mercredi 24 décembre 2014

Malijet Kidal : Mohamed le Malien, Aménokal des Ifoghas Mali Bamako

Malijet Kidal : Mohamed le Malien, Aménokal des Ifoghas Mali Bamako

Aménokal des Ifoghas

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Kidal : Mohamed le Malien, Aménokal des Ifoghas
Mohamed Intalla devient l’Amenokal de la tribu des Ifoghas. Mais cette nomination n’est pas tombée du ciel. Fin octobre dernier, son père Intalla Ag Attaher avait réuni un certain nombre de tribus Ifoghas, pour les informer qu’il se retirait de la vie publique et politique et qu’il désignait Mohamed pour le remplacer dans toutes vies civile et politique. Mohamed est député RPM de Tin-Essako, après avoir été député Adema.
On note dans un article de Jeune Afrique (les quatre vies de Intalla) que l’Amenokal qui vient de disparaître avait d’abord pactisé avec le colon français, puis avec le RDA, ensuite le CMLN et l’UDPM. A partir de 2012, les liens de Intalla Ag Attaher avec le Mnla deviennent très forts, au point qu’il affirme dans une interview accordée à notre confrère Sahelien.com le 29 novembre 2014, que « la seule manière de garantir la paix définitive, c’est la division du pays ». Le vieux était un séparatiste. Embéry Ag Rissa, le représentant du Mnla à Kidal exerçait sur le vieux Amenokal une influence réelle.

Toutefois, celui qui le succède à la tête des tribus Ifoghas, Mohamed Ag Intalla est un élu RPM. Le Mnla qui avait dit qu’il ne souhaiterait pas la présence de la délégation de Bamako aux condoléances, a dû revoir sa copie. Car Mohamed a fait un communiqué diffusé à l’Ortm de Kidal, pour dire que ceux qui viennent de Bamako sont ses hôtes et que quiconque leur jettent un caillou ou leur tient des propos désagréables auront à faire à lui. C’est pourquoi les délégations sont venues sans problème.

A la réunion de fin octobre, les chefs de fractions lui ont demandé (Mohamed) quelle était sa position ? Comme réponse, il a sorti la carte d’identité pour montrer son appartenance au Mali. Cependant, faudra-t-il y mettre un bémol quant à son adhésion à un Etat républicain et laïc, compte tenu de ses liens très forts avec Iyad Ag Ghaly, l’islamiste d’Ansar-Dine. La primauté des Ifoghas à Kidal pose le problème de la démocratie avec l’écrasante majorité. Mais, le nouvel Amenokal, Mohamed est député depuis 20 ans.

Source: Lerepublicainmali

Décès | Mali : retour en cinq dates sur la vie d'Intalla Ag Attaher, aménokal des Ifoghas | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Décès | Mali : retour en cinq dates sur la vie d'Intalla Ag Attaher, aménokal des Ifoghas | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

19/12/2014 à 16:34
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Intalla Ag Attaher est décédé à l'âge de 87 ans.Intalla Ag Attaher est décédé à l'âge de 87 ans.© Ferat Bouda/Agence VU
Intalla Ag Attaher, chef traditionnel de la tribu touarègue des Ifoghas, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à Kidal. Retour en cinq dates sur sa vie, intimement liée aux différentes rébellions qui ont secoué le Nord du Mali depuis un demi-siècle.
Les Touaregs viennent de perdre une de leurs plus influentes figures. Intalla Ag Attaher, l'aménokal (chef traditionnel et moral) des Ifoghas, est décédé dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 décembre à son domicile de Kidal. Âgé de plus de 87 ans, il ne s'était jamais vraiment remis d'un accident de la route, survenu près de Gao en 2003, qui lui avait gravement endommagé la hanche.

Homme sage et respecté de tous, son parcours est intiment liée aux différentes rébellions touarègues qui ont agité le nord du Mali depuis son indépendance, en 1960. Hormi celle de 2012, durant laquelle il s'était montré plus offensif, Intalla Ag Attaher a souvent fait office de modérateur et d'interlocuteur incontournable de Bamako lors de chaque montée de tension. Retour, en cinq dates, sur la vie de ce chef coutumier qui a marqué l'histoire de son pays.

1962 : Intalla Ag Attaher succède à son père et devient aménokal

Intalla Ag Attaher est né en 1927 à Kidal, dans le nord du Mali. Ce qui n'est alors qu'une petite bourgade est déjà le fief de la tribu des Ifoghas, qui domine le reste de la communauté touarègue depuis le début du 20e siècle. Intalla grandit dans l'ombre de son père, Attaher ag Illi, l'aménokal des Ifoghas. Il reçoit une éducation traditionnelle et est sensibilisé, dès le plus jeune âge, à ses futures responsabilités de chef temporel et spirituel. En 1962, son père meurt. Après une querelle de succession l'opposant à son frère Zeid, Intalla Ag Attaher devient, à un peu plus de trente ans, le nouvel aménokal. Il règne désormais en patriarche sur toutes les tribus vivant dans la région de l'Adrar des Ifoghas, vaste massif lunaire planté au nord de Kidal.

1962-1964 : la première rébellion touarègue

Le nouvel aménokal est tout de suite poussé à démontrer sa stature de chef. En 1960, le Mali de Modibo Keïta acquiert son indépendance. Les populations du Nord, au premier rang desquels les Touaregs, refusent l'autorité du nouveau pouvoir. En 1962 éclate la première rébellion touarègue. Principalement localisée dans la région de Kidal, elle durera deux ans, jusqu'en 1964. Le régime socialiste du président Keïta met fin à cette première tentative d'indépendance en réprimant violemment les rebelles. La région est ensuite placée sous surveillance militaire pour éviter tout nouveau débordement. Intalla Ag Attaher, lui, s'illustre en convaincant ses troupes de déposer les armes, sauvant au passage de nombreuses vies.

1994 : enlèvement par les combattants de l'Arla

Au tournant des années 1990, le nord du Mali connaît une nouvelle rébellion tourarègue. Outre les combats entre les mouvements indépendantistes du Nord et le pouvoir de Bamako, celle-ci fait aussi ressurgir de vieilles tensions au sein de la communauté touarègue. En février 1994, l'Armée révolutionnaire de libération de l'Azawad (Arla), majoritairement composée de Touaregs Imghad, que les Ifoghas considèrent comme des "vassaux", enlève Intalla Ag Attaher à Kidal. Cet acte est une offense absolue pour les Ifoghas. Plusieurs jours de combats s'ensuivent entre tribus rivales. L'aménokal est finalement relâché une semaine plus tard. Cet enlèvement ne sera jamais pardonné et, aujourd'hui encore, la rancune reste vivace entre Ifoghas et Imghads.

2011 : la dernière rébellion touarègue d'Intalla Ag Attaher

Fin 2011, une nouvelle rébellion touarègue éclate dans le nord du Mali. Elle est menée (entre autres) par des anciens combattants touaregs de Mouammar Kadhafi, regroupés au sein du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Intalla Ag Attaher, déçu par des années de conciliation infructueuse avec Bamako, appporte son soutien à cette organisation. Quelques mois plus tard, le MNLA et leurs alliés "laïcs" sont rapidement débordés par les groupes jihadistes, poussant la France à intervenir militairement. En mai 2013, Mohamed Ag Intalla, un des fils de l'aménokal, fonde un nouveau groupe armé, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Il est rejoint par son frère Alghabass, ancien cadre du groupe islamiste Ansar Eddine. Intalla Ag Attaher se range alors derrière le mouvement de ses fils et en devient président d'honneur.

2014 : une succession ouverte

Depuis juillet 2014, le HCUA participe aux négociations d'Alger entre les groupes armés du Nord et le gouvernement malien. "Intalla Ag Attaher a toujours joué la carte du rassemblement, raconte un de ses proches. Ces derniers mois, il a beaucoup oeuvré pour que les différents mouvements rebelles se rapprochent et fassent front commun face à Bamako." Mais l'aménokal meurt le 18 décembre et ne connaîtra jamais la signature d'un accord de paix entre ses fils et le gouvernement malien. Ouverte à toute la famille, sa succession devrait se jouer entre ses trois fils : Mohamed, Alghabass et Attayoub. Même s'il ne fait pas l'unanimité, Alghabass, très influent sur les négociations en cours, serait le mieux placé pour succéder à son père.

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Benjamin Roger


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Le Secrétaire général du FPA à propos de l'utilisation du mot "Azawad" : "C'est un creuset culturel pour nous, c'est comme le Wassoulou ou le Djitoumou, il n'a aucune connotation politique ou identitaire…" Colonel Mehdi dixit

Le Secrétaire général du FPA à propos de l'utilisation du mot "Azawad" : "C'est un creuset culturel pour nous, c'est comme le Wassoulou ou le Djitoumou, il n'a aucune connotation politique ou identitaire…" Colonel Mehdi dixit

C’est un creuset culturel pour nous, c’est comme le Wassoulou ou le Djitoumou, il n’a aucune connotation politique ou identitaire… » Colonel Mehdi dixit





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Le Secrétaire général du FPA à propos de l'utilisation du mot " Azawad " : " C'est un creuset  culturel pour nous, c'est comme le  Wassoulou ou le Djitoumou, il n'a aucune connotation politique ou identitaire… " Colonel  Mehdi dixit

Colonel Hassan Ag Medhi
Le Secrétaire général du Front populaire de l’Azawad, Colonel Hassan Ag Medhi, qui se dit profondément attaché à l’unité nationale a cru bon de nous faire une précision sur le concept » Azawad » pourtant abondamment utilisé par les groupes séparatistes pour désigner les trois régions du nord du Mali.



On se rappelle que l’utilisation de ce mot constitue l’un des points d’achoppement entre les émissaires du Gouvernement malien et les groupes cités lors des pourparlers inter-maliens d’Alger. Pour Jimmy le » rebelle « , dont l’organisation porte le mot » Azawad « , cette » dénomination n’a aucune arrière-pensée politique ou identitaire. En clair, pour nous il ne s’agit pas d’un découpage administratif où les localités du nord sont distinctes du reste du pays. Il s’agit plutôt d’un creuset culturel.



Ce mot revêt la même signification que le Djitoumou ou le Wassoulou. Dans notre entendement, c’est juste pour désigner un terroir », a-t-il déclaré. Par ailleurs, l’homme a tenu à préciser qu’il a en sa possession près d’un millier de combattants qui lui sont restés fidèles parmi lesquels 400 sont présentement en regroupement dans le Tilemsi notamment à Tin Afer. Il est prévu le regroupement d’autres combattants à Lala Hoye (Ansongo), Gargandou (Goundam) et dans le Gourma (Agoufou), selon le Colonel Hassan Ag Medhi.

Abdoulaye DIARRA

samedi 20 décembre 2014

Mali : Intalla Ag Attaher, l’Amanokal de Kidal: « La seule manière de garantir la paix définitive, c’est la division du pays »

Mali : Intalla Ag Attaher, l’Amanokal de Kidal: « La seule manière de garantir la paix définitive, c’est la division du pays »

« La seule manière de garantir la paix définitive, c’est la division du pays »



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Intalla Ag Attaher, l’Amanokal de Kidal
Intalla Ag Attaher, l’Amanokal de Kidal
Le 29 novembre 2014, le vieux Intalla AG Attaher est faible, sa santé n’est pas bonne, mais il accepte de nous recevoir et parler des pourparlers d’Alger. Il nous livre ce qui devient, désormais, son dernier interview à la presse, sa vision de la prochaine rencontre d’Alger en mois de janvier prochain qui devra aboutir à un accord de paix ente les groupes armés du Nord et Bamako. Il est decedé au soir de ce jeudi, 18 décembre

. Sahelien.com : Qu’est-ce que vous pensez de la reprise des pourparlers d’Alger du mois de janvier prochain entre groupes armés du Nord et gouvernement malien ?

Intalla AG Attaher : Les trois mouvements iront en janvier prochain à Alger et ma vision est que la rencontre doit aboutir à une séparation du pays. Le Mali va nous donner à la paix et nous aussi, nous ferons de même. Le Mali va sécuriser son territoire et nous le nôtre. Si la rencontre aboutit à cette vision, c’est une bonne chose, dans le cas contraire, je préfère ne pas me prononcer sur cette rencontre et je laisse les autres s’en occuper. Si c’est seulement une fédération ou une autonomie, cela peut arrêter la guerre mais ne garantira pas la paix. La seule manière de garantir la paix définitive, c’est la division du pays. Ils vont nous donner la paix, on va leur donner la paix.

Sahelien.com : Est-ce qu’une autonomie ou une fédération ne sont pas un bon compromis pour ramener une paix durable ?

Intalla AG Attaher : Non non, toutes ceux formes d’administration ne serviront à rien, seule la séparation avec le Mali peut ramener la paix. Si on va vers une fédération, si c’est seulement ça qui est possible, nos populations de l’Azawad ne vont pas accepter le retour du Mali. Ils ne vont jamais accepter ça, car la révolution est rentrée dans leur sang, ainsi que la séparation avec le Mali et c’est sur cette position que je suis aussi.

Sahelien.com : Qu’est-ce que vous pensez de la proposition du gouvernement malien qui parle de la régionalisation comme solution ?

Intalla AG Attaher : Je ne vois rien d’intéressant dans cette proposition. La solution, c’est la séparation. Seule la séparation peut garantir la paix. Nous avons passé beaucoup d’années avec le Mali et après chaque période d’accalmie, une rébellion se lève et vient balayer tout ce qu’on a construit et on reprend à zéro..…Lire la suite de l’article sur sahelien.com

Rébellion, blocage des pourparlers inter maliens : France, Qatar, des Etats-Unis, manipulateurs dans l’ombre -L’Algérie au cœur du problème malien

Rébellion, blocage des pourparlers inter maliens : France, Qatar, des Etats-Unis, manipulateurs dans l’ombre -L’Algérie au cœur du problème malien



                 Mali: les rebelles touareg du MNLA affirment contrôler KidalNous avons réunis ici la série de 16 articles publiés par Le Soir d’Algérie et reproduits par Mondialisation.ca . Pour comprendre l’issue des négociations, nous vous proposons une première partie, consacrant un dossier. Nos lecteurs pourront s’amuser à dénicher quelques erreurs mineures ou constater que M. Ali El Hadj Tahar considère comme établi ce qui n’est pour le moment que des hypothèses fortes. Tel qu’il est ce texte est une source précieuse d’informations et nous en recommandons la (longue) lecture à tous. (Fruits rouges) NB : Le titre est de la Rédaction.

Des plans asphyxiants du FMI aux hordes barbares

(1ère partie)

La crise malienne est-elle en train d’être réglée ou bien va-t-elle perdurer ? Quelles sont ses origines ? Quels sont les acteurs de l’ombre et à qui obéissent les prétendus groupes «islamistes » et «séparatistes» qui s’apparentent beaucoup plus à des mercenaires qu’à

vendredi 19 décembre 2014

DIAPORAMA

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JournalDuMali.com: Décès d' Intallah ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas

JournalDuMali.com: Décès d' Intallah ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas

Par Augustin K. FODOU avec RFI - 19/12/2014

Le chef traditionnel des Ifoghas depuis 1962, Intallah Ag Attaher, est décédé jeudi soir à Kidal. Ancien député, à Kidal il était aussi un chef religieux.





« Il fait partie de la grande famille des Achérif, une famille de prestige qui a des ramifications réparties dans plusieurs pays. Ensuite, son influence est particulièrement marquée par sa stature d’homme de pouvoir, d’homme politique, d’homme traditionnel, de grand chef, de coordinateur, de stabilisateur » explique Ambery Ag Rhissa, l'un des responsables du MNLA à Kidal.

Dans sa maison située au quartier Aliou de Kidal, il recevait du monde politique, religieux, des délégations de passage à Kidal. Intalla Ag Attaher, est devenu un Amenokal, chef traditionnel, à la mort de son père en 1962. C'était une personnalité incontournable des rébellions touarègues qui ont agité le nord du Mali. Il était aussi le père de Alghabas Ag Intalla, chef du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA).

Mohamed Ag Intalla bénéficie du soutien de son père, qui quitte le MNLA pour rejoindre le HCUA, et de son frère, Alghabass Ag Intalla, qui le 19 mai 2014, annonce la dissolution du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) et son ralliement au HCUA. Ce jour-là, le Haut Conseil de l'Azawad se réunit à Kidal, l'Amenokal Intalla Ag Attaher est désigné président, son fils Mohamed Ag Intalla, secrétaire-général.

Le MNLA n'ose critiquer la décision de l'Amenokal et apporte son soutien au HCUA. Le 2 juin, les deux mouvements signent un accord afin d'adopter une position commune lors des accords de Ouagadougou

JournalDuMali.com: Décès d' Intallah ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas

JournalDuMali.com: Décès d' Intallah ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas

Par Augustin K. FODOU avec RFI - 19/12/2014

Le chef traditionnel des Ifoghas depuis 1962, Intallah Ag Attaher, est décédé jeudi soir à Kidal. Ancien député, à Kidal il était aussi un chef religieux.





« Il fait partie de la grande famille des Achérif, une famille de prestige qui a des ramifications réparties dans plusieurs pays. Ensuite, son influence est particulièrement marquée par sa stature d’homme de pouvoir, d’homme politique, d’homme traditionnel, de grand chef, de coordinateur, de stabilisateur » explique Ambery Ag Rhissa, l'un des responsables du MNLA à Kidal.

Dans sa maison située au quartier Aliou de Kidal, il recevait du monde politique, religieux, des délégations de passage à Kidal. Intalla Ag Attaher, est devenu un Amenokal, chef traditionnel, à la mort de son père en 1962. C'était une personnalité incontournable des rébellions touarègues qui ont agité le nord du Mali. Il était aussi le père de Alghabas Ag Intalla, chef du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA).

Mohamed Ag Intalla bénéficie du soutien de son père, qui quitte le MNLA pour rejoindre le HCUA, et de son frère, Alghabass Ag Intalla, qui le 19 mai 2014, annonce la dissolution du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) et son ralliement au HCUA. Ce jour-là, le Haut Conseil de l'Azawad se réunit à Kidal, l'Amenokal Intalla Ag Attaher est désigné président, son fils Mohamed Ag Intalla, secrétaire-général.

Le MNLA n'ose critiquer la décision de l'Amenokal et apporte son soutien au HCUA. Le 2 juin, les deux mouvements signent un accord afin d'adopter une position commune lors des accords de Ouagadougou

JournalDuMali.com: Décès d' Intallah ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas

JournalDuMali.com: Décès d' Intallah ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas

Par Augustin K. FODOU avec RFI - 19/12/2014

Le chef traditionnel des Ifoghas depuis 1962, Intallah Ag Attaher, est décédé jeudi soir à Kidal. Ancien député, à Kidal il était aussi un chef religieux.





« Il fait partie de la grande famille des Achérif, une famille de prestige qui a des ramifications réparties dans plusieurs pays. Ensuite, son influence est particulièrement marquée par sa stature d’homme de pouvoir, d’homme politique, d’homme traditionnel, de grand chef, de coordinateur, de stabilisateur » explique Ambery Ag Rhissa, l'un des responsables du MNLA à Kidal.

Dans sa maison située au quartier Aliou de Kidal, il recevait du monde politique, religieux, des délégations de passage à Kidal. Intalla Ag Attaher, est devenu un Amenokal, chef traditionnel, à la mort de son père en 1962. C'était une personnalité incontournable des rébellions touarègues qui ont agité le nord du Mali. Il était aussi le père de Alghabas Ag Intalla, chef du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA).

Mohamed Ag Intalla bénéficie du soutien de son père, qui quitte le MNLA pour rejoindre le HCUA, et de son frère, Alghabass Ag Intalla, qui le 19 mai 2014, annonce la dissolution du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) et son ralliement au HCUA. Ce jour-là, le Haut Conseil de l'Azawad se réunit à Kidal, l'Amenokal Intalla Ag Attaher est désigné président, son fils Mohamed Ag Intalla, secrétaire-général.

Le MNLA n'ose critiquer la décision de l'Amenokal et apporte son soutien au HCUA. Le 2 juin, les deux mouvements signent un accord afin d'adopter une position commune lors des accords de Ouagadougou

jeudi 18 décembre 2014

Mali : Aux origines de la crise du Nord-Mali : comment Modibo Kéïta a endigué la première vague de la rébellion Touareg

Mali : Aux origines de la crise du Nord-Mali : comment Modibo Kéïta a endigué la première vague de la rébellion Touareg

Dans le discours historique que le Capitaine Diby Silas Diarra, alors Commandant du Cercle de Kidal, a prononcé, le 22 septembre 1964 dans la capitale des Ifoghas, à l’occasion du quatrième anniversaire de l’indépendance du Mali, transparaît la stratégie qui a permis au premier président du jeune Etat malien, Modibo Kéïta, de juguler les premières manifestations de l’irrédentisme targui inspiré par les forces néocolonialistes. Nous vous proposons, in extenso et en exclusivité de la presse malienne, cet important discours à valeur documentaire. Nous l’avons extrait de l’ouvrage d’Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni intitulé « Debout sur les remparts, Sauvons le Mali ».

« Messieurs les Ministres;
Messieurs les députés

Camarades délégués Camarades,

La population de Kidal, nos militantes et militants de Tinza- Watène, de Tinkar à Tirikine, par ma voix, expriment leurs remerciements fraternels à notre parti et à son gouvernement pour la sollicitude et I’honneur particuliers dont nous sommes aujourd’hui les bénéficiaires en ce grand jour anniversaire de la libération du peuple malien.

Aux camarades délégués, tant à I’ échelon national que régional, à nos voisins qui ont voulu relever l’éclat de notre fête par leur présence, nous souhaitons la plus cordiale bienvenue et Ie meilleur séjour à Kidal. Camarades, nous n’allons pas vous affubler, en ce jour de fête, d’un sévère réquisitoire que mériterait bien Ie néocolonialisme et sa manifestation pratique que fut la rébellion de certains de nos compatriotes nomades qui se sont laissés prendre au piège de l’impérialisme international.

Nous nous efforcerons plutôt de vous faire Ie point de notre bilan, un an après l’explosion de la bombe à retardement que la France a léguée à la jeune République du Mali au lendemain du 22 septembre 1960.Camarades, la première cause de la rébellion, cause que la France connaissait, est son propre échec dans l’administration des populations et plus particulièrement celles de I’ Adrar des Ifoghas.

En effet, la France est partie de I’Adrar sans l’avoir jamais soumis après plus de soixante ans pendant lesquels elle s’est maintenue grâce à la structure féodale qu’elle y a développée et entretenue. La politique de division de la France dans cette région ne sera, d’ailleurs, pas seulement géographique, car les coloniaux développeront aussi dans les populations nomades, d’une part, les divisions de classes propres à la société féodale et, d’autre part, avec Ie plus grand esprit de méchanceté, ils sèmeront la haine raciale et les complexes religieux.

En un mot, c’est une société féodale, convaincue de la raison du plus fort, une société anarchique sansattaches et sans esprit de sédentarisation, une société de haine et de complexes que l’administration française a léguée à la République du Mali.

Alors que de I’ extérieur les nostalgiques du régime colonial, la clique des Clauzel, des apatrides maliens, des haineux, tiraient sur la goupille de la bombe de la sécession, de l’intérieur, des féodaux, des ambitieux jouaient aux marionnettes, violant la conscience des simples en esprit, les révoltant contre l’ordre légal souverainement établi par Ie peuple malien.

Ainsi, toute une population trompée, soumise au viol, au pillage, voire à la mort, à défaut d’information, d’éducation profonde, a fait sienne la cause de ceux-là mêmes qui la saignaient à blanc, suivant les conseilscontre toute logique, des colonialistes, eux qui ont fait leurs valises du Mali en plein jour malgré leurs canons et leurs réacteurs, ont réussi à faire croire au nomade qu’avec son fusil de traite, il pouvait venir à bout de I’Etatmalien et de son peuple que les mêmes prophètes connaissaient pourtant.

Notre victoire est une victoire logique, la victoire d’une cause juste sur une cause injuste, la victoire d’un peuple uni sur des agitateurs soldés et téléguidés de l’étranger. Sur Ie plan tactique, parce que notre cause était juste, nous avons réussi rapidement à désintoxiquer, d’une part, les masses et d’ autre part, à extirper de leur sein la gangrène semée dans l’Adrar par les ALLARD et les CLAUZEL, à la veille de notre indépendance. Gagnant ainsi la confiance des masses, nous coupions Ie poisson de l’eau, Ie rebelle de sa base de vie.

Dès lors, un combat inégal et fatal s’engage entre notre détachement, fraction d’une armée nationale, populaire et révolutionnaire, défendant la juste cause d’un peuple irréversiblement engagé et des bandes sans foi et sans vertus, obéissant aux ordres d’aventuriers sans patrie. Dès lors, nous avons compris qu’il fallait combiner l’action politico-civique et l’action choc ; il nous fallait détruire si nécessaire, beaucoup construire et toujours éduquer.

Vous comprendrez, camarades, pourquoi nous n’avons eu recours qu’à la valeur de 2 commandos maliens pour mater les rebelles et tout Ie reste de notre effectif employé à garder Ie contact des masses nomades. Comme nous l’avons toujours dit, l’explosion de la bombe héritée du régime colonial était plutôt salutaire pour l’application correcte de notre politique socialiste dans cette partie de notre pays. Le malheur qu’aurait pu être la rébellion a plutôt accéléré I’ édification de la nation malienne dans Ie grand Nord de notre patrie.

Notre plan Ie plus positif, à cet égard, est sans doute la lourde défaite du néocolonialisme aux abois qui pensait remettre en cause l’option de notre peuple sinon retarder son application et la marche impétueuse en avant de la révolution malienne.

A l’issue de cette rébellion et fort de I’ éducation politique reçue, nous sommes convaincus que Ie Tamachèquene sera plus jamais Ie jouet d’apatrides de I’ espèce de (….)’ Nous sommes persuadés, comme l’a dit notre Secrétaire Général Ie Président Modibo KEITA, que là comme ailleurs en République du Mali, Ie néocolonialisme se cassera les dents contre la volonté du peuple malien.

Le Tamachèque d’hier, ignorant tout de l’Union Soudanaise RDA est aujourd’hui militant à part entière, après que l’occasion lui eut été donnée d’apprécier, à sa juste valeur, la politique fraternelle et de justice de notre parti. Nous donnons I’ assurance que Ie parti est désormais aussi fort à Kidal qu’à Bamako ou à Sikasso.

Par ailleurs, notre administration a réussi ici ce que la France n’avait jamais pu réussir. Aujourd’hui, les impôts sont collectés, non par des goumiers ou des soldats en armes, mais par les responsables administratifs des fractions et tribus, ce qui traduit I’ adhésion sans restriction à la politique nationale de l’US RDA.

Voilà à peine trois mois, que l’année fiscale est ouverte en République du Mali et nous disons qu’a la fin de ce premier trimestre, la presque totalité des impôts de notre circonscription seront recouvrés sans armes et sans menace. Sur Ie plan social, notre parti a fait plus de réalisations en quatre ans d’indépendance que la France après 60 ans de colonisation.

Kidal, dont Ie nom signifiait pénitencier et enfer, devient chaque jour davantage un pôle d’attraction et nous profitons de l’occasion pour rendre hommage à nos camarades responsables politiques, à nos travailleurs, nos femmes et nos jeunes, un vibrant hommage pour I’ effort énorme que chacun à son poste déploie pour que notre circonscription et surtout notre chef-lieu ne soit plus Ie dépôt d’indésirables sociaux, mais Ie chantier d’honneur des bâtisseurs conscients et confiants dans les destinées de notre peuple.
Les opérations militaires ne nous ont jamais détournés ou distraits de l’action sociale.

C’est ainsi que deux importants magasins de la SMDR ont été édifiés à Kidal et Tessalit, une succursale de la SOMIEX fonctionne à Kidal dont l’ancienne infirmerie présente aujourd’hui l’aspect d’un grand dispensaire moderne avec sa dépendance chirurgicale.

L’action médicale intensive démarrée par notre ami Ie Docteur Djigui DIABATE sur lequel nos militants n’ont jamais tari d’éloges est inlassablement poursuivie par Ie chirurgien Mohamed SOUMARE de réputation nationale. Grâce à leur compréhension du problème, leur sens ‘de l’organisation, nos multiples postes sanitaires, tant fixes qu’ambulants, ont marqué notre victoire de leur sceau indélébile.

Le Tamachèque, jadis hostile à la médecine moderne, vient facilement se confier au médecin de Kidal et se fait traiter en toute confiance. Tous nos postes sont aujourd’hui à la fois de petits dispensaires de brousse et des points de ravitaillement des populations en produits de première nécessité. Dans Ie cadre syndical, nos travailleurs sont parfaitement bien organisés et notre union, dirigée par une équipe jeune et dynamique n’a pas manqué d’apporter dans Ie plateau de la balance sa large contribution à notre réussite.

Nos chefs traditionnels, se comportant jadis en féodaux, se sont rapidement transformés en guides conscients, en chefs jaloux des intérêts de leurs administrés et à cet égard, nous nous devons de leur rendre un hommage particulier pour ne s’être jamais laissés embobiner dans une aventure dont l’une des causes est l’ignorance, I’ obscurantisme.

Pour en venir au parti, Ie fossé comblé est immense si I’ on se souvient que Ie Tamachèque moyen, il y a un an seulement, ignorait jusqu’au nom de notre pays qui se confondait très facilement avec celui du Secrétaire Général du Parti.

Aujourd’hui, nul n’ignore plus l’US RDA et ses principes fondamentaux, nul n’ignore plus que l’option socialiste signifie l’abolition de la féodalité et de l’exploitation d’un frère par un autre frère.

La milice féminine, la brigade de vigilance, Ies pionniers, que vous aurez I’ occasion de voir tout à I ‘heure, ne sont pas formés ici par conformisme, mais sont les authentiques gardiens des conquêtes de notre peuple. Vous retrouvez les mêmes institutions du parti aussi bien organisées à Aguel-Hoc qu’à Tessalit.

Leur formation a été des plus sérieuses et ce soir même vous aurez l’occasion d’assister au concours de tir qui opposera hommes et femmes.

Si Ie fonctionnement de nos comités de fraction avait été ralenti par la situation particulière, leur mise en activité n’est plus qu’une question d’organisation à laquelle nous nous attèlerons sans délai.

Quant à l’expérience faite par notre détachement de I’Armée nationale, populaire et révolutionnaire, elle est plus que concluante. Le soldat malien a cassé par nécessité mais n’a jamais cessé de construire et surtout de conquérir le cœur et la raison de nos compatriotes hier dressés contre I’ ordre national par les agents du néocolonialisme. L’action du doigt sur la détente du fusil ne peut plus être la seule mission du soldat nationaliste d’autant plus que cette action a été rendue nécessaire conformément aux objectifs d’une politique qu’il a Ie devoir de connaitre, d’appliquer pour mieux la défendre.

Maintenant que la raison a triomphé de la folie et de I’ aventure, I’ action du doigt sur la détente va céder sa place à l’action du soldat bâtisseur double d’éducateur, sans pour autant jamais atténuer notre extrême vigilance. Désormais, tout en veillant jalousement sur la paix et la tranquillité de nos masses, c’est à leur éducation profonde, à leur organisation que nous allons nous attaquer. Notre soldat, combattant d’hier, pourra dorénavant se doubler d’agriculteur pour enseigner, par exemple, aux nomades, la culture du dattier, du tabac et surtout Ie jardinage dont les résultats sont si éclatants

En un mot, la mise en valeur et la sédentarisation du nomade est notre objectif n02 et notre succès est d’avance assuré par notre foi inébranlable.

A la place de la haine et des complexes néfastes, nous avons cultivé la fraternité et Ie pardon.

C’est cette générosité exceptionnelle de notre parti et de son gouvernement, qui justifie aujourd’hui la présence sur cette place, de plus de quarante rebelles pris les armes à la main et autant de leurs complices.

Nous sommes persuadés que Ie message du Président Modibo KEITA qui leur est destiné ne sera jamais chargé de rigueur et encore moins de haine. Au contraire, tous les espoirs sont permis pour eux, de retrouver très bientôt leur place dans la société dans laquelle nous sommes persuadés qu’ils retrouveront des frères et des sœurs, à condition de se dépouiller de toutes les séquelles de banditisme, pour se souvenir constamment que la première loi de notre société est que seul le travail paie. Sur cette même place, vous voyez également plus de 50 enfants d’anciens rebelles que nous avons recueillis au cours des opérations militaires et qui ont été scolarisés et entretenus par la cantine scolaire.

Nous sommes persuadés d’avance que demain, forts de l’ouverture d’esprit que nos enseignants sauront leur donner, ils désapprouveront Ie suivisme qui a conduit leurs pères dans une rébellion fratricide.

Camarades, nous ne retiendrons pas plus longtemps votre attention et nous souhaitons à tous de passer, pour deux raisons, une bonne fête; d’une part en souvenir du bris des chaînes coloniales par le peuple malien, le 22 septembre 1960 et, d’autre part, pour la défaite des néocolonialistes, la prise de conscience et la reconversion de nos frères hier poussés dans une aventure dont l’issue ne pouvait être que la victoire de notre peuple.
Au terme de son ouvrage, Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni d’écrire : « On peut constater en conclusion que les problèmes qu’affrontent les régions du Nord du Mali ne sauraient être réduits à une décentralisation administrative. Il s’agit de donner des réponses cohérentes à des questions aussi graves que la volonté de sécession de populations maliennes, de protection d’intérêts économiques et stratégiques vitaux, des risques éventuels d’unifications à bases raciales permettant à des puissances étrangères d’accaparer des portions de notre territoire national ».
Source: Mali Demain du 17 déc 2014

Afropages : mali-aux-origines-de-la-crise-du-nord-mali-comment-modibo-kéïta-a-endigué-la-première-vague-de-la-rébellion-touareg | Mali Actu

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mardi 16 décembre 2014

Fissure dans les rangs de la coordination des séparatistes : Le Colonel Ould Mehdi annonce son soutien au gouvernement malien

Fissure dans les rangs de la coordination des séparatistes : Le Colonel Ould Mehdi annonce son soutien au gouvernement malien

Le Colonel Ould Mehdi annonce son soutien au gouvernement malien



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Colonel Hassane Ag Mehdi
 Le Colonel Hassane Ag Mehdi


A l’issue de la quatrième phase des pourparlers inter-Maliens d’Alger en novembre, le fondateur du Front Populaire de l’Azawad (FPA), le Colonel Hassane Ag Mehdi a annoncé son retrait de la coordination des mouvements séparatistes.

 

Il reproche à ces anciens compagnons de ne pas être sincères dans leur démarche pour parvenir à la paix.  Raison pour laquelle il a annoncé son soutien aux efforts du gouvernement malien dans ces négociations pour le retour de la stabilité et de l’unité. Ainsi, l’on apprend que le Colonel Ag Mehdi se réunit depuis un certain temps avec un dénommé Zeïdane Ag Sidi Alami, dans le but de fonder un nouveau mouvement ou travailler ensemble dans le cadre du FPA fondé en fin 2012.  Le Colonel Mehdi et Zeidane auraient multiplié des réunions avec de hauts dignitaires du pouvoir malien en vue de sceller ce soutien. Ils ont même contacté des éléments fidèles aux groupes séparatistes pour tenter de les débaucher afin qu’ils les rejoignent au FPA pour soutenir le gouvernement malien. Rappelons que le Colonel Ag Mehdi surnommé  » Jimmy le rebelle  »  est un ex-déserteur de l’armée malienne.

Il a été intégré suite à la signature de l’accord de Tamanrasset en 1991 entre le gouvernement malien et les groupes rebelles. En 2012, suite à la crise sécuritaire, il s’est réfugié au Burkina Faso où il annonce son retrait des rangs de l’armée et son ralliement au MNLA.



C’est en 2013 qu’il a annoncé la création du FPA qui avait pris part aux discussions ayant conduit à la signature de l’accord préliminaire de Ouaga le 18 juin 2013.



Massiré  Diop

Mohamed Akotey, négociateur nigérien tranche : "J’ai négocié avec Aqmi, pas avec Iyad Ag Ghali"

Mohamed Akotey, négociateur nigérien tranche : "J’ai négocié avec Aqmi, pas avec Iyad Ag Ghali"

« J’ai négocié avec Aqmi, pas avec Iyad Ag Ghali »

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Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : ." Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako "
Mohamed Akotey
Le négociateur nigérien dans la libération de Serge Lazarevic, Mohamed Akotey, écarte toute implication du terroriste Iyad Ag Ghaly dans ce dossier : « J’ai négocié avec Aqmi Al-Qaeda au Maghreb islamique, pas avec Iyad Ag Ghali ».



Dans une interview accordée à un confrère fiançais, le négociateur nigérien dans la libération du dernier otage français dans le monde, Serge Lazarevic, Mohamed Akotey explique le dénouement d’une opération à haut risque.

Car, en plus du fait que les jihadistes ont tendance à se prendre pour le centre du monde, prétendant avoir raison sur tout, M. Akotey fait remarquer que les ravisseurs émettent des revendications déraisonnables, notamment politiques, impossibles à satisfaire. C’est pourquoi, il a fait en un an dix allers-retours dans le Nord du Mali.

Contrairement aux informations qui font croire que les tractations finales ont eu lieu à Tin Essako, près de Kidal, Mohamed Akotey, sans ambages, indique que c’est faux. »La région de Kidal, extrême nord-est du Mali, est vaste. C’est en fait au pied de l’Adrar des Ifoghas, côté est, dans le secteur de Tigharghar que ça s’est joué », déclare-t-il.

Pour ce qui est de l’implication d’un émissaire de l’islamiste touareg Iyad Ag Ghali, le fondateur d’Ançar Eddine, le négociateur nigérien précise que cen’est pas vrai. « Moi, j’ai négocié avec Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), pas avec Iyad Ag Ghali. Quand Serge Lazarevic a été enlevé le 24 novembre 2011 en compagnie de Philippe Verdon, assassiné en mars 2013, Iyad n’était qu’un simple citoyen. L’apparition d’Ançar Eddine est ultérieure ».

De sources introduites, on attribue aussi un rôle, côté ravisseur, à un certain Ibrahim Inawelat, un déserteur de l’armée malienne réputé proche d’Ag Ghali. « J’ai travaillé avec cet homme. J’avais besoin de son concours, car c’est un ami, un partenaire fiable. Je l’ai utilisé pour faire passer des messages, intervenir auprès de tel ou tel. Mais ce n’est pas lui qui prend les décisions. Ceux qui décident sont les chefs d’Aqmi, Yahya Abou al-Hammam et, à un échelon supérieur, Abdelkrim Taleb », souligne-t-il.

Sur la question, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), faction touarègue ralliée par de nombreux transfuges d’Ançar Eddine, revendique une contribution significative au retour à la liberté de Serge Lazarevic.

« Je me suis appuyé sur un très grand nombre d’acteurs, qui m’ont aidé directement ou indirectement. Certains d’entre eux appartiennent au HCUA, un ou deux au MNLA Mouvement national de libération de l’Azawad, d’autres à Ançar Eddine ou à Aqmi. Leurs zizanies internes ne m’intéressent pas. Ce qui m’importe, c’est de m’appuyer sur des gens discrets, capables de m’aider à aller jusqu’au bout du processus. Parmi eux, aussi, des cousins à moi qui m’ont épaulé sur le chemin », consent M. Akotey.

En tout cas, la polémique continue sur les conditions dans lesquelles cette libération a été possible. Certes, le négociateur nigérien écarte un quelconque rôle joué par Iyad Ag Ghali, mais toujours est-il que les faits têtus.

Alpha Mahamane Cissé

lundi 15 décembre 2014

Bientôt une alliance entre le Colonel Hassan Ag Medhi et le GATIA

Bientôt une alliance entre le Colonel Hassan Ag Medhi et le GATIAColonel Hassan Ag Medhi et le GATIA

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colonel Hassane AG MEHDY
Colonel Hassane AG MEHDY
Il semble que le Colonel déserteur de l’armée malienne Hassan Ag Medhi, s’apprête de nouveau à reconnaître la République du Mali. Comme on le sait, les traitres ne manquent jamais d’astuces pour arriver à leurs fins. Selon Me Toureh, il est prêt à s’engager dans la Plate-forme du 14 juin 2014 d’Alger. Selon nos informations, il compte même faire bien plus. Il veut nouer une alliance avec le Groupe d’autodéfense touareg, Imghades et alliés (GATIA), pour combattre le Mnla. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un Colonel de la gendarmerie nationale qui était en service comme Attaché de défense au ministère de l’Energie et des Mines avant la rébellion de 2012 et avait déserté l’armée malienne pour rejoindre le Mnla, qu’il avait par la suite quitté pour le HCUA. Comme le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir, il a fini abandonner ses amis du Mnla pour créer le Front populaire de l’Azawad (FPA). Maintenant, comme le Mali semble en voie de trouver un accord avec les groupes armés, il veut regagner la République, même par des acrobaties.



Azaz Ag Loudag-Dag:

«Ce n’est pas Hollande qui m’a fait aimer le Mali»

Profitant de la conférence de presse des mouvements signataires de la Plate-forme d’Alger, samedi dernier au CICB, le Président de la communauté des Imghades, Azaz Ag Loudag-Dag, a mis les points sur les i concernant l’adhésion des leaders communautaires du Nord au processus de paix, notamment en affirmant leur attachement à l’unicité de notre pays et en rejetant toute idée de fédéralisme ou d’autonomie des régions du Nord. Répondant à un organe de presse qui l’accusait de faire le jeu du Président français, François Hollande, le chef des Imghades a été sans équivoque: «ce n’est pas Hollande qui m’a fait aimer le Mali. Ce n’est pas lui qui a fait de moi un Chevalier de l’Ordre National du Mali». Selon lui, il n’y aucune autre idée derrière la signature de cette déclaration par des chefs de tribus que la paix. Selon ses dires, aujourd’hui, il y a une majorité de chefs et leaders de communautés qui sont attachés à la paix et affirment leur appartenance au Mali un et indivisible.

dimanche 14 décembre 2014

Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : "Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako"

Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : "Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako"

. »J’ai utilisé un proche d’Iyad, Ibrahim Inawelan, un déserteur de l’armée malienne pour passer les messages »



Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : ." Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako "
Mohamed Akotey


L’ancien ministre nigérien, le Touareg  Mohamed Akotey qui semble désormais se spécialiser dans la libération des otages français dans le Sahel, vient de dévoiler les péripéties de la libération  de Serge Lazarevic. C’est un négociateur aguerri, fin connaisseur des communautés touarègues du Mali et du Niger qui a accepté de se confier à nos confrères de France  » L’express « .

Selon le négociateur nigérien, les discussions pour la libération de l’otage français ont duré presque un mois. « Tout n’était pas parfaitement calé, mais les ultimes écueils ne me paraissaient pas de nature à remettre en cause l’issue. Ce n’est jamais facile ces histoires-là. Aucune des parties ne voulait céder. Et les djihadistes ont tendance à se prendre pour le centre du monde, prétendant avoir raison sur tout « . Autre entrave signalée par le négociateur, c’est le manque de confiance. Mohamed Akotey précise que les jihadistes redoutaient que le gouvernement qui l’a mandaté en l’occurrence celui du Niger ne tente de les neutraliser ou de trahir l’accord négocié par son entremise. Celui qui déclare avoir fait plus d’une dizaine de fois le nord du Mali pour rencontrer les ravisseurs, a indiqué que les tractations finales ayant conduit à la libération de Serge Lazarevic se sont déroulées dans l’Adrar des Ifoghas, côté est, dans le secteur de Tegharghar.

Cela contrairement à la localité de Tin Essako qui avait été annoncée.

Outre AQMI, Mohamed Akotey déclare avoir négocié avec l’un des proches du terroriste malien Iyad Ag Ghaly. Il s’agit d’Ibrahim Inawelan Alias Ibrahim Bano, un déserteur de l’armée malienne et qui avait rejoint dans le maquis le chef de l’ex-organisation terroriste Ansar Eddine.  » J‘ai travaillé avec Ibrahim Inawelan. J’avais besoin de son concours, car c’est un ami, un partenaire fiable. Je l’ai utilisé pour faire passer des messages, intervenir auprès de tel ou tel. Mais ce n’est pas lui qui prend les décisions. Ceux qui décident sont les chefs d’AQMI, Yahya Abou al-Hammam et, à un échelon supérieur, Abdelkrim Taleb « . Mohamed Akotey a noté qu’il s’est appuyé dans la région de Kidal sur un certain nombre d’acteurs clés dont certains proches du HCUA, des éléments d’Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly, ou encore d’autres proches du MNLA et du HCUA.

Malgré l’insistance de nos confrères de l’Express, le négociateur nigérien a préféré ne pas parler de versement de rançon. Il a aussi refusé de se prononcer sur la libération de jihadistes maliens en échange.

Après recoupement, il nous revient que les jihadistes libérés ont quitté Bamako, le dimanche 7 décembre en direction de Gao. Avant d’être confiés à des militaires français qui les ont acheminés directement dans la région de Kidal pour les échanges.

Abdoulaye DIARRA

Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : "Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako"

Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : "Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako"

. »J’ai utilisé un proche d’Iyad, Ibrahim Inawelan, un déserteur de l’armée malienne pour passer les messages »



Le négociateur nigérien Mohamed Akotey dévoile les dessous de la libération de Serge Lazarevic : ." Les tractations finales ont eu lieu dans le secteur de Tegharghar et non Tin Essako "
Mohamed Akotey


L’ancien ministre nigérien, le Touareg  Mohamed Akotey qui semble désormais se spécialiser dans la libération des otages français dans le Sahel, vient de dévoiler les péripéties de la libération  de Serge Lazarevic. C’est un négociateur aguerri, fin connaisseur des communautés touarègues du Mali et du Niger qui a accepté de se confier à nos confrères de France  » L’express « .

Selon le négociateur nigérien, les discussions pour la libération de l’otage français ont duré presque un mois. « Tout n’était pas parfaitement calé, mais les ultimes écueils ne me paraissaient pas de nature à remettre en cause l’issue. Ce n’est jamais facile ces histoires-là. Aucune des parties ne voulait céder. Et les djihadistes ont tendance à se prendre pour le centre du monde, prétendant avoir raison sur tout « . Autre entrave signalée par le négociateur, c’est le manque de confiance. Mohamed Akotey précise que les jihadistes redoutaient que le gouvernement qui l’a mandaté en l’occurrence celui du Niger ne tente de les neutraliser ou de trahir l’accord négocié par son entremise. Celui qui déclare avoir fait plus d’une dizaine de fois le nord du Mali pour rencontrer les ravisseurs, a indiqué que les tractations finales ayant conduit à la libération de Serge Lazarevic se sont déroulées dans l’Adrar des Ifoghas, côté est, dans le secteur de Tegharghar.

Cela contrairement à la localité de Tin Essako qui avait été annoncée.

Outre AQMI, Mohamed Akotey déclare avoir négocié avec l’un des proches du terroriste malien Iyad Ag Ghaly. Il s’agit d’Ibrahim Inawelan Alias Ibrahim Bano, un déserteur de l’armée malienne et qui avait rejoint dans le maquis le chef de l’ex-organisation terroriste Ansar Eddine.  » J‘ai travaillé avec Ibrahim Inawelan. J’avais besoin de son concours, car c’est un ami, un partenaire fiable. Je l’ai utilisé pour faire passer des messages, intervenir auprès de tel ou tel. Mais ce n’est pas lui qui prend les décisions. Ceux qui décident sont les chefs d’AQMI, Yahya Abou al-Hammam et, à un échelon supérieur, Abdelkrim Taleb « . Mohamed Akotey a noté qu’il s’est appuyé dans la région de Kidal sur un certain nombre d’acteurs clés dont certains proches du HCUA, des éléments d’Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly, ou encore d’autres proches du MNLA et du HCUA.

Malgré l’insistance de nos confrères de l’Express, le négociateur nigérien a préféré ne pas parler de versement de rançon. Il a aussi refusé de se prononcer sur la libération de jihadistes maliens en échange.

Après recoupement, il nous revient que les jihadistes libérés ont quitté Bamako, le dimanche 7 décembre en direction de Gao. Avant d’être confiés à des militaires français qui les ont acheminés directement dans la région de Kidal pour les échanges.

Abdoulaye DIARRA

Me Harouna Touré, porte parole de la plateforme des groupes armés opposés au fédéralisme «La libération de Wadoussène est une décision qu’il faut saluées»

Me Harouna Touré, porte parole de la plateforme des groupes armés opposés au fédéralisme «La libération de Wadoussène est une décision qu’il faut saluer»

Me Harouna Toureh
Me Harouna Toureh
La plateforme des mouvements armés défendant l’unité, l’unité, l’intégrité et la laïcité du pays, était face la presse, ce samedi 13 décembre. Objectif : présenter à l’opinion ce qu’est l’avis de leur plateforme sur le texte du pré accord ayant sanctionné le 3è round des pourparlers d’Alger. A cette occasion, le porte parole de la plateforme, l’avocat Me Harouna Touré, par ailleurs président de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (Cmfpr), s’est exprimé sur la décision de libération du terroriste, Mohamed Aly Wadoussène. Selon lui, la décision peut être diversement analysée, selon qu’on soit citoyen non avisé ou citoyen avisé. «En tant qu’avocat, et citoyen avisé, je trouve que ça été une bonne chose, car il s’agit, selon lui, de sauver une vie par une autre vie, mais il s’agit aussi et surtout de sauver la vie d’un citoyen français, surtout dans les conditions actuelles qui a vu ce pays (la France) consentir d’énormes sacrifices pour notre pays », a déclaré Me Touré pour qui, aujourd’hui (encore) la France compte chez nous des soldats qui sont toujours prêts à se sacrifier pour notre pays.

Papa Sow.

jeudi 11 décembre 2014

Libération de Lazarevic: Mohamed Akotey dévoile les dessous de la négociation - L'Express

Libération de Lazarevic: Mohamed Akotey dévoile les dessous de la négociation - L'Express

Par , publié le

Joint à Niamey par L'Express, le négociateur nigérien Mohamed Akotey donne pour la première fois des informations sur la façon dont la libération du Français Serge Lazarevic a pu être obtenue. Interview. 

Libération de Lazarevic: Mohamed Akotey dévoile les dessous de la négociation
Mohamed Akotey, le négociateur nigéren de la libération de Serge Lazarevic, photographié ici le 26 mai 2014.


AFP/BOUREIMA HAMA
[EXCLUSIF] C'est l'homme au chèche kaki et au visage impassible aperçu mard soir à la droite de Serge Lazarevic. Celui dont le président nigérien Mahamadou Issoufou puis l'otage français lui-même, tout juste libéré et qui le désigne familièrement par son seul prénom, ont tenu à saluer le rôle décisif. Négociateur aguerri, fin connaisseur de la géopolitique tribale et clanique de l'aire frontalière nigéro-malienne, l'ancien ministre touareg Mohamed Akotey, joint à Niamey, a répondu ce mercredi en fin d'après-midi aux questions de lexpress.fr.

Quand avez-vous acquis la conviction de l'imminence d'un dénouement heureux?
Il y a environ un mois. Bien sûr, tout n'était pas parfaitement calé, mais les ultimes écueils ne me paraissaient pas de nature à remettre en cause l'issue. Vous savez, ce n'est jamais facile ces histoires-là. Aucune des parties ne voulait céder. Et les djihadistes ont tendance à se prendre pour le centre du monde, prétendant avoir raison sur tout. Autre entrave, le manque de confiance. Non pas envers moi. Ils me connaissent. Nul doute que mon rôle dans la libération des quatre otages d'Arlit (le 29 octobre 2013), dès lors qu'il atteste mon sérieux et ma crédibilité, m'a beaucoup servi. Mais eux dissèquent tout, soupèsent tout, mus par la crainte de se faire piéger. Ils redoutaient ainsi que le gouvernement qui m'a mandaté [celui du Niger] tente de les neutraliser, trahisse l'accord négocié par mon entremise. Il faut dire aussi qu'ils émettent des revendications déraisonnables, notamment politiques, impossible à satisfaire.

Combien d'aller-retour avez-vous accompli jusque dans les fiefs des ravisseurs?
A vrai dire, je n'ai pas compté. Probablement neuf ou dix dans l'année écoulée.

Est-il exact que les tractations finales ont eu lieu à Tin Essako, près de Kidal ?
Non. C'est faux. La région de Kidal [extrême nord-est du Mali] est vaste. C'est en fait au pied de l'Adrar des Ifoghas, côté est, dans le secteur de Tegharghart que ça s'est joué.

Il se dit que vous avez traité avec un émissaire de l'islamiste touareg Iyad ag-Ghali, le fondateur d'Ansar-Dine...
Ce n'est pas vrai. Moi, j'ai négocié avec Aqmi [Al-Qaeda au Maghreb islamique], pas avec Iyad ag-Ghali. Quand Serge Lazarevic a été enlevé [le 24 novembre 2011 en compagnie de Philippe Verdon, assassiné en mars 2013], Iyad n'était qu'un simple citoyen. L'apparition d'Ansar-Dine est ultérieure.

On attribue aussi un rôle, côté ravisseur, à un certain Ibrahim Inawelat, un déserteur de l'armée malienne réputé proche d'ag-Ghali. A juste titre?
J'ai travaillé avec cet homme. J'avais besoin de son concours, car c'est un ami, un partenaire fiable. Je l'ai utilisé pour faire passer des messages, intervenir auprès de tel ou tel. Mais ce n'est pas lui qui prend les décisions. Ceux qui décident sont les chefs d'Aqmi, Yahya Abou al-Hammam et, à un échelon supérieur, Abdelkrim Taleb.

Le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) [faction touarègue ralliée par de nombreux transfuges d'Ansar-Dine], revendique une contribution significative au retour à la liberté de Serge Lazarevic. Est-il fondé à le faire?
Je me suis appuyé sur un très grand nombre d'acteurs, qui m'ont aidé directement ou indirectement. Certains d'entre eux appartiennent au HCUA, un ou deux au MNLA [Mouvement national de libération de l'Azawad], d'autres à Ansar-Dine ou à Aqmi. Leurs zizanies internes ne m'intéressent pas. Ce qui m'importe, c'est de m'appuyer sur des gens discrets capables de m'aider à aller jusqu'au bout du processus. Parmi eux, aussi, des cousins à moi qui m'ont épaulé sur le chemin.

Le rôle dévolu au Mali s'est-il limité à la libération de djihadistes détenus à la Maison d'arrêt centrale de Bamako, contrepartie perçue comme cruciale?
Je l'ignore. Pas de commentaire à faire là-dessus.

Que savez-vous du sort des trois étrangers -un Suédois, un Néerlandais et un Sud-Africain- toujours aux mains d'Aqmi?
Je ne dispose pas d'éléments nouveaux en ce qui les concerne.

En quoi le cas des quatre d'Arlit et celui de Lazarevic diffèrent-ils?
C'est à peu près la même chose. A ceci près que c'était bien plus compliqué de rétablir le contact avec les ravisseurs des otages d'Arlit, après une année de rupture due aux opérations militaires [de l'opération française Serval]. A l'époque, il m'avait fallu deux bons mois pour renouer les fils