indemnisation.
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Le président Obama lit une des 10 premières lettres envoyées par les Américains après les élections. (C) Sipa
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"Monsieur le Président (...) nous pensons sérieusement que vous êtes notre seul espoir de faire entendre notre voix (...) auprès de Platinum Equity afin que ce dernier prenne conscience qu'au regard du droit français, il est inconcevable de ne pas indemniser les salariés dont on se sépare". Pour convaincre Barack Obama de les aider, les salariés de la fonderie DMI de Vaux (Allier), en appellent au président Barak Obama dans une lettre qu'ils lui ont adressé personnellement.
Le tribunal de commerce de Montluçon se prononcera le 5 mars sur le sort de cette fonderie, qui produit des pièces en aluminium pour l'industrie automobile, en particulier Renault, et qui a été placée en redressement judiciaire le 24 juin dernier. Si l'offre de l'unique repreneur potentiel, l'industriel Gianpierro Colla (CMV Aluminium), ne se concrétise pas, il prononcera la liquidation, selon Didier Verrier, le secrétaire CGT du comité d'entreprise, auteur de ce courrier.
Montebourg également appelé à l'aide
Le groupe DMI, qui avait racheté l'usine en 2011 après une précédente mise en redressement judiciaire et qui y avait investi 10 millions d'euros, ne pouvait plus faire face aux pertes financières générées notamment par l'annulation d'un contrat d'un important client, selon un porte-parole de la direction.
Par ailleurs, les salariés ont également demandé dans un courrier au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, d'"intervenir personnellement auprès des dirigeants de Renault afin qu'ils fassent l'impossible pour maintenir 100% de la charge actuelle attribuée à l'entreprise, gage de sécurité pour le repreneur".
(Avec AFP)

lundi 25 février 2013

JournalDuMali.com: Guerre au Mali : la déclaration de l’Organisation Jeunesse Africaine

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Par Maurice NGUEPE - 23/01/2013

L'organisation rappele dans cette déclaration, qu’il est désormais de la responsabilité morale de la France d’éteindre un feu qu'elle n’aurait jamais dû allumer en Lybie et ailleurs...

Suite à l’intervention française et ouest-africaine au Mali, l’Organisation Jeunesse Africaine porte à l’attention de la communauté internationale le message suivant :

Considérant qu’à l’occasion de l'intervention de 2011 menée par

JournalDuMali.com: "Et si l'intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam"

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Par Michel Rocard - 05/02/2013

Michel Rocard, ancien Premier ministre français, livre sa vision de la crise malienne sous le prisme du risque islamiste.

Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l'événement essentiel de ces derniers jours au Mali n'est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L'une est de Chérif Ousmane Haïdara, prédicateur célèbre et chef

JournalDuMali.com: La triple humiliation au Mali...

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Par Père Ludovic Lado - 11/02/2013

«Si la survie de l’Occident passe par une re-colonisation de l’Afrique et la mainmise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d’âme»

A la faveur de la récente visite de François Hollande au Mali où il a été accueilli en héro et libérateur, suite à l’intervention militaire française, j’ai relu avec un certain intérêt un article publié dans Les Afriques du 14 juin 2012 sous le titre « Les africains sont-ils nuls en stratégie ? ». L’auteur, un cadre malien installé à Bamako, y rapportait les propos d’un professeur de géostratégie canadien sur la nullité de l’Afrique et des Africains en géostratégie. A la lecture de ce texte, on est tenté de s’écrier, « encore un autre Blanc donneur de leçons aux Africains ! » Mais, une fois que l’on a avalé son orgueil de nègre sermonné par un Blanc, on regarde la réalité en face, notamment celle qui est en train de se dérouler sous nos yeux au Mali, et on est tenté de s’exclamer : « Et s’il avait raison ! » Par exemple, sur le problème, plus que actuel, de la géostratégie militaire en Afrique, il disait : « Aujourd’hui, les pays comme les Etats-Unis, la France ou le Royaume Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d’une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol… Rien qu’en se servant des satellites, des missiles de croisières et des bombardiers stratégiques.

    © journalducameroun.com Père Ludovic Lado, Directeur de l’Institut de la Dignité et des Droits Humains d'Abidjan
A mon avis et je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et que chacun accepte de donner seulement 10% de son budget militaire à un centre continental de recherche et d’application sur les systèmes de défense, le continent peut

Au-delà d'une action, attelons-nous aux problèmes économiques et sociaux de cette zone

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Après des mois de tergiversations, le président Hollande a donc décidé de soutenir une intervention militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine, encadrée par une résolution (2071) du Conseil de sécurité des Nations unies.

Il faut saluer cette décision prise à un moment difficile où la vie d'otages français est en jeu comme celle de Maliens otages eux d'un conflit qui les dépasse aujourd'hui. Affirmer cela n'implique en aucune manière de taire de nombreuses interrogations sur les non-dits et les risques de ce qui pourrait se réduire à une aventure militaire de plus sur le continent africain,

Mali : Les trois pièges de la guerre limitée

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"L'Afrique est le dernier continent qui soit encore à la mesure de la France, à sa portée, le seul continent où avec trois cents hommes la France puisse encore changer le cours de l'histoire ". Cette citation de Louis de Guiringaud, ancien ministre des Affaires étrangères de Valery Giscard d'Estaing, est aussi souvent reprise que l'affirmation selon laquelle "le temps de la France-Afrique est révolu" (François Hollande, discours de Dakar du 12 octobre 2012). Comme tous ses prédécesseurs, François Hollande se sent obligé d'affirmer en début de