vendredi 26 septembre 2014

Le Projet de traité de paix de la Coordination des mouvements de l’Azawad présenté aux pourparlers d’Alger (texte intégral)

Le Projet de traité de paix de la Coordination des mouvements de l’Azawad présenté aux pourparlers d’Alger (texte intégral)

Le Projet de traité de paix de la Coordination des mouvements de l’Azawad présenté aux pourparlers d’Alger (texte intégral)

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Le Projet de traité de paix de la Coordination des mouvements de l’Azawad Le Gouvernement de la République du Mali et la Coordination des Mouvements de l’Azawad, dénommés « les deux Parties » dans le cadre du présent Traité de Paix, A l’issue d’une analyse approfondie et objective de toutes les causes du conflit armé qui sévit depuis plusieurs décennies dans le Nord du Mali dénommé AZAWAD,

Convaincus de l’Impérieuse nécessité de créer les conditions les plus optimales possibles pour une cogestion responsable du conflit,



Reconnaissant la faible application, voire la non application des précédents accords: Accord de Tamanrasset, 1991, Pacte national, 1992, Accord d’Alger 2006, Accord de Ouagadougou, 2013, Accord de cessez le feu de Kidal, 2014,



Déterminés à aboutir à un règlement politique négocié, complet, juste et durable dans le respect de l’intégrité territoriale, de la forme républicaine de l’Etat et de fa laïcité..

Ont convenu, suite aux négociations menées sous la médiation internationale comprenant l’Algérie, chef de file, tes Nations Unies, l’UA, la CEDEAO, l’UE, l’OCI dans le cadre du présent Traité de Paix, ce qui suit:





Titre I

CHAPITRE 1er : DEFINITITION DES TERMES UTILISES DANS

LE TRAITE

Aux termes du présent Traité, les termes utilisés doivent être entendus de la façon suivante :



Azawad : au-delà de la définition strictement physique, l’Azawad s’entend comme un territoire géo politique compris dans les limites territoriales administratives actuelles des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni, Ménaka et les arrondissements de Boni et Hombori.



Etat fédéré : le territoire de l’Azawad tel que défini ci-dessus est reconnu par l’Etat du Mali comme un Etat fédéré formant avec lui la FEDERATION DU MALI.



Etat fédéral : l’Etat fédéré de l’Azawad et l’Etat fédéré du mali forment l’Etat fédéral du Mali.



Les deux Parties : le gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad, signataires du présent traité

La médiation internationale : Groupe de médiateurs composé de l’Algérie, de l’organisation des nations-Unies, des pays voisins (Mauritanie, Burkina, Niger) du Tchad, de la CEDEAO, de l’UE, de l’UA, de l’OCI.

Les garants : Parties au Traité ayant en charge le suivi, l’accompagnement et la garantie de la mise en œuvre du Traité



CHAPITRE 2 : BUT ET OBJET DU PRESENT TRAITE DE PAIX

Le présent Traité de Paix est conclu pour créer les conditions d’une paix juste et durable, dans l’Azawad et au Mali, contribuer à la stabilité sous régionale et à la sécurité internationale,



  1. Il consacre la reconnaissance par le Gouvernement malien du territoire et de l’Etat de l’Azawad comme partie intégrante du territoire de la Fédération du Mali,
  2. Il institue la Fédération du Mali convenue entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad et la République du Mali formant les deux Parties au Traité, sous la garantie de l’Organisation des Nations-Unies, de la CEDEAO, de l’UA, de l’OCI et des pays voisins (Algérie, Mauritanie, Burkina Faso, Niger) et du Tchad.
  3. Le Traité consigne scientifiquement le règlement concerté, juste et durable du conflit opposant l’Azawad au Mali depuis 1960.


Chapitre 2 : DISPOSITIONS GENERALES DU TRAITE DE PAIX



2.1       le domaine d’application de ce traité couvre non seulement l’Azawad mais aussi tout le territoire malien.

2.2       La paix juste et durable à laquelle aspirent le peuple malien en général et les populations de l’Azawad en particulier est instaurée dans le présent Traité.

TITRE Il

DES DISPOSITIONS SPECIFIQUES DU TRAITE DE PAIX

En attendant la mise en œuvre des dispositions prévues par le présent Traité, et sous le contrôle de la Médiation internationale, les deux Parties s’engagent à, strictement, observer les dispositions du cessez-le-feu. Durant toute cette période, les forces armées des deux Parties s’interdisent toute action ou mouvement de nature à faire resurgir la tension ou à provoquer des incidents,



Dans les 60 jours qui suivent la signature du traité, un Conseil territorial transitoire de l’Azawad est mis en place et exerce la puissance publique sur le territoire fédéré pendant la période allant de la date d’entrée en vigueur du Traité jusqu’à l’installation de l’Exécutif et du Parlement de l’Etat de l’Azawad.



Deux mois après sa mise en place, le Conseil territorial Transitoire, en concertation avec le Gouvernement malien et sous le contrôle de l’organisation des Nations Unies, installe une assemblée constituante aux fins d’élaboration de la constitution de l’Etat fédéré. Les membres du conseil territorial Transitoire, ne peuvent pas se présenter aux élections ni de l’exécutif, ni du parlement de l’Etat de l’Azawad. Le conseil est dissous dès l’élection des instances prévues au titre.du Titre III art 10 alinéa 10.3 du présent Traité.



Titre III

DISPOSITIONS GENERALES DU TRAITE DE PAIX

CHAPITRE 3 : ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DE L’ETAT DE L’AZAWAD

9. L’Etat fédéré de l’Azawad s’administre librement à travers:

9.1.Un gouvernement de l’Etat de l’Azawad dirigé par un président élu au suffrage indirect par les Assemblées Régionales de l’Azawad. Il coordonne l’action gouvernementale et engage directement l’Etat de l’Azawad par rapport aux partenaires techniques et financiers et conduit la politique de développement secte économique, financière, économique, culturelle, environnementale, sécuritaire et de développement de l’Azawad ; 9.2.       Un Parlement chargé de voter les lois qui seront appliquées sur Ie territoire de l’Etat fédéré, à l’exception de celles qui relèvent de la compétence de l’Etat fédéra! Les lois, règlements et autres textes adoptés par le parlement de l’Azawad doivent tous être conformes aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. La protection des droits de l’homme dans l’Azawad ne doit pas être moindre que celle prévue par la Constitution et les lois de « Etat fédéral.



Les lois et règlements actuellement en vigueur dans l’Azawad resteront applicables tant qu’Ils n’auront pas été amendés ou abrogés par le parlement de l’Azawad et/ou une décision du chef de l’exécutif, à l’exception de ceux qui relèvent de la compétence de l’Etat fédéral

Un organe judiciaire en charge de rendre la justice sur tout le territoire de l’Etat de l’Azawad, Le pouvoir judiciaire sera exercé par les tribunaux des premiers et seconds degrés que l’Etat fédéré décide de créer. Les membres de ces juridictions sont nommés par le chef de l’exécutif de l’État fédéré.



9.4 Des structures décentralisées composées de conseillers régionaux, communaux et locaux chargés de la gestion du développement régional, local et communal;

9.5 Des structures locales administratives, techniques et traditionnelles chargées de mettre en œuvre les politiques de décentralisation, de développement local sont créées et leurs appellations sont proposées et approuvées par les instances élues de l’Etat fédéré. Les responsables des structures relevant de l’Etat de l’Azawad sont nommés par le Chef de l’Exécutif et ceux relevant de la Fédération par le chef de l’Etat fédéral sur proposition du chef de l’Exécutif de l’Etat de l’Azawad.

10. Elections

10.1. L’Organisation des Nations unies a la pleine charge et l’autorité exclusive sur les questions relatives à toutes élections prévues au présent Traité, notamment à leur organisation et à leur conduite

10.2. Dans les six premiers mois à compter de la date d’entrée en vigueur du Traité, un recensement exhaustif des ressortissants de l’Azawad de l’intérieur comme de l’extérieur est réalisé par les deux parties sous la supervision et avec l’appui technique, logistique et financier de l’Organisation des Nations Unies, de la CEDEAO et de l’OCI.



10.3. L’élection des membres du parlement et du chef du gouvernement de l’Etat de l’Azawad a lieu dans un délai de 18 mois à compter de la date d’entrée en vigueur du Traité. Les électeurs éliront séparément, mais dans le cadre d’un scrutin unique le Chef de « exécutif et les membres de l’Assemblée législative. La durée des mandats est de 5 ans renouvelables une seule fois.



10.4. Sont admis à voter pour l’élection de l’Assemblée législative et du chef de l’exécutif de l’Azawad, les personnes d’origine azawadienne, âgées d’au moins 18 ans inscrites sur les listes électorales.

10.5. Douze mois après la mise en place des institutions de l’Azawad, l’exécutif fédéré soumet au parlement de l’Azawad un plan de redécoupage administratif portant sur chaque niveau d’organisation territoriale près validation du plan par le parlement, celui-ci est soumis à l’Exécutif pour sa mise en œuvre

11 Organisation.

11.1 L’Etat fédéré de l’Azawad, au travers d’organes exécutif, législatif et judiciaire institués par le Traité aura sous sa responsabilité les domaines ci-après, qui relèvent de sa compétence exclusive: l’environnement, la culture, l’administration territoriale, la sécurité intérieure, le maintien de l’ordre, la protection civile, t’aménagement du territoire, le budget territorial, la fiscalité locale, le développement social et économique, la protection sociale, l’éducation, la santé, le commerce, les transports, l’agriculture, l’élevage les mines, la pêche, les industries, l’artisanat, le tourisme, le logement, l’aménagement urbain, l’eau et l’électricité, le réseau routier et l’équipement,



11.2. Pour les besoins du fonctionnement adéquat de l’Administration Générale de l’Etat de l’Azawad, il est créé une fonction publique de l’Etat de l’Azawad dont les agents seront des fonctionnairesoriginaires de l’Azawad et issus des recrutements si nécessaire.

11.3 Le Président de la Fédération, Chef de l’Etat fédéral sera secondé dans ses fonctions par le vice-président citoyen résident de l’Azawad ou vice-versa, Les postes ministériels des départements des Affaires Etrangères, de la Défense, de la justice et des Finances seront équitablement reparties entre les deux Entités fédérés.

11.4 Le Gouvernement et le Parlement de l’Etat fédéral seront composés pour au moins un tiers (1/3) de leurs membres de citoyens de l’Azawad



CHAPITRE 4 : DEFENSE ET SECURITE INTERIEURE

12. Les forces armées et de sécurité de l’Etat fédéré

12.1 Les forces armées et de sécurité de l’Azawad sont constitués des combattants des mouvements de l’Azawad et ou de ressortissant issus des populations de l’Azawad.

12.2 Les forces armées et de sécurité sont placées sous la responsabilité du chef d’état-major de l’Etat de l’Azawad relevant au plan hiérarchique du chef d’état-major général des forces armées de l’Etat fédéral

12.3 Le chef d’état-major de l’Etat de l’Azawad est nommé par le chef de l’Etat fédéral sur proposition du Chef de l’Exécutif de l’Etat l’Azawad après consultation du Chef d’Etat major des forces armées fédérales.



12.4. Il est institué parle présent Traité des corps spécialisés de sécurité intérieure de l’Azawad dont la nature, les missions, composition et les effectifs sont définis, précisés et fixés par les organes élus de l’Etat fédéré en concertation avec l’Etat fédéral. Ces corps sont constitués des combattants des mouvements de l’Azawad et ou de ressortissant de l’Azawad.



CHAPITRE 5: DEVELOPPEMENT SOCIAL ET ECONOMIQUE ET COOPERATION INTERNATIONALE

  1. L’exécutif fédéré définit, liquide et perçoit les recettes fiscales, douanières et foncières collectées sur le territoire de l’Azawad qui sont versées intégralement au trésor de l’Etat de l’Azawad.
  2. Avec l’appui du département fédéral des mines, de l’énergie et des ressources naturelles, l’Etat fédéré de
l’Azawad autorise les recherches minières, négocie et signe les permis de recherches ainsi que les contrats d’extraction et d’exploitation sur toutes les ressources minières et pétrolières sur le territoire de l’Azawad. Les ressources générées dans le cadre de l’extraction minière et pétrolière sur le territoire de l’Azawad sont réparties dans les proportions de 75% pour l’Etat de l’Azawad et 25% pour l’Etat fédéral.



15 L’Etat de l’Azawad:

15.1. dispose du pouvoir discrétionnaire d’établir ses propres politiques de coopération environnementale, culturelle, sécuritaire, économique, économique, industrielle, touristique, commerciale, sociale, financière, avec tout autre Etat, tout autre organisme ou organisation internationale qui en exprimerait la demande ou agréerait celle de l’Exécutif de l’Etat de l’Azawad dans le strict respect des dispositions du présent Traité, notamment, sans préjudice aucun à l’intégrité du territoire fédéral.

15.2.dispose de Délégations, qui lui sont propres auprès d’Etats, institutions ou organisations internationales intergouvernementales, dans de toutes les chancelleries du Mali, représentants directement tous les Intérêts: politiques, sécuritaires, économiques, financiers, sociaux, culturels et environnementaux ainsi que le droit d’établir des Délégations dans tout autre Etat dans lequel, il n’y a pas de chancellerie malienne et avec lequel l’Azawad est lié par un traité de coopération.

15.3. Perçoit directement toute aide budgétaire octroyée dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale financière et économique.



TITRE IV

ATTRIBUTIONS DE L’ETAT FEDERAL

21. Les domaines ci-après relèvent de la compétence exclusive de l’Etat fédéral:

21.1. Les affaires étrangères sauf dans leurs dimensions environnementales, culturelles, économiques, commerciales, techniques, industrielles, d’éducation, de formation et de coopération décentralisée et dans toutes les matières qui touchent directement les intérêts de l’Etat de l’Azawad, les pouvoirs détenus par l’Etat Fédéral pour les relations étrangères seront exercées en consultation avec l’Etat de l’Azawad.

L’Etat fédéral autorise des représentants de l’Etat de l’Azawad à se joindre en tant que membres aux délégations diplomatiques que l’Etat fédéral envoie à des réunions internationales sur des questions économiques, d’éducation, de formation, de commerce et autres qui présentent un intérêt direct pour l’Etat de l’Azawad.



12.5 La sécurité fédérale, la défense fédérale et la défense de l’intégrité du territoire fédéral contre toute tentative sécessionniste, qu’elle émane de l’intérieur ou de l’extérieur du territoire. Toutefois, le droit de défendre l’intégrité territoriale de la fédération ne saurait être invoqué pour justifier des actions pour empêcher, réprimer ou entraver l’exercice pacifique du droit au débat, à l’express.ion d’opinions, à la dénonciation d’actes de violations massives des droits de peuples autochtones, de marginalisation, d’exclusion et de discrimination de personnes ou de groupes communautaires ou à faire campagne, notamment en période d’élection.



12.6 Dans le cadre de la .défense extérieure du territoire fédéral, l’Etat fédéral, en collaboration avec l’exécutif de !’Azawad, propose un plan d’organisation, de gestion déploiement des forces armées y inclut les forces de l’Etat fédéré.



12.7 La Cour suprême fédérale a compétence pour déclarer nulle et non avenue toute loi, tout règlement ou tout autre texte de l’Etat de l’Azawad qui contredirait le présent traité outrepasserait la compétence attribuée à l’Etat de l’Azawad par le présent Traité. Elle statue en dernier ressort sur l’interprétation des lois de l’Etat de l’Azawad.

12..8. Le drapeau, la monnaie, s’appliquent à l’Etat fédéré de l’Azawad,

12..9. Pour toutes les fonctions fédérales convenues dans le présent Traité, l’Etat fédéral est habilité à nommer des représentants qui les exerceront pour lui dans l’Azawad,

  1. Il est affecté durant une période de quinze (15) ans, à compter de l’entrée en vigueur, 33% du budget de l’Etat fédéral à l’Etat de l’Azawad pour son fonctionnement et son développement. Ce taux connaitra une dégression de 5% tous les dix ans.


TITRE V

CRIMES, REPARATIONS & JUSTICE

14. Le présent Traité institue une internationale d’enquête indépendante qui travaille selon les dispositions qui suivent:

  1. La Commission Indépendante d’Enquête Internationale a mission d’enquêter sur tous les actes constitutifs de violations de droits de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité qui se seraient produits depuis l’accession du Mali à l’indépendance sur le territoire malien, que ces crimes soient perpétrés contre les populations civiles ou les forces armées dans leurs personnes physiques et morales ainsi que contre leurs biens, contre l’environnement, les destructions de bétail, les vols, pillages ainsi que tout acte de vandalisme et de spoliation,


La Commission définit les responsabilités de ces actes, leurs conséquences, évalue les dommages et les réparations dues aux victimes.

16. La Commission est organisée ainsi qu’il suit

16.1 La Commission est composée de 7 représentants du gouvernement malien, de 7 représentants des Mouvements de l’Azawad, de 21 experts indépendants extérieurs choisis d’un commun accord par les deux Parties, à raison d’un expert par nationalité dans les pays suivants: Canada, Norvège. France, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, USA, Pays Bas, Cote d’Ivoire, Tchad et par organisations internationales des droits de l’homme: Human rights Watch, Amnesty International, Commission Africaine des Droits de l’homme, IPACC, Congres Mondial Amazigh.



16.2 Les deux Parties arrêteront la liste nominative des membres de cette commission une semaine à compter de la date de signature du présent Traité prochaine rencontre.



16.3 La Commission élu son président parmi les experts indépendants, met en place son bureau, définit sa méthodologie, détermine son calendrier de travail, établit son règlement intérieur ainsi qu’une évaluation des moyens nécessaires à la réalisation de sa mission.



16.4 La Commission entame ses travaux deux semaines après sa mise en place.

16.5. Les frais de fonctionnement de la Commission sont pris en charge par l’organisation des Nations Unies, l’UE, l’OCI et des contributions des pays accompagnateurs



16.6 Le Gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad s’engagent à apporter toutes les facilités matérielles, techniques, administratives ainsi que les conditions sécuritaires à la Commission dans l’accomplissement de sa mission.



17. La Commission fonctionne conformément aux dispositions ci après;

17.1 La Commission exécute, en toute indépendance, sa mission. Elle est impartiale et neutre. Pour les délibérations, les conclusions et plus généralement tous les actes liés à leur travail, tous les membres de la Commission sont astreints à l’obligation d’impartialité, de neutralité, de confidentialité, de réserve, de retenue et de discrétion dans le cadre de leur mission.

17.2 Les membres de la Commission jouissent de la pleine immunité

11.3 La Commission décide à la majorité qualifiée, en cas d’égalité de voix, celle du président est prépondérante.

17.4 La Commission rendra ses conclusions au plus tard six mois suivant la date de son démarrage. Ce délai peut être prolongé d’un commun accord entre les deux Parties et sur demande de la Commission.

17.5 Le rapport de la commission est adressé au gouvernement malien et à la coordination des mouvements de l’Azawad ainsi qu’au secrétaire général des Nations-Unies et à la médiation internationale. Les deux parties disposent de deux semaines pour faire leurs observations sur le rapport à la commission. Dès sa validation, le rapport s’impose aux deux parties.

  1. Les deux Parties s’engagent à mettre en œuvre les conclusions de la Commission et à saisir les instances appropriées tant nationales qu’internationales aux fins de déclenchement des procédures judiciaires.
  2. Tout litige à survenir dans l’exécution du mandat de la Commission est soumis à l’arbitrage de la médiation internationale qui réunit les deux parties dans un délai de deux semaines pour dépasser le blocage.


TITRE VI

REFUGIES, DEPLACES ET DIASPORAS

  1. le plan de rapatriement des réfugiés et des personnes déplacées est élaboré 60 jours après la signature du Traité de commun accord des deux parties en concertation avec leurs organisations spécialisées des Nations Unies, les ONG internationales, les organisations civiles des réfugiés.
  2. Le plan est mis en œuvre 90 jours après la réalisation des dispositions sécuritaires
  3. Le rapatriement intervient suite à des accords concertés et co signés par le Conseil territorial de l’Azawad, l’Etat malien, les pays d’accueil des réfugiés et le HCR après consultation et avis des organisations civiles des réfugiés.
23 Le rapatriement est strictement volontaire et ne se déroule que lorsque les sites d’accueil sont concrètement et effectivement viabilisés. Une commission indépendante de conformité de la viabilisation des sites d’accueil des réfugiés est mise en place. Elle comprend des représentants de l’organisation des Nations Unies, des ONG, du conseil territorial transitoire de !’Etat de l’Azawad, des coopérations bilatérales.

24. Les pays d’accueil assurent la sécurité des rapatriés jusqu’au point de franchissement de leurs frontières respectives, le relai sécuritaire est assuré par les forces de la mission onusienne appuyé par les forces armées et de sécurité de l’Etat de l’Azawad.

25. Le retour des populations déplacées dans leurs sites habituels est organisé et pris en charge par la mission des Nations Unies. Le Conseil Territorial transitoire de l’Azawad appuie la mission dans les opérations de sécurisation et de maintien de l’ordre. L’Etat fédéral apporte son appui.



Titre VII

CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DU TRAITE

  1. l’entrée en vigueur du cessez le feu définitif est effective 24 heures à compter de la signature du Traité parles deux parties.
  2. 30 jours à compter de sa signature par les deux Parties, le présent Traité est promulgué au journal officiel de la Fédération du Mali par le Président de la Fédération du Mali.




Titre VII

GARANTIES DE LA MISE EN OEUVRE DU TRAITE

  1. Les deux Parties garantissent solennellement leur sincérité, leur bonne foi ainsi que leur sens élevé de responsabilité au respect de l’application du Traité dans une perspective de paix et de stabilité pour les deux Etats fédérés dans l’intérêt supérieur de la Fédération, la sous région et de la sécurité internationale.
  2. Le Gouvernement fédéral du Mali s’engage irréversiblement à prendre toutes les mesures appropriées aux fins de mise en conformité du présent Traité de paix avec son dispositif juridique en vigueur et veiller à la stricte application du Traité,


  1. La coordination des mouvements de l’Azawad s’engage solennellement à respecter strictement toutes les obligations à sa charge convenues dans le présent Traité,
  2. Les deux Parties affirment leur détermination indéfectible à veiller à la mise en œuvre intégrale de toutes les dispositions du présent Traité.
32. Une commission conjointe formée de représentants des deux parties est mise en place pour l’application diligente du Traité. La Commission de mise en œuvre est installée une semaine après la signature du Traité.



33. L’Organisation des Nations Unis, la CEDEAO, l’UA, I’OCI et tes pays membres de la médiation garantissent la mise en œuvre intégrale du présent traité.

TITRE VIII

DISPOSITIONS FINALES

  1. Les dispositions du présent Traité constituent un ensemble insécable dont la mise en œuvre est conduite selon un calendrier établi et convenu de commun accord parles deux Parties avec l’appui de la médiation internationale,
  2. Le présent Traité entrera en vigueur à la date où les deux Parties, la médiation auront tous signé.
  3. Ni l’Etat du Mali, ni l’Exécutif et le parlement de l’Azawad ne peuvent modifier ou abolir unilatéralement le statut de l’Azawad consacré par le présent Traité,
  4. Dès la signature du présent Traité, les deux parties s’engagent à procéder à la libération de tous les prisonniers détenus du fait du conflit armé sur la base des listes transmises par les parties. Les organisations internationales des droits de l’homme et les institutions spécialisées de l’organisation des Nations Unies, la Commission Africaine des Droits de l’homme et des Peuples, la CEDEAO supervisent l’opération.
  5. Les deux parties au Traité s’engagent à coopérer sans réserve avec les organismes internationaux compétents jusqu’à ce que le rapatriement des réfugiés et des populations déplacées ait été adéquatement réalisé.
  6. 60 jours après l’entrée en vigueur du présent Traité, les forces armées du Mali et des mouvements de l’Azawad sont cantonnées et tenues de respecter strictement les dispositions des Accords de cessez le feu de Kidal du 23 mai 2014. La présente disposition n’exclut ni le déploiement de forces armées du Mali sur des positions convenues dans le cadre de la défense extérieure, ni la création et le fonctionnement normal, sous l’autorité de l’exécutif de l’Azawad, de services de sécurité et de maintien de l’ordre sur le territoire de l’Azawad.


40. L’Organisation des Nations Unies, l’Algérie, Ie Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, ainsi que les institutions internationales (UE, OCI, UA, CEDEAO) s’engagent à aider les parties, en particulier l’Exécutif de l’Azawad à s’acquitter des responsabilités que leur confère le présent Traité.

  1. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies adaptera, tout à la fois, l’appellation, le mandat et la durée de la MINUSMA pour lui permettre d’apporter son appui à l’application du Traité sur une période .. ans à compter de sa date d’entrée.
42. Les mouvements de « Azawad sont définitivement dissous après la mise en place du dispositi de défense et de sécurité de l’Azawad

  1. Les parties concernées ainsi que les signataires du présent traité en acceptent les dispositions de son entrée en vigueur à la date à laquelle tous auront apposé leur signature




Fait, en exemplaires originaux, en langue française, arabe, à…Ie       .

L’Azawad politique : L’une des plus grandes escroqueries intellectuelles de l’histoire de l’Humanité

L’Azawad politique : L’une des plus grandes escroqueries intellectuelles de l’histoire de l’Humanité

L’Azawad politique : L’une des plus grandes escroqueries intellectuelles de l’histoire de l’Humanité

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AzawadLa revendication d’un territoire de l’Azawad apparaît comme une des plus grandes escroqueries intellectuelles de l’histoire de l’Humanité doublée d’une falsification grossière. L’un des enseignements que l’on peut tirer des événements dramatiques survenus à Kidal le 21 Mai 2014 est le fait qu’ils mettent à nu la réalité du conflit du nord du Mali.

En effet, sur les 50 soldats tombés dans la bataille de Kidal ce 21 Mai 2014 entre les soldats maliens et les groupes armés, la plus grande majorité était des touaregs loyalistes. Le plus connu d’entre eux était le Colonel Faysal bras droit du Général Gamou de l’armée malienne. C’était des touaregs, aux côtés de leurs frères d’armes noirs, qui ont défendu le Mali à Kidal.

Ce fait très important indique comme on ne cesse de le dire que le conflit au nord du Mali est loin d’être une opposition politique entre les populations blanches du nord à celles des noires du Sud. Il ne s’agit pas, comme le prétend une certaine propagande, d’une révolte “des hommes bleus du désert’’ contre l’Etat noir du sud du Mali. Un autre événement important est venu définitivement mettre fin à cette fausse présentation du conflit au Nord du Mali à savoir : la naissance d’un nouveau groupe armé Touareg d’autodéfense disant soutenir le gouvernement du Mali contre toute partition du pays. Son porte-parole a déclaré ceci : « Nous venons de créer le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) pour défendre les intérêts de notre communauté dans le nord du Mali, notamment contre le MNLA ».

Nous assistons aujourd’hui au nord du Mali à l’apparition de plusieurs mouvements armés arabes et touaregs tous loyalistes avec un dénominateur commun qui est de faire face à l’arrogance et à la brutalité du MNLA allié aux islamistes menaçant la cohésion multiséculaire de cette région.

A Alger, la Communauté internationale devrait en tenir compte si elle veut trouver une solution de paix durable au nord du Mali.

Surréaliste est tout de même cette reconnaissance rapide et facile du MNLA par la Communauté internationale et même le Mali pour un mouvement qui revendique libérer un territoire qui aurait appartenu à ses ancêtres à un moment donné de l’histoire. Les vrais mouvements de libération comme le MPLA, la SWAPO ou le FLN en riront sûrement. Les 3 régions du Mali à savoir : Gao, Tombouctou, Kidal bien délmitées sur une carte seraient le territoire de l’Azawad que le Mali aurait envahi. Sa capitale est, s’il vous plait, la ville de Gao. La ville de Douentza en ferait aussi partie. Ce pays a un drapeau et avait même déclaré son indépendance sur le plateau d’une télévision européenne. Cela pourrait être ridicule si seulement les populations n’en mourraient pas. Askia Mohamed pourrait se retourner dans sa tombe, lui qui avait bâti l’un des plus grands empires de l’histoire de l’Humanité, le brillant Songhoi. Gao était bel et bien la capitale de l’empire Songhoi et non celle d’un imaginaire Azawad.

Il suffit de faire quelques clics sur internet pour se rendre compte de l’imposture. La vérité historique a été rétablie par ceux-là même qui avaient aidé le Mnla à occuper Gao.

En effet, courant l’année 2012, les islamistes du Mujao appuyés par Aqmi ont vite chassé le Mnla de la ville de Gao d’abord, et de tout le nord du Mali ensuite.

Mais en des millions d’années de l’existence de l’homme sur la terre, on peut affirmer, sous le contrôle d’André Bourgeot, avec certitude qu’aucun Etat ou entité politique n’a existé du nom de l’Azawad.

De ce point de vue, la revendication d’un territoire de l’Azawad apparaît comme une des plus grandes escroqueries intellectuelles de l’histoire de l’Humanité doublée d’une falsification grossière. Le crime du MNLA, laïc, n’est pas seulement d’avoir fait appel aux islamistes contre le Mali, mais c’est surtout d’avoir essayé de déchirer pour des raisons mercantiles le tissu social dans la bande sahélo saharienne. En faisant des Touaregs une race à part, menacée par les ‘‘Nègres’’ du Sud, l’idiologie

du MNLA essaye de faire entrer la différenciation raciale comme un problème dans cette partie du monde riche en histoire alors qu’au fond, elle a toujours été une richesse.

On se rappelle que le Département d’Etat Américain avait dénoncé en son temps le racisme du MNLA quand ce dernier avait mis dans des camions des populations noires de Kidal pour les renvoyer vers Gao.

Dans toute l’histoire de cette région, les traces de guerre raciales sont inexistantes. La région sahélo saharienne est le lieu de rencontre entre l’Afrique blanche et l’Afrique noire ainsi que de civilisations soudano-arabo-berbères. Les empires et royaumes s’y sont succédés sans considération de race. Les empires africains ont dominé l’espace où il y avait des populations blanches qu’ils administraient. La domination arabe s’y est exprimée aussi avec le Maroc et Tombouctou ; on parlait de tout sauf de race. L’esclavage y était pratiqué par toutes les races. Oui, le Mali qui a hérité de cette situation est un peuple et une vraie nation arc-en-ciel.

Les Touaregs qui sont des nomades n’ont pas constitué d’Etat connu jusqu’à nos jours. Le MNLA voudrait-il en constituer un en ce début du 21e siècle ?

Mais franchement, ce qui est écœurant et vexant pour les maliens, c’est d’insinuer, comme le font certains de nos confrères journalistes internationaux, qu’un malien puisse regarder un touareg ou un arabe comme un étranger ou une autre personne. Le Mali, c’est la zone de brassage de races et de civilisations par excellence.

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, la CEDEAO, et le Président français, François Hollande ont tous demandé au MNLA de déposer les armes sans succès. Il est temps que le MNLA mette un peu d’eau dans son thé. S’il ne le fait pas, la communauté internationale devrait l’y aider car il s’appuie toujours sur les djihadistes qu’il garde par devers lui comme bras armé faisant des communiqués triomphalistes et curieusement diffusés sur les médias internationaux avec une réelle complaisance.

Abdoulaye Simpara

Directeur de publication



Source: http://www.africain.info/

Bamako a marché hier pour dire : -Non à l’Azawad -Non à l’indépendance -Non à l’autonomie •Non au fédéralisme

Bamako a marché hier pour dire : -Non à l’Azawad -Non à l’indépendance -Non à l’autonomie •Non au fédéralisme

-Non à l’Azawad -Non à l’indépendance -Non à l’autonomie •Non au fédéralisme

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Bamako a marché hier pour dire : -Non à l’Azawad -Non à l’indépendance -Non à l’autonomie •Non au fédéralisme
Grande marche à Bamako contre l’autonomie ou le fédéralisme du Nord Mali
«Non à l’Azawad, Non à l’indépendance, Non à l’autonomie, Non au fédéralisme, le Mali est un et indivisible…», la population de la ville de Bamako, à l’appel de 42 organisations de la société civile, était sortie massivement hier jeudi 25 septembre 2014 pour marcher contre toute forme de partition de notre pays. La procession est partie de la Place de la Liberté avec à sa tête les leaders des confessions religieuses, des Associations et organisations de la société civile, des leaders syndicaux, des leaders politiques de la majorité comme de l’opposition, des élus de la nation et autres organisations socioprofessionnelles. Elle été accueillie au monument de l’indépendance par Mahmoud Dicko, le président du Haut Conseil Islamique(HCIM) et le président du groupement des leaders religieux du Mali, le Chérif Ousmane Madani Haïdara, leader spirituel de Ançardine, initiateur de cette marche grandiose.
Après Gao et Tombouctou, la semaine dernière, c’était  autour de la capitale(Bamako) de mettre une  pression supplémentaire sur les  assises des pourparlers d’Alger. Pour  preuve, cette grande marche  organisée hier jeudi 25 septembre 2014  à Bamako  par une plate-forme de 42 organisations  de la société civile.
En effet, à travers cette manifestation, ses organisateurs comptent sur le sens patriotiques des Maliens pour contrer les velléités séparatistes  de notre pays qui se manifestent du côté de l’Algérie, pays médiateur dans la crise malienne. Dans  sa capitale(Alger) les autorités maliennes et les groupes séparatistes sont, depuis un certain temps, engagés dans des pourparlers dits inclusifs.
Dans les derniers développements de ces négociations, Bamako tout comme les autres capitales régionales du Mali constatent avec stupéfaction que les propositions des groupes rebelles sous des vocables, tantôt autonomie, tantôt fédéralisme, semblent prendre des allures de division de notre pays.
C’est pour quoi, sur l’initiative du Chérif Ousmane Madani Haïdara, guide des Ançars, non moins président du Groupement des leaders religieux du Mali, la population de Bamako, était sortie massivement pour dénoncer d’une seule voix ce complot du MNLA et ses alliés de la communauté internationale contre l’unité et l’intégrité territoriale du Mali.
Les manifestants, drapeau national à la place des banderoles, scandaient sur le boulevard de l’Indépendance, entre autres : «Mali Tè Klan, Mali, Mali kelen, A bas l’Azawad, A bas les idées indépendantistes du MNLA, pas de Statut particulier au nord etc. ». Le moins qu’on puisse dire, c’est que les manifestants étaient très remontés, ce jour ci, contre le MNLA et ses alliés. De quoi donner du verbe à leurs leaders qui les attendaient aux pieds du Monument de l’Indépendance. Dans le cadre d’un grand meeting ces derniers ont harangué la foule.
En premier lieu, Mahmoud Dicko, Président du Conseil Islamique du Mali(HCIM), après avoir salué l’initiateur de cette marche grandiose, a affirmé que le Mali est une nation séculaire et ne saurait se dérober des missions, à lui,  assignées par ses grands fils, tel que : Soundiata Keïta, Tièba  et Babemba Traoré, Da Monzon Diarra, Sonni Ali Ber, Askia Mohamed, Firoun etc., à savoir l’unité, l’intégrité, la bravoure, et surtout le vivre ensemble.
Pour se faire, le premier responsable de la foi musulmane au Mali a invité les uns et les autres à la solidarité, à la tolérance et à la foi en Dieu. «Si nous restons ensemble, rien ne pourra nous arrivé. Et le Mali restera un et indivisible », a-t-il conseillé. Pour le ministre de la justice, garde des sceaux, Mohamed Bathily, l’un des manifestants du jour, notre pays fait face à un complot international du MNLA et ses alliés.
Selon lui, l’idée fédéraliste est une manière pour les séparatistes d’aboutir à l’indépendance. Pour ne pas se laisser prendre, le gouvernement,  dans sa stratégie a demandé aux groupes armés de faire leurs propositions. Pour le ministre du culte et des affaires religieuses, Thierno Has Diallo, cette grande mobilisation prouve que le Mali a de la chance. Pour le natif de Tamani, le Chérif Ousmane Madani Haïdara, c’est sa fibre patriotique qui lui a poussé à initier cette marche. « Nous sommes là pour le Mali, pour aider les dirigeant du pays à soulager les citoyens », a-t-il souligné.
Dans une déclaration lue, l’ensemble des organisateurs de cette marche réaffirme leur engagement à veiller et à rester fidèle à la devise du Mali. A cet effet, ils disent non à toute forme d’Indépendance, d’autonomie, de fédéralisme et de statut particulier. Ils ont, enfin, remercié les partenaires du Mali, notamment, la France, le Tchad, la Cédéao, l’Union africaine, l’Union Européenne, les nations unies, la MINUSMA… pour leurs soutiens.
 Abdoulaye Ouattara 

lundi 15 septembre 2014

Les rebelles investissent Mopti et Tombouctou : Une attaque des rebelles près de Gossi fait des victimes

Les rebelles investissent Mopti et Tombouctou : Une attaque des rebelles près de Gossi fait des victimes

Une attaque des rebelles près de Gossi fait des victimes

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rebelles_nord
Les éléments du Mnla (photo archives)
Les communautés peules du Mali, plus précisément celles des régions de Tombouctou et Mopti souffrent le martyr dans l’indifférence totale des autorités. Elles (ces communautés) sont proie à des attaques répétées des rebelles du Mnla et d’autres bandits armés avec coups et blessures, vols de biens, d’argent et de bétail, et mort d’homme. Mardi 09 septembre dernier, un groupe de rebelles a attaqué des bergers peuls à Bambara Maoundé, près de Gossi, faisant sept blessés dont deux graves parmi les bergers et plusieurs têtes de bétail emportées. A quand la fin de ce cycle infernal contre des populations inoffensives et sans armes ?



Les rebelles des groupes armés suivent les peulhs du Mali partout où ils vont pour s’en prendre à eux et à leurs biens. En plus des embuscades tendues aux véhicules des forains dont ils dépossèdent de tout (argent, parures, téléphones, motos, marchandises diverses etc.), ils s’attaquent particulièrement aux éleveurs qui possèdent du bétail, selon de nombreux témoignages.





« Ces rebelles ont identifié toutes les zones de pâturage du pays qu’ils ont étudié de fond en comble. Dès qu’une aire de pâturage est envahie par les animaux, les bandits armés attendent le bon moment pour agir. Ils viennent lourdement armés avec des armes de guerre, mais aussi souvent des armes blanches, selon la situation du terrain ou leurs ambitions sur l’opération.», affirme une notabilité de la localité joint par L’Aube.





Face à des bergers peulhs qui n’ont que leurs bâtons pour se défendre, le combat est inégal et se termine toujours à l’avantage des assaillants. Le résultat non plus ne varie pas : des bergers blessés et chassés ou tués, et des centaines, voire des milliers de têtes de bétails emportées.



Tout ce scénario décrit plus haut vient de se reproduire, comme dans un film, à Bambara Maoundé, non loin de Gossi. C’était exactement le mardi 09 septembre 2014. « Ce jour-là,des rebelles du Mnla, MAA et Hcua ont attaqué un groupe de bergers venus faire paître leurs animaux. Sans aucune arme de défense, ces vaillants bergers ont résisté tant que mal aux assaillants munis (heureusement) d’armes à feu légères et d’armes blanches. Le bilan est tout de même lourd: 7 blessés dont 2 graves et un nombre important d’animaux enlevés. C’est un rescapé qui a alerté le village le plus proche dont les habitants ont accouru à la rescousse des bergers. Ce qui limita les dégâts. », indique notre interlocuteur.





Ces (pauvres) peulhs, tous originaires de Séndéguè, étaient venus lorgner du côté de Bambara Maoundé pour fuir la zone de Soum où les rebelles avaient attaqué quelques semaines plus tôt. En effet, le lundi 18 août dernier, des bandits lourdement armés débarquent dans le Séno-Haïré. Ils investissent le village de Boulli Kessi (frontalier avec le Burkina Faso) autour de la mare de Soum envahie en cette période par les animaux pour l’eau et l’herbe qu’elle renferme. Les assaillants, arborant fièrement le drapeau du Mnla, s’attaquent à tout ce qui bouge. Ils dépouillent les populations résidentes de tous leurs biens. Sous la menace d’armes à feu, ils chassent des dizaines de bergers et confisquent leurs bétails dont le nombre est évalué à des milliers de têtes.



C’est pourquoi, les bergers ont abandonné là pour se diriger vers Gossi. Mais, les rebelles les suivent à la trace.



Votre journal a largement fait échos de toutes les attaques dont les communautés peules et autres propriétaires de bétail font l’objet et alerté les autorités sur le danger à laisser perdurer cette situation. Mais à Bamako, c’est le silence radio face à tout ce qui se passe depuis quelques temps dans le septentrion. Et le risque d’un conflit communautaire existe désormais.

Sékou Tamboura

Mali: Les négociations directes entre le gouvernement et les groupes armés peinent à démarrer : « La fédération de deux entités » proposée par les séparatistes fait craindre le pire - See more at: http://maliactu.net/mali-les-negociations-directes-entre-le-gouvernement-et-les-groupes-armes-peinent-a-demarrer-la-federation-de-deux-entites-proposee-par-les-separatistes-fait-craindre-le-pire/#sthash.swr00zhX.dpuf

gouvernement et les groupes armés peinent à démarrer : « La fédération de deux entités » proposée par les séparatistes fait craindre le pire

rebelles-alger

Cela fait plusieurs jours qu’on l’annonce sans qu’elle ait réellement lieu. En effet, à Alger, tout le monde est dans l’expectative avant le démarrage effectif des négociations directes entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord. Initialement prévues le vendredi dernier à la fin de l’audition de la société civile, première étape de la deuxième phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger, ces négociations pourraient être officiellement lancées dès ce lundi 15 septembre. Toutefois, ce qui domine l’actualité à Alger, c’est surtout le protocole d’entente signé par plusieurs mouvements armés, le samedi 13 septembre. Dans ce document, ils réclament » une fédération de deux entités » pour former le nouvel Etat malien. Une prétention rejetée par d’autres mouvements considérant qu’elle remet en cause l’intégrité territoriale du Mali, en violation des résolutions de l’ONU, de l’Accord de Ouagadougou et de la feuille de route signée le 24 juillet dernier à Alger. S’y ajoute que le strict respect de cette intégrité territoriale du Mali est l’une des lignes rouges à ne pas franchir fixées par le gouvernement à ses négociateurs.

Ce que beaucoup de gens redoutaient le plus s’est produit. Dans le cadre de la seconde phase des pourparlers inter-Maliens d’Alger lancée le 1er septembre dernier, certains groupes armés ont bel et bien franchi le Rubicon en réclamant, dans un protocole d’entente signé le samedi 13 septembre dernier, » un statut politique et institutionnel pour l’Azawad à travers un système fédéral « . Ce document, même s’il n’a pas été officiellement transmis à la médiation chapeautée par l’Algérie, a été signé par le camp qui a toujours prôné le séparatisme, en l’occurrence la coordination des mouvements de l’Azawad regroupant le MNLA, le HCUA et le MAA-dissident, soutenue par la CM-FPR2 de Ibrahim Abba Kantao et le MPSA.

Parmi les signataires, on retrouve étrangement certains membres de la plateforme d’Alger – présentés comme proches des autorités maliennes – comme la CPA de l’ex-député de Bourem, Ibrahim Ag Assaleh (transfuge du MNLA) et surtout le MAA-loyaliste. Cependant, après avoir constaté que la majorité de sa base désapprouve totalement cette initiative et prône surtout un Etat unitaire, ce dernier mouvement a revu sa position en rendant publique une déclaration pour annoncer son retrait de ce protocole d’entente. Finalement, parmi les membres de la plateforme d’Alger, seule la CPA a rejoint le groupe des séparatistes.

Dans la soirée du samedi 13 septembre, la CM-FPR de Harouna Toureh, le MAA-loyaliste et le GATIA ont fait une déclaration pour dénoncer cette attitude de l’autre camp qui, à leurs yeux, sape les accords précédents ainsi que la feuille de route du 14 juillet dernier. Pour eux, il s’agirait d’une manœuvre dilatoire destinée à remettre en cause l’intégrité territoriale du Mali, l’unité nationale, le caractère laïc et la forme républicaine de l’Etat. Ce, alors qu’il s’agit là de lignes rouges tracées par le gouvernement malien et contenues dans les accords précédents, en particulier celui de 18 juin 2013 signé à Ouagadougou. Ils ont ainsi demandé à » ceux qui ne voulaient pas de ces points de quitter la table des négociations « . Ils ont également dénoncé cette volonté visant à faire une partition du pays avant d’indiquer que leur groupe continuera de travailler pour l’unité du Mali.

Selon une source contactée par nos soins, ce document n’est encore qu’une proposition. Il appartient au gouvernement et aux groupes qui le soutiennent de faire une contre-proposition afin de lui faire échec. Il convient de rappeler que ce nouveau document des séparatistes s’inscrit dans le même esprit que celui dont le quotidien L’Indépendant s’était fait l’écho dans plusieurs de ses parutions. Il aurait été même remis aux autorités de Bamako ainsi qu’aux différentes parties prenantes aux discussions inter-Maliennes d’Alger. Il prévoit notamment : » une administration propre de l’Azawad, une assemblée régionale commune faisant office de parlement azawadien dont l’objectif est de faire des propositions de loi dans tous les domaines au parlement national, un système judiciaire de l’Azawad, le pouvoir de signer des accords régionaux et internationaux, celui d’exploiter les ressources minières et minérales de la zone. La future entité siégera au sein des instances de l’Union africaine. Au même titre que l’Etat malien « .

Il est donc clair que les séparatistes n’ont jamais réellement abandonné leur volonté de partitionner le Mali, ce qui montre clairement leur mauvaise foi vis-à-vis des accords antérieurs, de la feuille de route d’Alger de juillet 2014 et même de la résolution 2164 adoptée le 25 juin précédent par le Conseil de Sécurité de l’ONU prévoyant le renouvellement d’un an du mandat de la MINUSMA.

Pour l’heure, la médiation algérienne multiplie les actions afin que ces pourparlers n’aboutissent pas à un échec et aboutissent plutôt à un accord de paix. Mais reste à savoir si face à ces positions tranchées, les négociations pourront être sauvées. Il faut préciser que le gouvernement malien entre dans ces pourparlers diminué par les récentes conquêtes des groupes armés séparatistes qui discutent en position de force.

Des absences que le gouvernement pourrait amèrement regretter

Par ailleurs, certains ont aussi dénoncé le fait que – comme à la phase initiale des pourparlers – les autorités maliennes ont écarté plusieurs personnalités de poids ayant une parfaite connaissance de la question du septentrion malien. C’est le cas notamment de l’ancien ministre de l’Intérieur sous la transition et actuel directeur de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye à Bamako, le Général Moussa Sinko Coulibaly, qui est signataire de l’accord préliminaire de Ouaga. Il y a également le président du parti PARENA, Tiébilé Dramé, qui avait dirigé la délégation malienne des discussions ayant conduit à la signature de cet accord.

D’autres experts sur la question comme les ex-premiers ministres Ousmane Issoufi Maïga et Ahmed Ag Hamani ou encore le président du Haut Conseil des collectivités territoriales du Mali, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, ont été ignorés. C’est aussi valable pour le leader du MPR et actuel président de l’AMRTP, Choguel Kokala Maïga ainsi que l’honorable Mme Haïdara Aïssata Cissé, députée de Bourem. On ignore ce que le gouvernement leur reproche, mais ces personnalités pouvaient peser de façon considérable dans ces discussions. L’absence des chefs de tribus et fractions touareg, traditionnellement attachés à l’unité du Mali, a été aussi une faute commise par ceux qui ont eu la responsabilité de composer la délégation officielle malienne à ces pourparlers. Reste à savoir si ces absences de taille ne feront pas regretter au gouvernement son attitude de bunkérisation et de repli sur soi.

En tout cas, une chose est sûre : le peuple malien, dans sa grande majorité, qui suit de près le déroulement de ces pourparlers, n’acceptera pas un résultat autre que celui garantissant le respect de l’intégrité territoriale du Mali et de son unité dans la diversité.



Massiré DIOP

Envoyé spécial à Alger
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MALI – Le point de vue touareg : une grande désillusion ! | Temoust.org

MALI – Le point de vue touareg : une grande désillusion ! | Temoust.org

INTAGRIST EL-ANSARI
Les pourparlers de paix au Mali ont repris ce 1er septembre, à Alger. Le contenu de la feuille de route, préalable à ce dialogue, signée en juillet dernier, désillusionne ceux, parmi les Touaregs, qui avaient espéré un dénouement favorable à leur cause partagée avec les mouvements de l’Azawad.
Les groupes armés du Nord-Mali, qui s’adressent spécifiquement aux Touaregs, à savoir le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad et la Coalition du Peuple pour l’Azawad, n’ont cependant pas la caution des populations Touarègues dans leur globalité, lesquelles n’adhèrent pas systématiquement aux options politiques de ces organisations.

C’est évident quand on observe l’attitude des vieilles chefferies traditionnelles ; et la fragmentation et la recomposition des entités tribales et de leurs élites complexifient considérablement le jeu des acteurs présents sur le terrain, depuis l’avènement du conflit malien, en janvier 2012.

Si les alliances militaires se font et se défont suivant le positionnement, parfois circonstanciel, des forces présentes sur le terrain, l’attitude politique des chefferies est quant à elle inhérente aux positionnements des confédérations tribales, seules entités souveraines dans l’espace touareg.

Certains analystes ou « spécialistes » voudraient bien parler « d’homogénéité » ou « d’unité touarègue», même parfois superficielle. Mais les réalités historiques et sociopolitiques régionales invalident cette vision idéaliste et partiellement erronée des rapports qui animent les populations touarègues dans leur complexité.

Les dynamiques et positionnements des différents acteurs touaregs, qu’ils soient issus des groupes armés ou des organisations représentatives de la société civile, dès 2012, trahissent tout à fait les clivages qui ont toujours traversé le monde touareg.

Ainsi, les deux plus anciennes confédérations touarègues, attachées chacune à son « ettebel » (tambour symbolisant la souveraineté politique et la suprématie militaire), à savoir les Imouchar et les Kel Ansar, se sont bien gardées d’adopter une position politique favorable aux groupes armés qui avaient déclenché la guerre.

Pour les chefferies qui participent à ces deux confédérations, le soulèvement armé est advenu dans un contexte chaotique incitant à la prudence : la guerre en Lybie, l’implantation des djihadistes au Nord-Mali et le développement des trafics illicites dans cette région. Alors qu’un retour à la normale et la reconstruction du pays (aussi fragile fût-elle), qui faisaient suite à la rébellion des années 90, étaient en cours depuis une quinzaine d’années, il était alors inopportun, voire contre-productif, de voir ressurgir une rébellion se réclamant de la défense des seuls intérêts touaregs.

Inversement, la réserve affichée de ces chefferies coutumières poussa certaines factions tribales (non issues des lignées aristocratiques des confédérations citées), vassales ou anciennes alliées, à se ranger du côté des groupes armés, pour retrouver, en quelque sorte, « leur autonomie », voire « une indépendance », peut-être aussi à « promouvoir » des individus, en s’inscrivant dans un projet « indépendantiste », avec des perspectives plus vastes, qui concernaient tout le Nord-Mali, « l’Azawad ».

Et c’est bien de ce thème, « l’indépendance de l’Azawad », que les différents groupes armés avaient fait leur cheval de bataille. Pendant un certain temps, du moins…

La grande désillusion commença dès les premiers contacts qui allaient aboutir à la signature de l’Accord d’Ouagadougou, en juin 2013, quand les groupes rebelles reconnurent ouvertement le principe de « l’intégrité territoriale de l’État malien ». Les leaders de la rébellion renonçaient ainsi, de facto, à la promesse qu’ils avaient faite à leurs militants.

Toutes revendications « d’indépendance » ou de « fédéralisme », systématiquement brandies encore quelques semaines auparavant, étaient désormais exclues des négociations.

Mais la déception des militants indépendantistes atteignit son comble au lendemain de la publication de la feuille de route des négociations, à Alger, le 24 juillet 2014 : signée entre les leaders des groupes armés de l’Azawad et le gouvernement central de Bamako, sous médiation algérienne, la feuille de route, qui balise très clairement les thèmes des discussions qui ont repris le 1er septembre dernier, enterre définitivement toute revendication « indépendantiste », « fédéraliste » ou « autonomiste ». Ces trois options constituaient pourtant la justification et le principal argument des groupes armés, vis-à-vis des populations touarègues du Nord-Mali qui leur prêtaient l’oreille. Des populations qui payent aujourd’hui le lourd tribut de la guerre : les conséquences dramatiques pour les Touaregs surviennent dès les premières heures du conflit, en 2012, avec les affres de l’occupation djihadiste, puis avec la reconquête du territoire par l’armée malienne et la « revanche » sur les populations du Nord assimilées aux rebelles, à la faveur du déclenchement de l’opération française « Serval », à partir de janvier 2013.

Pourtant, dans leurs communications et leur rhétorique, les revendications auxquelles les groupes armés renoncent (indépendance, fédéralisme ou autonomie) étaient « non négociables ». Car elles justifiaient les sacrifices acceptés ou subis par les populations du Nord-Mali. Le MNLA, en particulier, a renoncé très facilement à ses exigences premières, au fur et à mesure que s’intensifiaient ses contacts avec Bamako.

À la veille de la reprise des pourparlers d’Alger, les revirements dans les discours laissaient entendre « qu’une réintégration massive des groupes armés dans les différents corps de l’État malien, le développement pour les régions du nord et un partage des responsabilités et de la gouvernance » feraient, finalement, amplement l’affaire de ceux qui avaient ouvert le feu et attirés tant de projecteurs sur le Nord-Mali, donnant de ces régions touarègues, jadis exemples de paix et de sérénité, l’image négative de dangereux bastions terroristes.

Après deux ans et demi de conflit, voilà donc le « gâchis », aux yeux de la majorité des Touaregs, au nom desquels la rébellion a été menée, comme l’affirmaient naguère les groupes armés du nord.

La jeunesse touarègue, cette frange de la population connectée aux réseaux sociaux, parfois manipulée et instrumentalisée, à des fins de figuration sympathisante vis-à-vis des groupes armés, est désormais révoltée par la tournure que les négociations ont prise à Alger : au lendemain de la sortie de la feuille de route, ces jeunes se sont sentis « trahis », « vendus » « leurrés »… comme on a pu le lire sur leurs pages Facebook et autres Twitter.

Tandis que, pour ces jeunes, la suite des négociations ne présagent rien que de honteux, pour les plus anciens et nombre de chefs tribaux, c’est, plus pragmatiquement, l’inquiétude qui s’installe, face au « grand chaos généré par le conflit et à la perspective du résultat des pourparlers, qui se dessinent sans aucune avancée significative pour le nord » s’inquiètent. Ces derniers y voient « une tromperie assassine » de la part des leaders des groupes armés.

« Un recul de trente ans pour nos régions », se sont exclamés d’autres représentants touaregs, qui estiment que la rébellion de 2012 est devenue « un non sens » et qu’elle n’aurait jamais dû voir le jour. « Ce résultat était prévisible : nous ne nous attendions à rien de la part des groupes armés, adeptes des rebellions comme fond de commerce, dans l’intérêt de quelques individus, comme nous ne nous attendions pas à grand-chose, non plus, de la part de l’État malien, qui, depuis cinquante ans, n’a rien entrepris de significatif pour nous. », analysent, de leur côté, des responsables politiques locaux, fins connaisseurs des réalités régionales, et sceptiques, quant à eux, depuis le début du conflit, en 2012.

Mais, au-delà de la désillusion des militants touaregs qui avaient placé leurs espoirs dans les groupes armés, le danger du processus « inclusif » qui reprend à Alger, c’est l’exclusion ou la très faible implication dans les négociations des acteurs civils, pourtant issus des représentations touarègues les plus légitimes.

D’une part, en effet, le gouvernement de Bamako brandit l’argument, pour contrecarrer les revendications des groupes armés, selon lequel « ils ne représentent pas tous les Touaregs » ; d’autre part, Bamako fait tout pour éloigner des pourparlers les représentants de la société civile touarègue.

Il ressort clairement de cette politique que Bamako, non seulement, veut affaiblir –voire diviser davantage encore- la représentation touarègue à Alger, mais aussi éviter de débattre des problèmes de fond de l’Azawad avec des acteurs crédibles et représentatifs des populations du Nord-Mali.

Les premiers accords de paix, qui avaient été entérinés en 1991, avaient été négociés et signés à huis clos, à l’époque déjà entre le gouvernement malien et les chefs des seuls groupes armés. Ils n’ont jamais été suivis d’effets significatifs sur le terrain.

C’est ce même schéma que le gouvernement malien tente de reproduire aujourd’hui à Alger, avec l’assentiment des groupes armés, alors qu’il est pourtant évident que le dialogue doit être ouvert aux représentants de la société civile, particulièrement aux chefs coutumiers touaregs, qui sont les garants des bases sociales et populaires des régions du Nord-Mali.

Si le processus d’Alger ne rectifie pas sa course, les « accords de paix » qui en concluront probablement les négociations ne feront que renvoyer le Mali à ses vieux démons.

dimanche 7 septembre 2014

Les Afriques | Les échanges entre l’Afrique et les BRICS fleurissent | le journal de la finance Africaine

Les Afriques | Les échanges entre l’Afrique et les BRICS fleurissent | le journal de la finance Africaine

Les échanges commerciaux entre l’Afrique et les pays membres du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) «ont plus rapidement crû au cours de ces dernières années», déclare un diplomate indien au Cameroun.

Un diplomate indien au Cameroun a indiqué, récemment, à la presse que «les échanges commerciaux entre l’Afrique et les pays membres du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont plus rapidement crû au cours de ces dernières années que les échanges entre le continent noir et toutes les autres régions du monde». 

En effet, les échanges Afrique-BRICS « ont doublé entre 2007 et 2012, pour se situer à 340 milliards de dollars cette année-là, et sont projetés à 500 milliards de dollars en 2015». «Le succès des BRICS dans la promotion de la croissance économique inclusive, la création des emplois et la structuration du secteur de la transformation locale des produits, afin de lutter contre la pauvreté et les inégalités, ont apporté beaucoup d’enseignements aux pays africains», indique le responsable. 

Par ailleurs, la banque de développement et le Fonds des BRICS veulent être une alternative à la Banque mondiale, mais aussi au Fonds monétaire international (FMI). La capitalisation de cette banque a été fixée dans un premier temps à 10 milliards de dollars de liquidités sur sept ans, équitablement répartis entre les pays fondateurs, et 40 milliards de dollars de garanties. Cette somme sera progressivement portée à 100 milliards de dollars et la banque pourra commencer à prêter en 2016. 

lundi 1 septembre 2014

La Chine en Afrique : malheur ou bienfait ? | Tous les contenus | DW.DE | 01.09.2014

La Chine en Afrique : malheur ou bienfait ? | Tous les contenus | DW.DE | 01.09.2014

La Chine veut améliorer son image, passant d'une réputation de pays exploiteur de ressources naturelles à celle de promoteur du développement. Voyage à travers l'histoire des relations sino-africaines.

A l’ancien premier ministre Mohamed Ag Hamani : La vérité finira toujours par triompher

A l’ancien premier ministre Mohamed Ag Hamani : La vérité finira toujours par triompher

Mohamed Ag Hamani : La vérité finira toujours par triompher

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Mohamed Ag Hamani
L’ancien Premier ministre, Hamed Mohamed Ag Hamani
Mohamed Mohamed Ag Hamani vient de dénoncer la naissance de l’avant dernier mouvement armé du nord du Mali appelé «Gatia» (Groupe d’Autodéfense Touareg Imrad et Alliés).Les raisons avancées par l’ancien premier malien sont que le Gatia n’est pas un groupe armé mais une milice à base ethnique. En fait ce groupe armé se présente sous forme «d’une association qui veut  s’élever contre la création de groupes armés sur base tribale uniquement».





Voici les définitions que le dictionnaire Larousse donne sur le mot milice : La milice selon le dictionnaire Larousse :

- du Moyen âge au XVIIIème siècle, troupe levée dans les villes ou les paroisses pour renforcer l’armée régulière ;

- organisation paramilitaire constituant l’élément de base de certains partis totalitaires ou de certaines dictatures.

- en Belgique, service militaire.



Pour le dictionnaire Internaute, la milice est une troupe armée non officielle

La première rébellion armée contre la République du Mali est née en 1963 dans l’Adrar des Ifoghas. Contrairement à la déclaration de certains de nos cadres touaregs qui se sont penchés sur la question touareg et qui ont écrit que les touaregs dans leur majorité se sont démarqués du grand projet français de l’OCRS avec la mission de notre compatriote, ministre Mamadou Madeira Kéita (paix à son âme), tous les mouvements armés du Mali ont dans la grande majorité leur cause dans ce projet de l’OCRS. Nous sommes entièrement d’accord qu’ils ont adhéré au Mali en 1959 par la mission conduite par Mamadou Madeira Keita mais il faut reconnaitre que la France a continué à tirer le bout du fil.





La France et le Sahara

La France a de grands intérêts au Sahara : intérêts stratégiques et intérêts économiques. La preuve, le général De Gaule voulait accepter l’indépendance algérienne sans le Sahara algérien et à l’époque, il y a déjà les essais nucléaires français là-bas. La suite est connue car la France a signé un accord avec le Front de libération nationale (FLN) sur cette question nucléaire et leurs essais sont restés jusqu’en 1970. Donc, la France n’a jamais oublié son départ des troupes françaises des bases de Tessalit, Gao et Bamako. La France n’a jamais oublié l’option socialiste de développement de l’US-RDA, le 22 septembre 1960.





Les éléments de la rébellion de 1963 sont tous des touaregs de la région de Kidal et leur revendication était l’indépendance de leur région. Ils n’ont pas oublié les leçons du premier idéologue de la rébellion touareg M. Mohamed Ali ag Attahel al Ansari (kel intesar) qui est de la même région que l’ancien Premier ministre ag Hamani. C’est lui qui avait dit que les peaux blanches du nord ne seront pas gouvernées par des noirs. Le nom de leur république qu’il souhaitait proclamer devait  s’appeller «République des Turbanés». Il était pour l’indépendance complète du nord et il avait cherché ses soutiens dans beaucoup de pays arabes comme la Libye, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et le Maroc.





Dans ce dernier pays ou il a été extradé en 1963, il est resté en détention jusqu’en 1977, il retourna encore au Maroc. Dans cette première rébellion touareg, aucun sédentaire noir  n’a été reconnu. Cette rébellion est déjà à base tribale et la tribu n’est pas loin de l’ethnie.

La deuxième rébellion touareg est née en juin 1990. Voici les noms des leaders des différents groupes armés : le Mouvement Populaire de l’Azawad (MPA) : Secrétaire général, Iyad Ag Ghali (Ifoghas) ; le Front Islamique Arabe de l’Azawad (FIAA) : Secrétaire général, Boubacar Sadeck Ould Mahmoud (arabe) ; l’Armée Révolutionnairede Libération de l’Azawad (ARLA) : Secrétaire général, Abdourahmane Ag Galla (Imagag) ; le Front Populaire de Libération de l’Azawad (FPLA) : Secrétaire général, Zeidan Ag Sidalamine, (Chamanamass).





Après les exactions des groupes armés sur les populations sédentaires du nord et leurs biens, ils étaient dans l’obligation de se constituer en mouvement d’autodéfense et c’est leur droit légitime. Chacun a droit à l’existence sur sa terre natale dans la paix et la concorde. A la suite de ça est né le Mouvement Patriotique Malien Ganda Koy (MPMGK), qui a comme chef, le Capitaine Abdoulaye Hamadahamane Maïga.

Cette milice sédentaire n’a jamais demandé à former un état indépendant. Elle a tout juste cherché à défendre les populations sédentaires contre les exactions de toutes sortes des groupes armés.

En 2006, c’est la naissance de «l’Alliance du 23 mai 2006». Elle est née à Kidal et à Ménaka, les deux bastions principaux de la rébellion touareg. Les acteurs principaux sont les touaregs Ifoghas de Kidal dirigés par Iyad Ag Ghali.





Voici quelques éléments de leurs doléances inscrits dans l’accord d’Alger du 04 juillet 2006 :

- la création d’un Conseil régional provisoire de coordination et de suivi sur une durée d’un an ;

- l’organisation d’un Forum sur le développement en vue de la création d’un fonds spécial d’investissement pour mettre en œuvre un programme de développement économique, social et culturel ;

- la reconduction pour une durée de dix (10) ans du régime préférentiel fiscal défini par le Pacte National pour les trois régions du Nord du Mali ;

- la poursuite du processus de délocalisation des casernes militaires dans les zones urbaines ;

- création d’unités spéciales composées essentiellement d’éléments issus des régions nomades dans les proportions assurant l’exécution efficace des missions ;

- la mise en place d’un Comité chargé du suivi de l’Accord composé de représentants du Gouvernement, du Facilitateur et du Conseil régional provisoire de coordination et de suivi.





Le point d’exécution de cet Accord se présente comme suit :

- création du Comité de suivi de l’Accord d’Alger suivant Arrêté N°06-1649/MATCL-SG du 26 juillet 2006 ;

- création du Conseil Régional Provisoire de Coordination et de Suivi suivant Arrêté N°06-001/MATCL-CSAA du 20 septembre 2006. Cependant cet Organe n’a pas pu être mis en place, faute d’entente entre les éléments de l’Alliance ;

- création d’un Fonds Spécial d’Investissements, de Développement et de Réinsertion Socio-économique suivant le Décret N°07-034/P-RM du 31 janvier 2007 ;

- installation officielle à Kidal de l’Etat Major opérationnel des Unités Spéciales de Sécurité le 03 juin 2007 ;

- recrutement de 420 jeunes de l’Alliance Démocratique du 23 mai pour le Changement dans les corps en uniforme de l’Etat ;

- promulgation de la Loi prorogeant de dix ans le régime préférentiel fiscal et incitatif pour les Régions du Nord du Mali ;

- mise en œuvre du Programme Décennal de Développement des Régions du Nord (PDDRN) issu du Forum de Kidal suivant Décret N°08-110/PM-RM du 28 février 2008 ;

- démarrage du Programme de réinsertion socio-économique des jeunes avec la remise d’un chèque de 1.134.000.000 FCFA le 25 juillet 2009 et le financement de 275 jeunes de la Région de Kidal pour un montant de 200.840.375 FCFA.





Dans ce paragraphe de doléances, ici, on ne parle d’aucune population sédentaire du nord. On parle seulement de Kidal car c’est Kidal seulement qui a des parrains occidentaux et c’est lui qui a les moyens de prendre les armes. Pourtant, le président ATT a pris en compte beaucoup de doléances de l’Alliance du 23 mai 2006 qui sont contenues dans l’accord d’Alger et ont des représentants  au sein de l’Assemblée nationale.





Il y avait un grand projet piloté par M. Mohamed Ag Erlaf rattaché à la présidence, qui a fait beaucoup de réalisations au nord et qui ont été toutes détruites par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Le MNLA s’est même opposé à la réalisation de certaines infrastructures. Des milliards ont été investies à Kidal mais qui sont parties en fumée. Dans le volet militaire, les armes des unités spéciales composées uniquement de touaregs, ont été retournées contre le Mali et ce sont ces armes et celles de  la Libye qui ont contribué à la chute du nord. Les américains ont formé ces unités spéciales et elles ont été dotées de matériels sophistiqués.





En janvier 2012, une nouvelle rébellion est née et qui s’appelle MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad).Il est composé des tribus Idnanes, Chamanamass. Ce mouvement est issu du MNA (Mouvement national de l’azawad), une association comme toute autre association et qui a eu son récépissé  au ministère de l’Administration territoriale.





Dès les premiers déclenchements des hostilités par le MNLA, beaucoup de responsables touaregs ont pris la route de l’étranger. Parmi eux l’ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani, une grande personnalité du Mali : ingénieur statisticien qui avait joué un rôle important dans le premier plan triennal de développement du Mali indépendant (1960-1963), plusieurs fois ministre sous le Comité militaire pour la libération nationale (CMLN), ambassadeur du Mali, Haut commissaire à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et Premier ministre en 2002  du président ATT. Il y a aussi le président du Haut conseil des collectivités du Mali, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, un  haut cadre politique de l’ADEMA-PASJ. Peut-être que ces hommes ont plus peur des milices ou bien des groupes armés. Quelle que soit la situation qui prévalait, ils devaient rester républicains s’ils n’avaient pas quelque chose dans leurs têtes.





Le MNLA cherchait son indépendance et il a eu de l’aide de la part de celle qui est venue éteindre «le feu» : nous  désignons la France de Nicolas Sarkozy. Le MNLA avait aussi ses associés. Tous les groupes armés sont à caractères ethniques en dehors du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), An-Sardine. C’est le MUJAO qui est le groupe armé à caractère religieux et qui regroupe beaucoup d’ethnies du nord.





Contrairement à ceux qui disent que le nord  du Mali représente 10% de la population, est composé de touaregs, arabes, songhaïs et peuls, ce n’est pas la vérité. Toutes les ethnies qu’on rencontre dans le sud sont représentées dans une seule entité histo-géographique qui est à cheval entre la région de Tombouctou précisément à Niafunké et la région de Mopti : nous avons nommé le Djumballa. Dans cette zone, toutes les ethnies, dans leur grande majorité sont représentées.





Nous pointons du doigt, des hommes à qui on n’a pas refusé le droit de s’exprimer, prennent les armes contre leur pays, ils sont condamnables. Le Premier ministre Ag Hamani doit condamner tous les groupes armés qu’ils soient à base tribale ou ethnique.



Aux opposants maliens, organisateurs d’un meeting à Paris

En organisant un meeting à Paris, vous donnez raison à vos adversaires de 1991, les cadres et militants de l’UDPM (Union démocratique du peuple malien), que vous avez renversés avec la bénédiction de vos parrains du parti socialiste français dont François Mitterrand en tête. Il serait mieux pour vous d’organiser un meeting soit à Bamako, Sikasso, Kayes, Mopti, Gao et  Tombouctou, ou ailleurs sur le territoire malien.





La meilleure légitimité qu’un homme politique doit chercher, c’est à l’intérieur de son pays. Tout le reste est faux. Ce n’est pas François Hollande qui a élu le président IBK mais c’est le peuple malien à plus de 77%. Il faut être un «torchon» de politicien pour aller organiser un meeting à Paris.

Le rôle que les Maliens de France ont joué dans la libération du Mali, personne parmi  vous ne l’a réalisé. Un des organisateurs du meeting  s’était permis de dire d’aller aux élections même si le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) occupe tout le territoire du Mali et que si un seul quartier de Bamako reste non occupé.





Il se voyait déjà président à l’époque. Organiser une investiture à l’élection présidentielle et accéder au pouvoir, sont des choses différentes. Ensuite, le président ATT avait dit en public «qu’il  ne mettra en prison, un chef de famille qui a détourné de l’argent». Faux, car il a mis en prison le ministre Mahamane Oumar Maïga, PDG de la CMDT. Mais, la vérité est que le président ATT n’avait aucune intention d’arrêter le ministre-député Tiébilé Dramé. Le président ATT, avait secoué seulement les branches de l’arbre et M. Tiébilé Dramé a paniqué. Si le président ATT avait l’intention de l’arrêter rien ne l’empêchait  sauf la puissance de Dieu.





Aller organiser un meeting à Paris, c’est prendre un salaire de la trahison. Le président Sékou Touré disait à ses opposants : «les Officiers supérieurs, les ministres, les ambassadeurs, recevaient dans leurs comptes du dollar, du Deutsch mark, du franc français, salaire de la trahison contre la liberté et l’indépendance de leur peuple».

Organiser un meeting à Paris, c’est être un fils spirituel de M. Pick Bota de l’Afrique du Sud de l’Apartheid, de M. Ian Smith de la Rhodésie (actuel Zimbabwé). Nous ne pouvons pas comprendre, qu’un homme politique qui a balisé le chemin d’organisation des élections sur toute l’étendue du territoire malien, refuse d’aller aux élections !





Certainement qu’il ne représente que sa tête. Aujourd’hui, l’heure est au rassemblement de toutes les sensibilités politiques du Mali, pour faire sortir le pays du trou. Une citation célèbre du Premier ministre Michel Debré lors d’un débat intitulé pour rafraichir la mémoire   de notre opposant «Face au public» à RFI dans les années 80 : «aujourd’hui, on doit supprimer tous les états-majors des partis politiques, car le sort de la France est menacé».





Chers opposants, le sort du Mali est menacé et les Maliens doivent s’unir autour de leur pays pour qu’il soit débout. Ce que vous n’avez pas réalisé pendant plus de vingt ans, vous ne pouvez pas demander à un homme de le réaliser en un an.

L’histoire a donné raison à Moussa Traoré quand il disait que vous avez passé par l’ONG Danielle Mitterrand, «France-Liberté» pour le renverser en mars 1991. Les patriotes maliens de l’US-RDA, certains ont passé huit voir dix ans en prison et dans des conditions inhumaines mais ils n’ont jamais organisé de meetings dans un pays impérialistes. Quel paradoxe de se proclamer «patriote» !





Je termine tout en demandant la libération de M. Aliou Mahamar Touré de la Police islamique de Gao dans la mesure où Yoro Oud Daha et M. Ag Alfousseyni Houka Houka ont été libérés. Toutes les peaux blanches ont libéré leurs compatriotes. Seuls des pauvres noirs qui n’ont pas de parrains croupissent en prison.

Que Dieu sauve notre pays. Amine !

Yacouba Aliou, Bamako