samedi 30 novembre 2013

Des manifestants touareg envahissent l'aéroport de Kidal, une visite du Premier ministre annulée

Le Temps d'Algérie - Des manifestants touareg envahissent l'aéroport de Kidal, une visite du Premier ministre annulée

Le Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, a été contraint jeudi d'annuler

Des Touareg envahissent l'aéroport de Kidal - International - El Watan

Des Touareg envahissent l'aéroport de Kidal - International - El Watan
Le Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, a dû annuler hier une visite à Kidal, après «l'intrusion de manifestants à l'aéroport de cette ville du nord-est du Mali», selon des sources concordantes citées par l’AFP.
«Alors que nous nous apprêtions à recevoir le Premier ministre, quelques centaines de jeunes et de femmes soutenus par des responsables du Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg (MNLA) se sont dirigés vers l'aérodrome de Kidal, décidés à empêcher l'avion (du Premier ministre) d'atterrir», a déclaré à l'AFP Ismael Touré, fonctionnaire au gouvernorat de Kidal. «Deux jeunes étaient armés parmi les manifestants qui criaient ''Vive l'Azawad, vive le MNLA''», a précisé une source militaire africaine de Kidal.
Les militaires maliens auraient tiré par la suite sur les protestataires, blessant trois civils, un homme et deux femmes. Dans une autre version, l'armée aurait tiré sur «trois ou quatre femmes», a précisé une source française à La Croix. Interrogé par l'AFP, un responsable de l'état-major de l'armée sur place à Kidal a démenti ces accusations. Oumar Tatam Ly devait effectuer hier sa première visite à Kidal depuis son accession au poste de Premier ministre en septembre 2013. Kidal est «le fief des rebelles du MNLA qui avait repris pied dans la localité à la faveur de l'intervention militaire française en janvier dans le nord du Mali», selon l’AFP.

Nord-Mali: vers une reprise de la rébellion touareg?

Nord-Mali: vers une reprise de la rébellion touareg?
Après ce qu’il considère comme des "exactions" commises par l’armée malienne jeudi à l'aéroport de Kidal, le MNLA a annoncé qu'il reprenait la guerre.
Des combattants du MNLA, dans la ville de Kidal, le 4 février 2013
Des combattants du MNLA, dans la ville de Kidal, le 4 février 2013
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Faut-il craindre une reprise de la rébellion Touareg au Nord-Mali ?

Après ce qu’il considère comme des "exactions" commises par l’armée malienne jeudi à l'aéroport de Kidal, le MNLA a annoncé qu'il reprenait la guerre contre l'armée malienne.

"Là où on trouvera l’armée malienne, on lancera l’assaut sur elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées", a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président de la rébellion touareg.

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Jeudi, quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l'aéroport de Kidal (nord-est), au moment de l’arrivee de l’avion transportant le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly.

Les militaires maliens ont ouvert le feu sur ces manifestants.

Selon le MNLA cité par l’AFP, les tirs "à balles réelles", "sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement", ont fait un mort et cinq blessés.

Idrissa Seydou Dia a obtenu la réaction d'un leader du Mouvement nationale de libération de l'Azawad (MNLA).

Ataye Ag Mohamed, porte-parole du MNLA

Ces nouveaux incidents illustrent la situation sécuritaire très précaire à Kidal. De nombreux habitants vivent dans la peur, comme l'explique cet habitant de la ville qui a requis l’anonymat pour raisons de sécurité.

Un habitant de Kidal joint par Chérubin Dorcil

Mali: les rebelles touareg vont reprendre la guerre | L'ESSOR

Mali: les rebelles touareg vont reprendre la guerre | L'ESSOR
Mali: les rebelles touareg vont reprendre la guerre
La rébellion touareg a annoncé vendredi qu’elle reprenait la guerre contre l’armée

mercredi 27 novembre 2013

La République assassinée. | Dépêches du Mali – Le Blog

La République assassinée. | Dépêches du Mali – Le Blog
République assassinée.

Le 19 septembre dernier, une manifestation « mondaine » donnait une triste mais réaliste image du Mali. Un Président de la République au mieux « mécontent » de l’organisation par

Ghislaine, Claude, j’ai tellement de chagrin | Dépêches du Mali – Le Blog

Ghislaine, Claude, j’ai tellement de chagrin | Dépêches du Mali – Le Blog
Publié le par Donaig Le Du

Cet article a été publié dans le journal en ligne huffingtonpost.fr.

Je viens de voir ces images terrifiantes. Les caisses débarquées d’un avion de l’armée française. Les larmes coulent, enfin, et ça fait du bien.
Vous êtes allés trouver la mort dans ce Sahara que j’aime tant et depuis si longtemps, dans ce Sahara que je ne reconnais plus.
A Kidal en juillet dernier il y avait tous ces types un peu

La situation de Kidal : Des nuages entre IBK et Blaise Compaoré ? Les « relations sont cordiales et fraternelles », répond Djibril Bassolé - maliweb.net

La situation de Kidal : Des nuages entre IBK et Blaise Compaoré ? Les « relations sont cordiales et fraternelles », répond Djibril Bassolé - maliweb.net

IBK_BlaiseLes relations entre le président malien IBK (Ibrahim Boubakar Keïta) et le président burkinabè seraient froides. Des divergences sur Kidal opposeraient les deux présidents, selon la presse. Mais Djibrill Bassolé, Ministre burkinabè des Affaires Étrangères, a démenti cette situation lors d’un point de presse ce 21 novembre 2013 à Ouagadougou.

“Il n’y a jamais eu de divergences de cette nature” entre

mardi 26 novembre 2013

Adhésion de l’Azawad à l’Organisation des Etats Africains Émergents (OEAS)

Adhésion de l’Azawad à l’Organisation des Etats Africains Émergents (OEAS)
Adhésion de l’Azawad à l’Organisation des Etats Africains Émergents (OEAS)

Le 18 novembre 2013, l'Azawad a été admis en tant que membre de l’Organisation des Etats Africains Émergents, l’OAES (Organization of Emerging African States), une organisation intergouvernementale qui défend les intérêts de l'autodétermination nationale en Afrique. Basée à Washington DC, l’OEAS est membre observateur de l’ONU. Elle a été créée en 2010 sur les principes de la Déclaration de Washington relative à l’autodétermination en Afrique.
L’Organisation des Etats Africains Émergents (OAES) se définit comme une organisation qui lutte pour l'autodétermination des peuples africains et la fin des frontières coloniale en Afrique, considérant celles-ci comme étant une construction artificielle du 20è siècle à l’origine de millions de victimes en Afrique.
Le destin tragique de l’Azawad depuis 1963 étant la conséquence directe du maintien forcé des frontières coloniales et du déni du droit international à l’autodétermination des peuples, pourtant reconnu et garanti par le droit international, l’Azawad a rejoint les Etats membres de l'OAES dont il devient le 13è membre. Les membres de L’OEAS, dont notamment le Biafra, le Sud Cameroun, le Cabinda, les Iles Canaries et la Kabylie, sont unis par un principe commun : ils luttent tous pour l’autodétermination de leurs peuples et croient fermement que l’autodétermination des peuples d’Afrique est inéluctable.
En vertu de son adhésion à la déclaration de Washington sur l’autodétermination en Afrique, l'Azawad a rejoint l’Organisation des Etats Africains Emergents (OEAS) et y est représentée par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) à compter du 18 novembre 2013, pour faire et valoir ce que de droit.
Kidal, le 22 novembre 2013
Mossa Ag Attaher,
Chargé de communication

lundi 25 novembre 2013

Législatives au Mali : les rebelles se recyclent dans les urnes

Législatives au Mali : les rebelles se recyclent dans les urnes

Après la présidentielle en août, des élections législatives ont lieu aujourd’hui au Mali…où la situation est loin d’être normalisée.

Sidy Keita | Publié le 24.11.2013, 08h29

Bamako (Mali), vendredi. Les meetings des nombreux candidats se sont succédé en vue des législatives. Un scrutin test pour le président IBK, déjà critiqué.

Bamako (Mali), vendredi. Les meetings des nombreux candidats se sont succédé en vue des législatives. Un scrutin test pour le président IBK, déjà critiqué.

Zoom
Vingt mois après le coup d’Etat du 21 mars 2012, et un peu moins d’un an après l’intervention française dans le nord du pays, les législatives d’aujourd’hui marquent le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Mais la dégradation de la situation sécuritaire dans le Nord inquiète. 6,5 millions d’électeurs doivent élire les 147 députés qui les représenteront à l’Assemblée nationale, réduite ces dernières années à une chambre d’enregistrement d’un pouvoir corrompu ayant conduit le pays à sa perte.

Un premier test pour le Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Elu en août dernier avec plus de 77% des voix en promettant fermeté et restauration de l’honneur bafoué, IBK est déjà critiqué. Notamment parce que, depuis son élection, l’ex-capitaine putschiste Amadou Sanogo a été promu général et refuse de comparaître devant la malgré les crimes dont il est soupçonné. Plusieurs importants partis politiques se disent « choqués par la complaisance que manifeste le gouvernement à l’égard du capitaine Sanogo, qui donne l’impression d’être intouchable ». Et d’anciens membres de la junte occupent toujours aujourd’hui de hautes fonctions.

Les Maliens ont par ailleurs appris avec stupéfaction que plusieurs rebelles de premier plan ont non seulement vu leurs mandats d’arrêt levés, mais qu’ils sont candidats à la députation dans la région de Kidal sous les couleurs du RPM, le parti présidentiel. A Bamako, le fils du président est lui aussi candidat du RPM. « Le moment viendra où les Maliens vont juger. Cultiver l’impunité après avoir promis la fermeté, c’est très grave », dénonce Soumaïla Cissé, arrivé second à la présidentielle. Depuis la région de Tombouctou où il fait campagne « en pataugeant dans l’eau, en dormant dans des pirogues et en mettant des heures pour faire 12 km », le candidat de Niafunké dresse un sombre tableau de la situation : « Je suis obligé de payer des militaires à mes frais pour pouvoir faire campagne en sécurité, et la zone reste complètement sous-administrée. »

Bientôt un an après la libération des trois régions du Nord par l’armée française, le ciel s’assombrit à nouveau. Meurtre des deux journalistes français de RFI à Kidal, tirs sur Gao, mines meurtrières, assassinats de familles de militaires touaregs loyalistes… le gigantesque Nord est loin d’être sécurisé malgré la présence de milliers de militaires maliens, français et de la Minusma. Les scénarios les plus pessimistes ne sont plus écartés par les connaisseurs. « La situation s’est dégradée ces derniers mois. Il n’est pas à exclure que les terroristes reviennent et que la France soit là pour longtemps », envisage une source malienne bien informée. Dans ce contexte, l’allégement prévu du dispositif français à « environ 1000 hommes » après le second tour des législatives, le 15 décembre, pourrait être repensé.

Plus de 100 observateurs électoraux sont présents pour le compte de l’Union européenne, mais seulement trois se rendront dans le Nord « pour des raisons de sécurité ». Le nord du pays est loin d’être revenu dans le giron du Mali.
Le Parisien

Nord-Mali | Mali : des proches du général Gamou assassinés près de Gao, un "avertissement" ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Nord-Mali | Mali : des proches du général Gamou assassinés près de Gao, un "avertissement" ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
21/11/2013 à 05:49
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El Hadj Ag Gamou, à Gao, le 9 février 2013.El Hadj Ag Gamou, à Gao, le 9 février 2013.© Émilie Rénier pour J.A
Deux membres de la famille du général El Hajd Ag Gamou, figure touarègue de l'armée malienne, ont été tués par des hommes armés dans la nuit de dimanche à lundi près de Gao. Les assassins et leurs motivations sont encore méconnus.
Deux proches parents du général El Hadj Ag Gamou, haut responsable touareg de l'armée malienne, ont été assassinés dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre par des inconnus armés dans leur village d'Intakabar, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Ansongo.
Vers 2h du matin, plusieurs hommes sont entrés dans la maison du chef de la tribu locale, Erzaghi Ag Bayes, un membre de la famille que le général Gamou appelle affectueusement "son vieux". Ils ont tiré plusieurs coups de feu, tuant le notable, sa petite-fille de 4 ans, et blessant grièvement sa femme et sa fille de 10 ans, toutes deux évacuées en urgence à l'hôpital de Gao. Les assassins, dont l'identité et les motivations sont encore méconnues, ont réussi à prendre la fuite. Dans un communiqué publié le 19 novembre, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) s'est empressé d'accuser le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) d'être derrière ce crime. Il pourrait également s'agir d'un règlement de compte, visant Gamou à travers ses proches, ou encore d'un acte crapuleux commis par des bandits. Selon une source locale, le chef de tribu avait une importante somme d'argent sur lui au moment des faits.
"Je ne sais pas si ce crime est liée à ma personne, l'enquête le dira, nous a confié le général Gamou, joint par téléphone. Ce sont peut-être les mêmes qui ont voulu m'assassiner au Niger." Le 2 décembre 2012, alors basé à Niamey avec ses hommes, le gradé malien avait échappé de peu à une tentative d'assassinat. Un homme à moto avait foncé sur lui, tirant plusieurs balles sans atteindre sa cible.
Ennemi juré d'Iyad Ag Ghaly

El Hadj Ag Gamou, récemment promu général par le président Ibrahim Boubacar Keïta, est une figure de l'armée malienne. Cet officier touareg, réfugié au Niger durant le second semestre 2012 après avoir feint un ralliement à la rébellion du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), a activement participé à l'intervention militaire franco-africaine contre les groupes jihadistes au Nord-Mali au début de l'année 2013. Issu du clan touareg des Imghad, il est l'ennemi juré du MNLA et surtout d'Iyad Ag Ghaly, chef du mouvement islamiste Ansar Eddine et membre de la tribu des Ifoghas, les "nobles" touaregs qui contrôlent Kidal.
Une bruit court à Bamako selon lequel le général Gamou pourrait être prochainement appelé à se déployer, avec son contingent, dans ce bastion de la rébellion touarègue. Entre 20 et 50 de ses hommes feraient déjà partie du bataillon de l'armée malienne présent sur place et informeraient leur supérieur de l'évolution de la situation. Selon une source non-gouvernementale à Bamako, l'assassinat des proches de Gamou pourrait être "une sorte d'avertissement" en vue de l'éventuelle arrivée du général touareg à Kidal


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vendredi 22 novembre 2013

Le Mali depuis la crise politico-militaire de 2012 - La Libre.be

Le Mali depuis la crise politico-militaire de 2012 - La Libre.be
Publié le
Bamako (AFP)
Rappel des dates-clés du Mali depuis le début de la crise politico-militaire, marquée par une offensive rebelle touareg en janvier 2012, un coup d'Etat, l'occupation des deux tiers de son territoire par des jihadistes et une intervention étrangère dirigée par la France.
Un nouveau président Ibrahim Boubacar Keïta a été élu en août.

--2012--
- 17 jan: La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres rebelles - dont des hommes armés ayant combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi en Libye, renversé en 2011 - lancent une vaste offensive dans le Nord.
- 22 mars: Des militaires renversent le régime d'Amadou Toumani Touré (ATT), l'accusant d'"incompétence" dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le Nord. Un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat, dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, dissout les institutions.
- 30 mars-1er avr: La rébellion touareg et les groupes islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) prennent le contrôle des capitales des trois régions du Nord: Kidal, Gao puis Tombouctou. Mais le MNLA va être évincé de cette région par Aqmi et ses alliés du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam). Ces groupes islamistes armés vont commettre de nombreuses exactions au nom de la charia (amputations, meurtres, coups de fouet, destruction de mausolées de saints musulmans).

- 12 avr: Dioncounda Traoré est investi président par intérim, en vertu d'un accord entre le capitaine Sanogo et les pays d'Afrique de l'Ouest.

--2013--
- 11 jan: Début de l'opération française Serval pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes. La veille, des combattants jihadistes se sont emparés d'une localité dans le centre du pays, menaçant de poursuivre leur offensive vers le Sud et la capitale Bamako.
Dès le 14 janvier, les islamistes évacuent les grandes villes du Nord après des bombardements des forces françaises et la France engage des troupes au sol.
- 26 et 28 jan: Les soldats français et maliens conquièrent le bastion islamiste de Gao (nord), avant d'entrer sans combat dans Tombouctou. Le 30, les forces françaises prennent le contrôle de l'aéroport de Kidal, les soldats tchadiens arrivant pour sécuriser la ville.
- 18 fév: Début d'une opération visant à déloger les islamistes dans l'Adrar des Ifoghas (nord-est). De violents combats vont opposer soldats français et tchadiens aux jihadistes. Fin février, un des principaux chefs d'Aqmi, l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, est tué par l'armée française.
- 18 juin: Les autorités et les rebelles touareg occupant Kidal signent un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l'armée malienne et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.
- 1er juil: La Mission intégrée de l'ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma) prend le relais de la Misma (force panafricaine).
- 11 août: L'ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, est élu au second tour de la présidentielle avec un score écrasant de 77,62% des voix. Son investiture, le 4 septembre, boucle près de deux ans de soubresauts.
- 20 oct: Plus de 1.500 soldats français, maliens et de la Minusma lancent l'opération "Hydre" dans le Nord pour "éviter (une) résurgence" de "mouvements terroristes", selon Paris.
Après une accalmie de plusieurs mois, les groupes jihadistes ont repris leurs attaques fin septembre, tuant une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens. Deux journalistes français sont tués début novembre à Kidal.

jeudi 21 novembre 2013

JournalDuMali.com: Michel Reveyrand de Menthon: "Le dialogue est la clé de la situation"

JournalDuMali.com: Michel Reveyrand de Menthon: "Le dialogue est la clé de la situation"

Le représentant spécial de l'Union Européenne au Sahel était face à la presse ce jeudi matin. Selon Michel Reveyrand de Menthon, pour une sortie de crise, "il faut un dialogue complet".

    © Journaldumali
Les stratégies ou les questions prioritaires à prendre en compte pour une sortie rapide de la crise au Mali sont au cœur de toutes les préoccupations actuelles.

« Il faut que le Mali tire toutes les leçons de la crise qui est passée. On a envie de dire plus jamais ça ! » martèle Michel Reveyrand de Menthon, représentant spécial de l’Union Européenne au Sahel, nommé le 18 mars dernier.

Le gouvernement est en train de mettre en œuvre des actions à travers le tout nouveau gouvernement de la réconciliation et du développement du nord ainsi que d’autres acteurs comme la commission dialogue et réconciliation qui a un mandat. Toutefois, cette entité tarde à se déployer sur le terrain et à informer l’opinion sur ses travaux.

Pour Michel Reveyrand de Menthon, la dynamique régionale doit être au cœur des débats et des actions dans le but d’une sortie rapide de crise au Mali. «Le dialogue aussi est important. Tous les membres de la société doivent être autour de la même table de négociation pour discuter des problèmes. Il faut parler avec tout le monde » ajoute-t-il lors d’une conférence de presse ce jeudi à la maison de la presse de Bamako.

La commission dialogue et réconciliation a été en place pour cela. « C’est la responsabilité du gouvernement malien d’organiser ce dialogue avec toutes les composantes de la société. Les étapes préalables doivent concerner le comment » argue-t-il.

Ne pas créer de phénomène d’exclusion, ne pas omettre des personnes dans ce dialogue, c’est ce que suggère M. De Menthon.
Les assises nationales sur le Nord ont eu lieu à la fin du mois d’octobre conformément à la mise en œuvre de l’Accord de paix signé à Ouagadougou en juin dernier. Ce dialogue considéré comme inclusive par de nombreux acteurs de la société pourrait être un point de départ intéressant. Cette plateforme a réuni aussi bien les groupes armés que la société civile du nord comme du sud.

La cohésion complète est indispensable

« C’est uniquement à cette échelle régionale qu’on arrivera à trouver les solutions d’autant qu’on est confronté à des régions particulières. A travers le désert, il y a des espaces où souvent des trafiquants prolifèrent. Je crois que c’est extrêmement important que le phénomène régional doit primer et trouve toute sa place. La visite du secrétaire général des Nations Unies était délibérément une visite régionale, (Mali, Burkina-Faso, Niger, Tchad) pour affirmer cette dynamique régionale. Les coopérations internationales doivent collaborer entre elles. Il y a tout de même une difficulté et essayer de trouver une passerelle. Il y a un grand nombre de communautés d’intérêt. Des initiatives ont été prises mais il faut arriver à un consensus pour regrouper tout le monde. Nous voulons encourager le Mali à avancer dans des réformes profondes" explique-t-il.

A quelques jours de la tenue de l’élection législative, les Maliens semblent moins mobilisés que pour la présidentielle, selon M. De Menthon, ces élections sont aussi très importantes « il faut que les Maliens votent autant pour les élections législatives et communales au même titre que les autres élections. L’UE appuie ce processus comme il a appuyé les autres » conclue-t-il.

vendredi 15 novembre 2013

Qui est Abdelkrim le Touareg? - L'EXPRESS

Qui est Abdelkrim le Touareg? - L'EXPRESS
Par , publié le

Les autorités françaises le soupçonnent d'être à l'origine de l'enlèvement puis du meurtre au Mali de Ghislaine Dupont et Claude Verlon et de détenir encore Serge Lazarevic, un autre otage français. Portrait d'Abderkrim el-Targui, le chef de la katiba Al-Ansar. 



Les forces françaises sont sur ses traces. Il est aujourd'hui l'un des djihadistes les plus traqués au Sahel. Membre d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) depuis la fin des années 2000, "Abdelkrim al-Targui" (singulier de "Touareg", en arabe) était certainement le dernier détenteur des quatre otages français libérés le 29 octobre. Aujourd'hui encore, il retient vraisemblablement Serge Lazarevic, un autre Français enlevé en novembre 2011, à Hombori (Mali), en même temps que Philippe Verdon, abattu d'une balle dans la tête, au printemps dernier. Enfin, Abdelkrim apparaît comme le commanditaire du rapt, puis de l'assassinat, le 2 novembre, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux journalistes de RFI, à Kidal (nord-est du Mali).
Agé d'environ 40 ans, Hamada Ag Hama, de son vrai nom, est un personnage à part dans la galaxie d'Aqmi. Ce Malien est le seul Touareg à la tête d'une brigade: la katiba Al-Ansar (les Soutiens). Originaire de la région de Kidal, cet homme de condition noble est le neveu d'Iyad Ag Ghali, l'ancien chef charismatique de la rébellion touareg des années 1990, converti depuis au salafisme et fondateur, en 2012, d'Ansar ed-Dine, un groupe allié à Aqmi. Hamada Ag Hama est également apparenté à une prestigieuse lignée de savants religieux. Ce qui lui vaut son autre surnom, Taleb, "l'étudiant" en sciences coraniques.
Mais, en rupture avec son milieu traditionnel, cet homme brutal bascule dans l'islamisme radical. Il prêche tout d'abord le djihad dans les campements nomades, pour enrôler de jeunes Touareg et Arabes désoeuvrés. Puis il devient le lieutenant d'Abou Zeid, l'un des émirs d'Aqmi au Sahara (tué en février dernier, durant l'opération Serval). En juin 2010, sa katiba tend une embuscade fatale à 11 gendarmes algériens, près du poste-frontière algéro-malien de Tinzawaten. Deux ans plus tard, lors de l'occupation du nord du Mali par des groupes armés, Abdelkrim/Hamada s'impose comme le principal intermédiaire entre Aqmi et le groupe Ansar ed-Dine, commandé par son oncle. Et resserre sa main mise sur le sinistre "business" des otages.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/qui-est-abdelkrim-le-touareg_1299729.html#YfAIgz4oAhk9zGw6.99

Mali: Le MNLA recule à Kidal - L'EXPRESS

Mali: Le MNLA recule à Kidal - L'EXPRESS

Mali: Le MNLA recule à Kidal

Par , publié le

La rébellion touareg a quitté des bâtiments publics de Kidal au Mali, conformément à ses engagements. Les partisans de la rébellion touareg s'étaient écharpés autour de cette décision. 

Mali: Le MNLA recule à Kidal
Un soldat malien patrouille sur la route entre Gao et Kidal, au Mali, le 26 juillet 2013.

AFP/KENZO TRIBOUILLARD

La rébellion touareg fait un pas en arrière à Kidal, au Mali. Le Mouvement national de la libération de l'Azawad (MNLA) a évacué jeudi 14 novembre deux bâtiments publics. Le gouvernorat et la radio de Kidal, situés en deux endroits différents, mais stratégiques et symboles d'autorité et du pouvoir politique, étaient occupés depuis environ neuf mois par des hommes du MNLA.
Les partisans de la rébellion s'étaient divisés autour de cette décision de se retirer de ces bâtiments, selon un responsable de la mission de l'ONU sur place. Ils avaient saccagé les lieux. "Il a fallu discuter, convaincre la base qui s'est manifestée (...). La base n'était pas pour cette décision, mais j'ai rencontré tout le monde, et ça c'est bien passé finalement", a affirmé le responsable de l'ONU, qui n'a pas souhaité s'étendre sur les manifestations des pro-MNLA.
Début novembre, deux journalistes de RFI ont été enlevés et tués dans cette région fief de la rébellion touareg. L'armée française avait alors annoncé un redéploiement de ses forces dans cette zone.
Avec

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/mali-le-mnla-recule-a-kidal_1299753.html#BLJsbjHwmTkQH6Rd.99

samedi 9 novembre 2013

Mali: le gouvernement dissout le Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité - maliweb.net

Mali: le gouvernement dissout le Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité - maliweb.net
: le gouvernement dissout le Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité

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Le Chef de la Junte, Amadou H. Sanogo et  Amadou Konaré  (photo archives)
Le Chef de la Junte, Amadou H. Sanogo et Amadou Konaré (photo archives)
Le Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité de Mali, précédemment dirigé par le chef de l’ex-junte, le général Amadou Haya Sanogo, a été dissout vendredi, a-t-on appris de sources officielles.


La décision de dissolution a été prise lors d’un conseil des ministres réuni en session ordinaire sous la présidence du président malien Ibrahim Boubacar Kéita. En effet, le conseil des ministres a adopté un projet d’ordonnance portant sur l’ »abrogation de la Loi N° 2012-027 du 12 juillet 2012 portant création du Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité ».


Selon le communiqué du conseil des ministres, après l’élection du président de la République et sa prise de fonctions, « il est apparu nécessaire de mettre fin à la mission du Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité ».


Ce comité militaire était dirigé par le général Amadou Haya Sanogo jusqu’au 28 août 2013. Le 30 septembre dernier, des soldats de l’ex-junte, qui a renversé le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré, se sont révoltés contre le général Sanogo, car certaines de leurs doléances n’ont été pas satisfaites.


Suite à cette révolte, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a  » instruit au gouvernement de procéder sans délai à la liquidation des comptes et l’établissement du procès-verbal de dissolution du Comité Militaire pour la Reforme des Forces de Sécurité et de Défense ».

 
Source: Agence de presse Xinhua

La réaction de Human Rights Watch suite au statut accordé au Général Sanogo - maliweb.net

La réaction de Human Rights Watch suite au statut accordé au Général Sanogo - maliweb.net
Voici la réaction de HRW à la décision – telle que rapportée par des médias maliens  concernant le statut accordé au Général Sanogo

« La décision de protéger et de renforcer le statut de Sanogo va rendre encore plus délicate la tâche d’assurer la justice pour les crimes très graves dans lesquels Sanogo et ses fidèles seraient impliqués.

Cette évolution peut être interprétée comme un affront fait au personnel judiciaire  qui travaille avec courage sur les crimes de Kati, ainsi qu’un affront fait aux  familles des victimes.

Sanogo est convoqué devant le juge et il doit se soumettre au mandat émis à son encontre, un point c’est tout.

De quelconque actes d’intimidation par son entourage armé ou des initiatives que prendraient des officiels du gouvernement pour retarder sans raison sa présentation devant le juge constituerait une remise en cause de l’indépendance de la justice et serait profondément décevant. »

Human Rights Watch |

jeudi 7 novembre 2013

Bande sahelo-saharienne et présence étrangère : Kadhafi avait vu venir… - Mali Actualités : Infos du Mali en direct et en continu - maliactu.net

Bande sahelo-saharienne et présence étrangère : Kadhafi avait vu venir… - Mali Actualités : Infos du Mali en direct et en continu - maliactu.net

Le Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, le 25 août 2010 lors d’un entretien qu’il a accordé, au palais Bab Aziz à Tripoli, aux représentants des communautés de Gao, avait averti à propos du nord du Mali. Aujourd’hui, l’histoire semble lui donner raison au vu de certains évènements. Qu’est-ce qu’il avait dit ?

 libye-invest2Arrivée à Tripoli le 7 août 2010, la délégation des communautés de Gao a finalement été reçue par le Guide, le 25 août. En recevant les leaders communautaires de la Cité des Askia, le Guide, tout en présentant ses excuses, leur a expliqué que le retard pris pour l’audience, s’explique par le mois de Ramadan. En ce mois sacré, Mouammar Kadhafi, musulman pieux, n’a qu’une seule activité : la lecture du Saint Coran.

« Je ne reçois pas d’habitude pendant ce mois » confia-t-il aux membres de la délégation. Mais, exceptionnellement, il a tenu à rencontrer les membres de la délégation de Gao. Et, fait rare, l’entretien entre le leader libyen et ses hôtes, a duré exactement 1 heure 10 minutes.

Pour la circonstance, le colonel Kadhafi était entouré par trois proches collaborateurs : Mansour Abdallah (conseiller à la présidence), Dr Raffa Al Madani (président de la ligue des tributs du Sahara) et Moussa El Kony (consul général de la Libye au Mali).

En prenant la parole, le Guide de la Révolution a tenu à remercier l’ensemble des communautés de la région de Gao qui ont « accepté de déposer les armes » suite à une récente initiative libyenne, lancée à Fafa et à Watagouna.

Dans cette logique, le leader de la grande Jamahiriya libyenne a réitéré son appel à l’adresse de toutes les autres communautés du septentrion malien. «Au Mali et partout dans le Sahara, nous devons garder à l’esprit que nous n’avons aucun intérêt dans les conflits, surtout entre communautés qui vivent dans le même espace. Aussi, en tant que musulmans, nous ne sommes pas sans savoir que l’Islam interdit qu’on s’entre tue. L’islam nous interdit la guerre».

Le Guide de la Révolution, dans sa lancée, a affirmé que les ennemis à combattre sont connus. « Nos armes, nous devons les utiliser contre le colonialisme, les occupants, l’impérialisme et le sionisme. Ces armes ne doivent absolument pas être utilisées par nous contre nous-mêmes ».
 
Prétextes pour les occidentaux
Aussi, le colonel Kadhafi s’est-il réjoui du retour progressif de la paix au nord du Mali et au Niger. Il a ensuite remercié les communautés touaregs qui « ont accepté de déposer les armes ». Premières à prendre les armes, ces communautés, a-t-il ajouté, ont compris que les armes ne servent pas à résoudre les problèmes. Parlant des problèmes au niveau du Sahara, le colonel Kadhafi a fustigé la présence de bandes armées. «Le Sahara est aujourd’hui l’objet de toute sorte d’activités illicites à savoir trafics et prises d’otages. On y rencontre des gens aux desseins inavoués. Parmi eux, des trafiquants, des animistes et des Salafistes ». Et le leader libyen a attiré l’attention sur leur présence qui, ajouta-t-il, offre des prétextes aux occidentaux pour s’installer dans le Sahara.

Tout en fustigeant ces bandes armées, Kadhafi a insisté sur le rôle des leaders dans la sauvegarde de la paix et de la stabilité de la région.
 
Paix =développement
«Aujourd’hui, il y va de notre intérêt que la paix s’installe dans le Sahara. Sans paix il n’y a pas de développement » a estimé le dirigeant libyen, qui demeure convaincu que tout conflit dans les pays du grand Sahara « ne sert en réalité que des intérêts occidentaux. Des conflits qui sont synonymes de complots contre nos Etats».
 
Ainsi, le colonel Kadhafi a invité toutes les communautés du nord Mali à s’investir désormais dans des tâches de développement. « Notre combat, a-t-il affirmé, doit être la valorisation des immenses ressources dont nous disposons, entre autres, les nappes d’eau ».

Visiblement irrité, le Guide a fait un constat accablant de la situation qui prévaut dans l’ensemble de la région saharienne. « Malheureusement, nos ressources sont pillées par les occidentaux et on les laisse faire. Au même moment, nos enfants souffrent de manque de soins, d’éducation et de chômage. Ils sont sur le chemin de l’émigration. Pour mettre fin à cette situation, il n’y a qu’une seule solution : aller vers la paix et le développement».

Alors, Mouammar Kadhafi a invité toutes les communautés à faire du Sahara un espace de paix et de stabilité. « Comme vous le savez, nous avons lancé à Tombouctou un appel pour la création d’une ligue des tributs du Sahara, qui s’étend du Sénégal à l’Irak. Notre appel vise justement à sortir le Sahara du colonialisme. Il vise à faire de notre espace commun un espace de paix, de stabilité et de développement dans l’intérêt de nos populations».

 
Un forum à Gao
Et le colonel Kadhafi a promis d’aider la région de Gao : « nous serons à vos côtés pour toutes les actions de développement que vous initierez au niveau de votre région », a promis le Guide. Qui a proposé l’organisation d’un forum sur la paix et le développement des régions nord du Mali. À partir de ce forum, un fonds sera mis en place pour financer des projets de développement des trois régions nord du pays…
CH. Sylla
L’Aube 274 du 6 sept 2010

Journalistes tués au Mali: la rébellion touareg joue "sa crédibilité" - DH.be

Journalistes tués au Mali: la rébellion touareg joue "sa crédibilité" - DH.be
Publié le
Ouagadougou (AFP)
Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg), profondément divisé, joue sa "crédibilité" avec les assassinats des deux journalistes français qu?il n?a pu empêcher et dont il semble incapable de retrouver les auteurs, selon plusieurs analystes interrogés par l'AFP
.La rébellion touareg du Mali, revenue en force dans son fief de Kidal (nord-est) grâce à l?intervention française en janvier, est fragilisée par l?assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlont dans cette ville qu?elle ne contrôle plus.
Depuis le Burkina Faso, le président et le vice-président du mouvement affirment que le MNLA est impuissant, le dédouanant ainsi d'éventuelles responsabilités.
Depuis les accords de Ouagadougou de juin, qui ont permis un cessez-le-feu entre les rebelles touareg et Bamako ainsi que l'organisation de l'élection présidentielle à Kidal, le MNLA n'a plus la charge de la sécurité de la ville, argumentent-ils.
Les journalistes, confiés à leur arrivée à Kidal aux "forces armées maliennes", "n?ont pas été enlevés chez nous", affirme Bilal Ag Achérif, le président du MNLA, dans un entretien avec l'AFP.
"Nous n?avons pas la responsabilité de la sécurité de la ville de Kidal, ni des autres localités", poursuit-il.
Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, ont pourtant été capturés à leur sortie de la maison d'un cadre du mouvement, qui, menacé par les ravisseurs, n'a rien pu faire pour les protéger.
Une "humiliation", selon le vice-président du mouvement Mahamadou Djéri Maïga, qui pousse le MNLA à tout faire pour retrouver les assassins.
"Les combattants du MNLA sur place sont très énervés, surexcités. Ils courent partout pour retrouver les auteurs. Ils sont furieux, ils veulent les trouver, ils ont la rage qu'on les confonde avec eux", remarque Pierre Boilley, directeur du Centre d'études du monde africains (CEMAF), réputé proche du MNLA.
Mais l'armée française bloque ses initiatives, regrettent les deux dirigeants.
Une fois le kidnapping avéré, "nous avons tout de suite demandé à Serval (le nom de l'opération militaire française au Mali) l?autorisation de poursuivre les ravisseurs. En vain", selon M. Achérif.
Même le véhicule ayant servi pour l'enlèvement est inaccessible au MNLA, déplore son vice-président, alors que "le fait de le voir" pourrait "nous mettre sur la piste (...) des terroristes".
D'après la gendarmerie malienne, une dizaine de suspects ont été interpellés depuis le double assassinat, ce qu'a démenti Paris, parlant d'"opérations en cours".
Bilal Ag Achérif, lui, croit savoir qu'"aucun membre" du MNLA ne fait partie des captifs.
Et d'ajouter : "les premières informations que nous avons laissent penser que c'est l??uvre d?Aqmi" (Al-Qaïda au Maghreb islamique), un mouvement terroriste avec lequel le MNLA a été allié, avant d?être laminé militairement par les groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali en 2012.
Des gens qui parlent tamachek, on en trouve partout
A priori, la piste Aqmi ne semblait pas la plus évidente. Le groupe Ansar Dine - défenseurs de l'islam -, qui en est proche peut aussi avoir joué un rôle dans la libération récente de quatre otages français kidnappés en 2010 au Niger.
En outre, les ravisseurs des deux journalistes parlaient tamachek, la langue touareg.
"Mais des gens qui parlent tamachek on en trouve partout. Ils sont capables d'aller une fois avec le MNLA, une fois avec Ansar Dine, une fois avec Aqmi", constate André Bourgeot, un anthropologue spécialiste des sociétés touareg, directeur de recherches au CNRS.
Dans un mouvement connaissant une "crise d'autorité profonde", dont "la plupart des cadres"veulent "un retour dans le giron démocratique" et "des autorités maliennes", des jeunes, refusant ce glissement d'un MNLA jusqu'alors autonomistes, s'opposent, poursuit M. Bourgeot.
"Si ce sont des gens membres d'une dissidence du MNLA qui sont responsables, les responsables du mouvement ont tout intérêt à ce qu'ils soient repris", analyse François Loncle, député socialiste français, auteur d'un récent rapport parlementaire sur la sécurité au Sahel.
"C'est une question de crédibilité", lance le parlementaire, pour qui l'opération Serval a aussi abouti à une "très grande dispersion" des islamistes.
"Ansar Dine, le MNLA, sont aujourd'hui parcellisés, divisés, en proie aux surenchères et aux rivalités", dit-il.
Quelque soient les auteurs des crimes, le MNLA en ressort encore plus fragilisé et divisé. Ce qui ne saurait être de bon augure avant les prochaines élections législatives, dont le mouvement ne souhaite pour l'instant entendre parler, alors que des pourparlers de paix sont prévus avec Bamako.
La faiblesse et les divisions de la rébellion touareg peut être aussi une occasion pour le gouvernement malien de tenter de reprendre la main dans un nord qui lui reste hostile.