vendredi 31 janvier 2014

Mali : la guerre du Nord est-elle gagnable ? | L'Opinion

Mali : la guerre du Nord est-elle gagnable ? | L'Opinion

La mort des deux journalistes français relance les interrogations sur l'issue du conflit, alors que 3200 militaires français sont toujours présents


Mali : la guerre du Nord est-elle gagnable ?
Des militaires de l'opération Serval au Mali Sipa

Les faits - Au lendemain de l'assassinat, non revendiqué, de Ghislaine Dupont, 57 ans, et

Mali : la France commence à s'inquiéter des intentions du président IBK | L'Opinion

Mali : la France commence à s'inquiéter des intentions du président IBK | L'Opinion
Alors que les opérations antiterroristes se poursuivent dans le nord, le processus de réconciliation nationale marque sérieusement le pas

Mali : la France commence à s'inquiéter des intentions du président IBK
Ibrahim Boubakar Keïta Reuters

Les faits - Le représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, insiste sur le processus de réconciliation, appelant à « la tenue de pourparlers inclusifs, un processus devant permettre aux Maliens de tourner définitivement la page de la crise ». De son côté, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s'est rendu aux Etats-Unis en fin de semaine dernière pour y présenter la politique de la France au Sahel et notamment la nouvelle organisation de ses forces militaires

Ibrahim Boubacar Keita face à la patate chaude du nord Mali | L'Opinion

Ibrahim Boubacar Keita face à la patate chaude du nord Mali | L'Opinion
François Hollande et son homologue malien se sont entretenus hier à l’Elysée. Ils ont abordé l’épineuse question de la sécurité et de la réconciliation dans le nord du Mali
 Ibrahim Boubacar Keita face à la patate chaude du nord Mali
Ibrahim Boubacar Keita Reuters

Les faits - A peine élu, le président malien doit faire face à un regain de

jeudi 30 janvier 2014

Pour le Pentagone, le Sahel est devenu un «incubateur» jihadiste - maliweb.net

Pour le Pentagone, le Sahel est devenu un «incubateur» jihadiste - maliweb.net

le Sahel est devenu un «incubateur» jihadiste                                                 


      
Quinze personnes soupçonnées d’avoir collaboré avec les islamistes du Mujao ont été arrêtées. AFP
Quinze personnes soupçonnées d’avoir collaboré avec les islamistes du Mujao ont été arrêtées.
AFP
Pour le directeur du renseignement américain, James Clapper, des risques d’attentats pèsent sur le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie « en représailles à leur soutien à l’intervention militaire française au Mali ». Selon le Pentagone, la porosité des frontières et la

mardi 28 janvier 2014

L’avenir politique au Mali : LES VÉRITÉS DE JANVIER | ESSOR

L’avenir politique au Mali : LES VÉRITÉS DE JANVIER | ESSOR

LES VÉRITÉS DE JANVIER

L'impeccable parade militaire du 20 janvier 2014
L’impeccable parade militaire du 20 janvier 2014
Le rappel de ce qui s’est passé en 2012 et 2013 doit inspirer les choix à faire dans le proche avenir

C’est une originale, mais très juste définition que proposait l’historien français Renan lorsqu’il affirmait que plus que sur un territoire, plus que sur une histoire partagée, une nation se fonde sur le désir commun de vivre ensemble. Ce désir se forge et se

lundi 27 janvier 2014

Sahel | Mali : Iyad Ag Ghaly se cache en Algérie, selon les services français | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Sahel | Mali : Iyad Ag Ghaly se cache en Algérie, selon les services français | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Iyad Ag Ghaly interviewé par des journalistes, à Kidal, au Nord-Mali, en août 2012.Iyad Ag Ghaly interviewé par des journalistes, à Kidal, au Nord-Mali, en août 2012.© Romaric Hien/AFP
Pour les services de renseignement français, le jihadiste d'Ansar Eddine Iyad Ag Ghaly se cache dans le sud de l'Algérie. Avec l'assentiment des autorités ?
Les services de renseignements français estiment avoir localisé Iyad Ag Ghaly, l'un des hommes les plus recherchés du Sahel. Le chef d'Ansar Eddine, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par la justice malienne et figure depuis un an sur la liste noire des terroristes recherchés par les États-Unis (ainsi que sur celle des Nations unies), se trouverait depuis quelque temps en territoire algérien, vraisemblablement dans les environs de Tinzaouten. Cette commune de la wilaya de Tamanrasset habitée par des Touaregs se trouve à la frontière avec le Mali, au pied de l'Adrar des Ifoghas, juste en face du village jumeau de Tinzaouatène (région d'Abeïbara, en territoire malien).

Iyad s'y cacherait entouré de sa famille et de quelques partisans, avec l'assentiment de la Sécurité militaire algérienne. Les Français, qui redoutent une réactivation d'Ansar Eddine et déplorent le manque de coopération d'Alger au Mali "en dépit de débuts prometteurs", ne sont pas vraiment ravis de cette trouvaille, qui n'a pourtant rien d'étonnant : Iyad a toujours été proche des services algériens, qui le considéraient jusqu'au début de l'année dernière comme un partenaire incontournable dans la région.

>> Lire aussi Otages : l'Algérie compte sur Iyad


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IBK hausse le ton contre Blaise : « Les négociations auront lieu quand on le voudra et à Bamako » - Mali Actualités : Infos du Mali en direct et en continu - maliactu.net

IBK hausse le ton contre Blaise : « Les négociations auront lieu quand on le voudra et à Bamako » - Mali Actualités : Infos du Mali en direct et en continu - maliactu.net

« Nous avons pris bonne note des exigences du président Keïta relatives au lieu de rencontre » et à différentes « modalités (…), à savoir où, quand, comment, avec qui. Ces modalités sont à définir par les Maliens eux-mêmes », le médiateur burkinabè « se met à la disposition des Maliens pour faciliter, aider à promouvoir ce dialogue », a-t-il ajouté.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a quitté son pays tard mardi soir pour le Qatar, après s’être entretenu à Bamako avec le représentant du médiateur burkinabè sur le processus de paix entre autorités maliennes et groupes armés, selon des sources officielles maliennes.

Le voyage du président Keïta à Doha a été annoncé par un communiqué lu mardi soir à la télévision publique malienne ORTM captée à Dakar. Mais aucune

maliweb.net - Climat tendu entre IBK et Koenders : le Conseil de sécurité à Bamako le 2 février pour apporter son soutien au représentant de l’ONU

maliweb.net - Climat tendu entre IBK et Koenders : le Conseil de sécurité à Bamako le 2 février pour apporter son soutien au représentant de l’ONU








Climat tendu entre IBK et Koenders : le Conseil de sécurité à Bamako le 2 février pour apporter son soutien au représentant de l’ONU

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Bert Koenders (G)_ Ibrahim boubacar Keita (Photo montage maliweb)
Bert Koenders (G)_ Ibrahim boubacar Keita
(Photo montage maliweb)
Bamako – Le courant ne passe plus entre Bamako et le représentant spécial de Ban Ki Moon au Mali, l’ancien chef de la diplomatie hollandaise, Bert Koenders. Après avoir envoyé un de ses ministres à New York pour demander à Ban Ki Moon, la tête de son représentant à Bamako, IBK réitère sa requête au patron de l’ONU, lors du sommet de Paris les 6 et 7 décembre dernier. Le Conseil de sécurité a décidé de venir à Bamako, le 2 février pour apporter son soutien à la MINUSMA et à son patron, Bert Koenders, désavoué par le Président IBK.





Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est boudé par les autorités maliennes, d’aucuns diront même qu’il est désavoué par le Président malien IBK. Comme l’a d’ailleurs souligné la presse occidentale : « Le patron de l’ONU au Mali passe en effet un mauvais quart d’heure…, il est ouvertement boycotté par le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keita.



Ce dernier refuse de le voir depuis son investiture en septembre dernier ! En novembre, il a même profité d’un incident pour demander sa tête : son Premier ministre avait dû renoncer à se rendre à Kidal, le fief des rebelles touaregs, où l’aéroport avait été pris d’assaut par des manifestants sous le nez des casques bleus ». Signe de ce dédain, dans ses vœux à la nation le 31 décembre, Ibrahim Boubacar Keita a remercié tous les acteurs venus au secours du Mali … sauf l’ONU.



En effet les relations se sont détériorées entre le président IBK et le patron de la MINUSMA, Bert Koenders après les évènements de Kidal du 15 Octobre et du 28 novembre, lorsque des manifestants du MNLA ont envahi l’aéroport de la ville des Ifoghas, empêchant la venue du Premier ministre Oumar Tatam Ly. Le Président IBK avait trop compté sur les casques bleus pour asseoir son autorité à Kidal, où les rebelles irrédentistes ont, par deux fois, tourné en dérision son gouvernement. Enième humiliation pour le Président IBK, après l’élection aux législatives dans cette région, de leaders rebelles sur la liste de son parti, le RPM. Bert Koenders, lui, a une autre compréhension de sa mission, qui n’est pas celle de prendre fait et cause pour une partie. Alors le président IBK se fâche davantage, au point de vouloir la tête du représentant de l’ONU.



Le ministre de la réconciliation et du développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarra se rend spécialement à New York, le 2 décembre 2013, pour rencontrer Ban Ki Moon et les dirigeants de l’ONU, et demander à la fois, la tête de Koenders, celle du Rwandais qui commande les casques bleus et du Français à la tête des forces Serval. Non content des résultats de son émissaire, c’est IBK lui-même qui rencontre Ban Ki Moon, lors du sommet de Paris les 6 et 7 décembre, et renouvelle les mêmes demandes. Depuis, c’est le boycott de l’ONU par IBK et son gouvernement. Dans ses discours, il ne salue plus le représentant de l’ONU. Or ce qui s’est passé les 15 Octobre et le 28 novembre, « c’est le gouvernement qui a envoyé des missions sans aucune préparation. C’est le résultat de l’improvisation, et il blâme l’Onu pour ça … », indique un ancien ministre malien. IBK cherche un bouc émissaire pour masquer son échec sur Kidal, et accuse l’ONU de façon injuste, indique-t-il. « L’ONU est devenue le souffre douleur d’un président à la stratégie incohérente, dont les compatriotes découvrent l’incapacité à libérer Kidal, malgré les promesses de campagne », selon un responsable politique malien. Face à ce climat tendu entre le président malien IBK et le représentant de l’ONU Bert Koenders, le Conseil de sécurité entend marquer son soutien au dernier.



Le 2 février, une importante délégation du Conseil de sécurité se rendra à Bamako, pour apporter son soutien à la MINUSMA et à Koenders. Les critiques incessantes de Bamako contre la communauté internationale, agacent non seulement New York, mais toutes les capitales occidentales, notamment Paris, après une interview d’IBK dans « Le Monde », une sortie contre Laurent Fabius, le patron du Quai d’Orsay. Il accuse Paris de lui forcer la main à négocier avec ses rebelles.



En prélude à sa venue à Bamako, en février prochain, le Conseil de sécurité, dans une déclaration le jeudi 23 janvier 2014, accorde son « plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, chargé d’user de ses bons offices, en coordination étroite avec la communauté internationale, en vue du rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national malien, dans le cadre d’un accord global mettant fin à la crise ». Le Conseil réaffirme son soutien à l’action de la MINUSMA en faveur du renforcement du processus de négociation inclusif et crédible, ouvert à toutes les communautés du nord du Mali. Il demande instamment à toutes les parties au Mali « de coopérer pleinement au déploiement et aux activités de la MINUSMA, notamment en assurant la sûreté et la sécurité de celle-ci ».


Ib

Source: koaci.com

dimanche 26 janvier 2014

La Gloire des imposteurs: «On nous a volé le Mali» - maliweb.net

La Gloire des imposteurs: «On nous a volé le Mali» - maliweb.net
               
Boubacar Boris Diop et Aminata Traoré, le 14 janvier à Paris. Ariane Poissonnier/RFI
Boubacar Boris Diop et Aminata Traoré, le 14 janvier à Paris.
Ariane Poissonnier/RFI
L’opération Serval, déclenchée il y a un an par la France au Mali, est la principale cible des critiques d’Aminata Dramane Traoré et de Boubacar Boris Diop dans La gloire des imposteurs, que les deux intellectuels viennent de publier.Mais c’est loin d‘être la

mercredi 22 janvier 2014

Paix et sécurité au nord du Mali : L’indispensable Algérie? - maliweb.net

Paix et sécurité au nord du Mali : L’indispensable Algérie? - maliweb.net





Le ministre des affaires étrangères de l'Algérie
Le ministre des affaires étrangères de l’Algérie
De par sa position géostratégique, l’Algérie est un allié incontournable de notre pays pour la paix et la sécurité dans le nord. De ce fait, son rôle est déterminant dans les négociations en cours entre le gouvernement et les groupes armés.



En visite de travail en Algérie le week-end dernier, le président de la république, Ibrahim Boubacar Kéïta donnera du souffle nouveau aux relations entre nos deux pays. Sur place, IBK s’est investi à faire entendre la voix du Mali et surtout solliciter le pays de Bouteflika pour la résolution de la crise que traverse le Mali. Dans la capitale algérienne, il a été question de sécurité face à la présence des groupes armés du septentrion. C’est pour marquer le retour de l’Algérie dans la gestion de la crise du nord qu’elle a eu à traiter par le passé. De l’accord de Tamanrasset à celui d’Alger, il s’agit de voir ce qui a marché et ce qui n’a pas évolué pour créer les conditions d’une paix définitive. Dans cette optique, les différents groupes armés, notamment, le Haut conseil de l’Unité de l’Azawad (Hcua), le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), le Mouvement arabe de l’Azawad (Maa), les Forces patriotiques, républicaines (Fpr) vont tenter d’accorder leurs violents. Mais, l’on est en droit de se demander qu’adviendra l’accord de Ouagadougou parrainé par la communauté internationale. Est-ce désormais c’est l’Algérie qui va conduire les négociations entre groupes armés et gouvernement? Si l’on s’en tient aux déclarations faites récemment au Maroc par le ministre des Affaires étrangères, Zahaby Ould Sidi Ahmed, les négociations se feront désormais en terre malienne. En tout cas, le retour en catimini de l’Algérie dans la question du nord est interprété différemment et montre sa totale mainmise sur les acteurs de la crise. D’aucuns se demandent, qu’est ce qui explique le silence de ce pays pendant tout au long de l’occupation. Mieux, à la veille de la signature de l’accord de Ouagadougou, l’émissaire du Mali, Tiébilé Dramé, devrait rencontrer les autorités algériennes. Mais, celles-ci n’avaient pas montré de signes d’ouverture.





Que de points d’interrogations?

La présence de l’Algérie dans ce dossier remonte à plusieurs années et confirme, si besoin en est, son poids pour la paix et la sécurité dans le sahel. Ce pays voisin dispose des forces aguerries, capables de faire face à la menace terroriste. Car, l’Algérie, c’est d’abord l’armée régulière bien formée, mais aussi un grand nombre de réservistes et une multitude de malices dans les villages et hameaux. Ce qui donne au pays de Bouteflika une certaine marge de manœuvre dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et pour tout besoin d’assistance à apporter aux pays voisins comme le nôtre à garantir sa sécurité dans la partie septentrionale où l’Etat est quasi absent. Un autre détail important, nombre de leaders de la rébellion ont des ramifications dans l’Algérie; car, il est difficile de faire la différence entre un habitant des deux Tinzawaténes. C’est pourquoi, l’Algérie s’intéresse à la question. Sa connaissance du terrain et la familiarité de ses troupes avec les conditions climatiques du nord compte beaucoup encore. Pendant longtemps, le leader d’Ansardine, Iyad Ag Aghaly, a été le protégé d’Alger. Idem pour l’un des leaders du Hcua, Algébass Ag Intallah, qui a eu le soutien de l’Algérie, mieux sa mère est de ce pays. D’ailleurs, certains observateurs estiment que c’est sur insistance de ces deux vétérans que l’Algérie a accepté de parrainer les pourparlers. Du coup, les apprentis sorciers du Mnla se voient isolés et condamnés à reconstituer leurs positions. Dans la foulée, il faut mettre toutes les forces au même niveau de responsabilité. C’est là où les représentants des forces patriotiques peuvent apporter leurs contributions; eux qui ont été toujours marginalisés. Alors qu’ils constituent l’écrasante majorité de la population du nord. De nos jours, l’Algérie a compris la place de ses forces et l’obligation morale qui reste la sienne dans la restauration définitive d’un climat de paix et de sécurité pour tous au Nord.



D’autres interrogations: celle de savoir comment est ce que les pays comme le Maroc et la Mauritanie vont interpréter ce retour d’Alger dans la gestion de la crise du nord? Le premier a pourtant la ferme intention de peser dans la balance, alors que le second abrite les bases du Mnla.



En clair, l’Algérie s’impose comme l’interlocuteur le plus crédible pour la sortie de crise; puisqu’elle est écoutée et maitrise mieux les enjeux.

 Alpha Mahamane Cissé

mardi 21 janvier 2014

Médiation crise malienne : Exit Blaise Compaoré - maliweb.net

Médiation crise malienne : Exit Blaise Compaoré - maliweb.net



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Le président burkinabè Blaise Compaoré, le 11 novembre 2012 à Abuja  © AFP
Le président burkinabè Blaise Compaoré, le 11 novembre 2012 à Abuja
© AFP
Lors de l’audience présidentielle à lui accordée par le président du Faso, Blaise Compaoré, hier dimanche à Kosyam, le représentant spécial adjoint de la mission onusienne au Mali, le Pr Abdoulaye Bathily, semblait vouloir faire remarquer aux journalistes que le fait que la volonté du Mali et de la communauté internationale est de se tourner vers l’Algérie pour la résolution de la crise entre l’Etat malien et les groupes armés au nord ne signifiait nullement que l’on lâchait le Burkina Faso. «L’Algérie étant bien un voisin du Mali, elle peut tout aussi bien aider à la recherche de solutions», a-t-il ajouté, malicieux. De la provoc’ ? Non, le Sénégalais est bien dans son rôle. Quand on est nommé à ce genre de poste, il est nécessaire d’user de la langue de bois, en somme, d’être un peu diplomate sur les bords, sinon le risque est grand de se brûler les ailes.





Mais les faits sont là, têtus, et le désaveu n’est pas loin. Visiblement le Mali ne voit plus d’un bon œil la poursuite de la médiation du président Compaoré. Il en est de même du côté international avec les Nations unies. Samedi et dimanche derniers, le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéita, était l’hôte de Bouteflika. Officiellement il était question de visite de travail. Pour beaucoup cependant, pas besoin de boule de cristal pour savoir qu’il séjournait au pays de Boumédiene pour relancer les pourparlers avec les mouvements rebelles de son pays. En un mot comme en mille, Bamako se rapproche d’Alger, avec ce risque que le divorce soit bientôt consommé avec Ouagadougou. Une situation qui donnerait plus de relief à la position du Bamako officiel, qui ne cachait pas ses suspicions à l’égard du Burkina, qualifié de complaisant vis-à-vis des rebelles, notamment le MNLA. D’aucuns se souviennent de l’ire d’IBK quand le président burkinabè avait eu ce propos : «La question de l’Azawad doit être réglée avant l’élection législative». «Au Mali, l’Azawad n’existe pas !» a été la réplique cinglante du locataire du palais de Koulouba, ulcéré. Un autre argument, inavouable, qui se susurrait est que ce serait plus valorisant de traiter avec le grand voisin qu’est l’Algérie plutôt que d’avoir affaire à cet alter-ego qu’est le «petit» Burkina.





Le hic est que même les mouvements rebelles semblent désormais vouloir tourner le dos à celui qui leur offre gîte et couvert jusque-là ; même si, aux dernières nouvelles, une aile d’un important groupe de Touaregs armés du nord du Mali vient de dénoncer la plateforme récemment signée à Alger par des responsables de mouvements armés de la région demandant à Alger de prendre la main dans la médiation de la crise dans le nord du Mali. Ingrat, va ! Aujourd’hui, les masques sont tombés. Comment le principal concerné qu’est Blaise Compaoré va-t-il finalement accueillir la nouvelle ? Notre souhait serait qu’il ne la prenne pas à mal. A quelque chose, malheur est bonne ? Disons plutôt qu’à quelque chose, Algérie est bon. Par ces temps qui courent, notre pays aura certainement besoin à l’interne des talents de négociateur de son président. Et seront tout pantois beaucoup de ses compatriotes qui se plaignaient de le voir chaque fois jouer au pompier dans d’autres contrées, en ignorant royalement les flammèches naissantes par-ci par-là au Pays des hommes intègres. Ils pourraient alors s’écrier avec joie en se tapant la poitrine : «Maintenant, nous avons notre président à nous».



Issa K. Barry
Source: lobservateur.bf / 19 Janvier 2014

lundi 20 janvier 2014

MALI-ALGERIE : Communiqué commun (INTEGRAL) - maliweb.net

MALI-ALGERIE : Communiqué commun (INTEGRAL) - maliweb.net

ALGER – Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a effectué une visite d’amitié et de travail samedi et dimanche en Algérie, sanctionnée par un communiqué commun, dont voici le texte intégral :



« A l’invitation de Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République algérienne démocratique et populaire, son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, a effectué une visite d’amitié et de travail en Algérie, les 18 et 19 janvier 2014.



Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre de la tradition de concertation et de coopération entre les deux pays, traduit la volonté des deux dirigeants de renforcer et de redynamiser la coopération entre les deux pays, afin de conforter les relations séculaires d’amitié et de bon voisinage.



Au cours de cette visite, le Président de la République du Mali, SEM Ibrahim Boubacar Keita a reçu en audience Monsieur Abdelkader Bensalah, Président du Conseil de la Nation et Monsieur Abdelmalek Sellal, Premier ministre, avec lesquels il a passé en revue les relations bilatérales.



A cette occasion, le Président Bouteflika a réitéré ses félicitations au Président Keita pour le retour à la légitimité constitutionnelle à travers notamment l’organisation réussie de l’élection présidentielle, le 11 août 2013 et des élections législatives le 15 décembre 2013.



Le Président Bouteflika a assuré le Président Keita de la plaine disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali dans ses efforts visant à consolider la sécurité et la stabilité, à préserver l’intégrité territoriale du pays et à réconcilier tous les Maliens, grâce au dialogue et conformément aux valeurs ancestrales de cohabitation et d’entente qui ont toujours prévalu au Mali. Dans ce cadre, et à la demande des frères maliens, l’Algérie a engagé des efforts en vue de contribuer aux démarches en cours de la communauté internationale pour promouvoir un dialogue national inclusif dans le respect des règles de transparence, de loyauté, d’efficacité, de responsabilité et d’appropriation par les Maliens de ce processus et cela en conformité avec les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et du Conseil de Paix et du Sécurité de l’ Union Africaine.



Au cours de cette visite, les deux Présidents ont procédé à un échange d’information sur les réformes politiques et économiques engagées par les deux pays et passé en revue l’état de leur coopération bilatérale et examiné les voies et moyens de la redynamiser dans l’intérêt des deux peuples frères.



Les deux Chefs d’Etat ont affirmé leur engagement à œuvrer à son renforcement et à sa diversification afin d’exploiter les potentialités et opportunités que recèlent les économies des deux pays.



Dans cette perspective, les deux Chefs d’Etat ont décidé de réunir, dans le courant de l’année 2014, les différents mécanismes bilatéraux de coopération notamment le comité bilatéral frontalier et la Grande Commission Mixte de coopération algéro-malienne. De même ils ont décidé de renforcer les relations dans les domaines spécifiques suivants :



- La création d’un Comité bilatéral sur le Nord qui se réunirait une fois par mois pour suivre la mise en œuvre des décisions en vue de règlement pacifique du problème du Nord,

- L’élaboration et la mise en œuvre d’arrangements de sécurité commune prenant en considération le renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et la lutte contre le terrorisme et les trafics en tout genre,

- La mise en œuvre d’un programme spécial de développement économique des régions du Nord et des zones frontalières des deux pays,

- La réalisation d’un programme spécial d’appui humanitaire au bénéfice notamment des populations affectées des régions du Nord du Mali.



Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, a exprimé ses remerciements et sa gratitude à Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, pour la solidarité active de l’Algérie à l’endroit de son pays particulièrement par la contribution permanente à la formation des cadres maliens, l’effacement de la dette bilatérale ainsi que l’importante aide humanitaire consentie dans un esprit de solidarité fraternelle.



Examinant les derniers évènements dans la région et dans le monde, les deux Chefs d’Etat ont noté avec satisfaction la convergence de leurs vues sur l’ensemble des questions évoquées.

Dans ce contexte, ils ont réaffirmé leur attachement aux objectifs de l’Union Africaine et leur engagement à conjuguer leurs efforts pour la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement à l’échelle du continent. De même qu’ils ont réitéré leur soutien aux efforts de l’Union Africaine et des Nations Unies dans la recherche de solutions aux conflits.



Les deux Chefs d’Etat sont convenus de renforcer la concertation et le dialogue bilatéral à tous les niveaux, notamment à l’occasion d’échéances régionales et internationales importantes et au sein des fora d’appartenance commune.



Les deux Chefs d’Etat se sont également félicités de la coopération qui se développe et se renforce dans le domaine sécuritaire aussi bien au niveau bilatéral qu’au niveau des mécanismes mis en place par les pays du voisinage par l’Union Africaine et par les Nations Unies pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé.



Dans cette optique, ils sont convenus de conjuguer leurs efforts pour consolider la coopération régionale et internationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé pour que le Sahel reste une zone de stabilité, de sécurité et d’échanges.

Les deux Chefs d’Etat ont réitéré leur ferme condamnation de la pratique de paiement des rançons qui participe au financement du terrorisme et réaffirmé leur volonté de contribuer à la libération des otages.



Passant en revue l’évolution des crises et conflits en Afrique, les deux Chefs d’Etat, tout en se félicitant du rôle de l’Union Africaine dans leur règlement, ont fait part de leur préoccupation face à la persistance de foyers de tension dans certaines parties du continent qui influent négativement sur le processus de développement et d’intégration économique.

Les deux Chefs d’Etat ont exprimé leur préoccupation quant à la situation en République Centrafricaine et ont appelé à une instauration rapide de la paix, de la sécurité et de la réconciliation.

Les deux Chef d’Etat ont également appelé à un règlement politique de la crise au Sud Soudan au bénéfice de l’avenir de la jeune Nation et de la stabilité dans la sous-région.



S’agissant de la question du Sahara Occidental, les deux Chefs d’Etat ont réaffirmé leur soutien aux efforts du Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Ban Ki mon et son Envoyé personnel, Monsieur Christopher Ross, visant à trouver une solution politique mutuellement acceptable, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies.



Evoquant la crise syrienne, les deux Chefs d’Etat ont exprimé leur préoccupation devant la grave détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire ainsi que sur les risques de déstabilisation qu’elle fait peser sur l’ensemble de la région. Ils ont réitéré leur soutien aux efforts en cours notamment ceux du Représentant spécial, Monsieur Lakhdar Brahimi, pour la tenue de la Conférence de Genève II en vue de définir les contours d’une solution politique consensuelle entre toutes les parties syriennes.



Les deux Chefs d’Etat ont également réaffirmé leur soutien au peuple palestinien pour la satisfaction de ses droits légitimes, y compris l’établissement d’un Etat indépendant et souverain avec pour capitale El-Qods Echarif conformément à la légalité internationale.



Les entretiens entre les deux parties se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de fraternité et de compréhension mutuelle.



Son excellence Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali, a vivement remercié le Président Abdelaziz Bouteflika, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité fraternelle qui lui ont été réservés ainsi que la délégation qui l’a accompagnée.

Il lui a adressé une invitation à l’effet d’effectuer une visite au Mali. Cette invitation a été accepté avec plaisir, les dates de cette visite seront arrêtées d’un commun accord par les voies diplomatiques ».



Présidence de la République du Mali

Pourparlers dans le nord du Mali: les diplomaties malienne et algérienne restent confiantes - maliweb.net

Pourparlers dans le nord du Mali: les diplomaties malienne et algérienne restent confiantes - maliweb.net



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Plus de décentralisation permettrait aussi de prévenir à l'avenir des rébellions touaregs. REUTERS/Joe Penney
Plus de décentralisation permettrait aussi de prévenir à l’avenir des rébellions touaregs.
REUTERS/Joe Penney
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta était à Alger hier, dimanche 19 janvier. Il a rencontré le président Abdelaziz Bouteflika. Alger organise depuis jeudi des négociations entre des représentants de groupes armés du nord du Mali. Des négociations qui, selon les autorités maliennes, sont fructueuses, alors que les groupes armés du Nord du Mali affirment qu’elles ne réunissent pas de représentants légitimes. Le ministre des Affaires étrangères malien, Zahabi Sidi Ould Mohamed, a affirmé hier que c’est pourtant un premier pas avant d’autres négociations qui se tiendront au Mali.

 
Zahabi Sidi Ould Mohamed
Ministre des Affaires étrangères malien
Il y a des choses à revoir, les groupes ont besoin de se concerter. C’est un début qui rentre dans le cadre du prolongement de [l’accord de] Ouagadougou qui a permis beaucoup de choses [comme] la tenue des élections.
Écouter (01:03)

20/01/2014 par Leïla Beratto
 
Le Mouvement national de libération de l’Azawad, le MNLA, dit avoir refusé de participer à ces discussions. Une information que récuse de son côté le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.





Par rfi.fr 20 janvier 2014

Mali: la médiation burkinabè est-elle toujours nécessaire ? - maliweb.net

Mali: la médiation burkinabè est-elle toujours nécessaire ? - maliweb.net
jan 2014 à 07:29 AM
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Blaise Compaoré, le président burkinabè. REUTERS
Blaise Compaoré, le président burkinabè.
REUTERS
Pour accélérer le processus de paix au Mali, Abdoulaye Bathily, numéro 2 de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, a rencontré hier, dimanche 19 janvier, à Ouagadougou, le médiateur Blaise Compaoré, après avoir eu des entretiens avec les responsables des mouvements touaregs. Alors que les autorités algériennes accueillent depuis jeudi des représentants de différents groupes rebelles du Nord pour des discussions à Alger et que le président malien était dans la capitale algérienne ce week-end, s’achemine-t-on vers la fin de la médiation burkinabè ?
 
Abdoulaye Bathily Numéro 2 de la Minusma
  Il y a plusieurs bonnes volontés qui s’expriment pour contribuer à la solution de ce conflit. Aucune intervention n’est de trop. On ne peut pas penser à la stabilisation au Mali sans l’intervention des pays avec lesquels le Mali a des frontières communes, surtout dans ce vaste espace sahélien.

Par RFI / 20 janvier 2014

Consultations « exploratoires » à Alger avec des groupes du Nord-Mali - maliweb.net

Consultations « exploratoires » à Alger avec des groupes du Nord-Mali - maliweb.net

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Zahabi_sidiALGER – Des Maliens du Nord se trouvent en Algérie depuis quelques jours pour des « consultations exploratoires » en vue de la relance du dialogue inter-malien, ont indiqué dimanche les ministres algérien et malien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et Zahabi Sidi Ould Mohamed à Alger.



« Il s’agit de consultations exploratoires. Nous n’en sommes donc pas arrivés à la phase où on pourrait dire que le dialogue inter-malien est bel et bien relancé », a expliqué M. Lamamra lors d’un point de presse conjoint à l’occasion de la visite du président malien Ibrahim Boubacar Keïta depuis samedi dans la capitale algérienne.



La démarche des Algériens, qui ont servi à plusieurs reprises dans le passé de facilitateur au Mali, a pour but « d’accélérer le processus » de négociations inter-malien, a expliqué M. Sidi Ould Mohamed. Des mouvements armés ont demandé « aux Algériens de les aider à peaufiner une plateforme pour pouvoir se préparer à des négociations inclusives entre Maliens ».



Les deux ministres n’ont pas détaillé qui sont les mouvements présents à Alger pour ces discussions, mais M. Lamamra a simplement démenti que le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) en soit absent. Ce dialogue intervient en prolongement des discussions de Ouagadougou entre Bamako et les mouvements du nord, a également indiqué le ministre malien.



Un accord de paix a été signé en juin dans la capitale burkinabè entre autorités de transition maliennes et groupes du Nord du Mali sous l’égide du président Blaise Compaoré. Il avait permis dans un premier temps de mener à bien l’élection du nouveau président. Pour M. Sidi Ould Mohamed, le Mali a désormais « recouvré sa souveraineté sur une bonne partie ou sur l’ensemble de son territoire parce que les jihadistes n’ont plus une position à eux qui ne soit accessible à l’armée malienne ou à ses alliés, c’est-à-dire la Minusma (force de l’ONU) et l’opération Serval (force française) ».



Mais il a reconnu qu’il restait dans le nord du Mali une « guerre asymétrique: il y a des groupes terroristes qui sont mobiles dans cette région et qui détiennent d’ailleurs des otages », en référence notamment à au moins trois Algériens enlevés à Gao (nord du Mali) en avril 2012. Ces derniers sont « toujours en vie, a réaffirmé M. Lamamra.



« Il faut du temps pour sécuriser cette zone », a reconnu le ministre malien ajoutant que tous les efforts sont mis en oeuvre pour parvenir à « un niveau de menace zéro ». Les deux pays ont une « parfaite entente », selon les deux ministres, sur la relance de la coopération bilatérale et les questions frontalières, puisque leur deux pays partagent 1.400 km de frontière commune. Ces dernières feront l’objet d’une réunion à Alger début février, a annoncé à l’agence APS le ministre malien de la Sécurité, le général Sada Samaké, venu à Alger dans la
délégation présidentielle.



M. Keïta a été reçu par le président du Sénat Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Abdelmalek Sellal. bmk/sw

Algérie-Mali : Le Président Bouteflika réitère la pleine disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali - maliweb.net

Algérie-Mali : Le Président Bouteflika réitère la pleine disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali - maliweb.net

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier à Alger, son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita, qui a effectué une visite de travail et d’amitié en Algérie. L’audience s’est déroulée en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ainsi que du ministre malien des Affaires étrangères, Zahabi Ould Sidi Mohamed.


La visite de deux jours du Président malien «s’inscrit dans le cadre de la tradition de dialogue et de concertation qui unit les deux pays», avait indiqué la présidence de la République dans un communiqué. Elle a permis aux deux parties de procéder à une évaluation des relations entre l’Algérie et le Mali, et de dégager les voies et moyens à même d’assurer leur élargissement et leur renforcement. Elle a été également l’occasion d’aborder les questions régionales et internationales d’intérêt commun.





Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réitéré la « pleine disponibilité » de l’Algérie à accompagner le Mali dans ses efforts pour la consolidation de sa sécurité et sa stabilité par le dialogue et la cohabitation.


« Le Président Bouteflika a assuré le Président Keita, de la pleine disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali dans ses efforts visant à consolider la sécurité et la stabilité, à préserver l’intégrité territoriale du pays et à réconcilier tous les Maliens, grâce au dialogue et conformément aux valeurs ancestrales de cohabitation et d’entente qui ont toujours prévalu au Mali », indique un communiqué commun ayant sanctionné la visite de travail et d’amitié en Algérie du président malien Ibrahim Boubacar Keita. L’Algérie a, dans ce cadre, engagé des efforts en vue de « contribuer aux démarches en cours de la communauté internationale pour promouvoir un dialogue national inclusif dans le respect des règles de transparence, de loyauté, d’efficacité, de responsabilité et d’appropriation par les Maliens de ce processus et cela en conformité avec les différentes résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ».


MM. Bouteflika et Keita ont procédé à « un échange d’informations sur les réformes politiques et économiques engagées par l’Algérie et le Mali, passé en revue l’état de leur coopération bilatérale et examiné les voies et moyens de la redynamiser dans l’intérêt des deux peuples frères », note le communiqué commun.



Source: elmoudjahid.com / 20-01-2014

Mali: une fraction du HCUA dénonce l’accord conclu entre plusieurs mouvements armés du Nord - maliweb.net

Mali: une fraction du HCUA dénonce l’accord conclu entre plusieurs mouvements armés du Nord - maliweb.net





Le Mnla (photo archives)
Le Mnla (photo archives)
Au moment où le président malien Ibrahim Boubacar Keïta effectue à Alger une visite de travail, une aile d’un important groupe de Touaregs armés du nord du Mali vient de dénoncer la plateforme récemment signée à Alger par des responsables de mouvements armés de la région demandant à Alger de prendre la main dans la médiation de la crise dans le nord du Mali.

A peine signée, la plateforme d’Alger devient caduque. On se souvient que déjà les Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) avait boycotté la rencontre qui a réuni à Alger plusieurs groupes armés du nord du Mali. Mais aujourd’hui c’est une aile importante du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le second groupe de Touaregs armés, qui ne se reconnaît pas dans la plateforme signée.
 Le document en question est également contesté par une aile du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et par une partie des mouvements d’autodéfense sédentaire du septentrion malien.

 Médiation algérienne

Dans le document de quatre pages dont RFI a pu obtenir une copie, les responsables de différents groupes armés du nord du Mali demandaient notamment à Alger de prendre en main la médiation pour le règlement de la crise dans le nord du Mali. Pour le moment, Alger ne peut donc pas, et il est probable que le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui achève une visite à Alger, a abordé la question avec les autorités de ce pays.

 Par RFI

Sidwaya - Le Quotidien

 La MINUSMA rend compte au médiateur Compaoré
19 janvier 2014, par Webmaster

Le président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé une audience à une délégation de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), conduite par son représentant spécial adjoint, Pr Abdoulaye Bathily, le dimanche 19 janvier 2014 à Ouagadougou.
Du contenu des échanges qu’il a eus avec le président du Faso, Blaise Compaoré, ce dimanche 19 janvier 2014, le représentant spécial adjoint de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Pr Abdoulaye Bathily, a soutenu s’être entretenu avec le maître des céans sur l’évolution du dossier malien et ce, d’autant plus que le président Compaoré est le médiateur désigné de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En outre, il a relevé qu’il est nécessaire d’accélérer le processus de paix au « pays de Soundiata Kéita ». A cet effet, il a affirmé son optimisme après les concertations qu’il a menées auprès des différents acteurs impliqués dans ce dossier. « Nous sommes confiant que le dossier va connaître une évolution dans les prochains jours », a-t-il mentionné. Pr Bathily a reconnu que la situation au Mali s’est beaucoup normalisée depuis le 18 juin 2013, date de la signature des Accords préliminaires de Ouagadougou (APO). « Depuis lors, il y a eu l’élection présidentielle. Le Mali est maintenant doté d’un président légitime qui a formé un gouvernement qui fonctionne. Des élections législatives ont été organisées et une nouvelle Assemblée nationale va être mise en place dans les jours à venir. Donc, les deux piliers de la République sont maintenant bien en place. Ce sont des pas importants faits dans l’évolution positive de la situation », a-t-il estimé. A l’entendre, à l’heure actuelle, il est question d’aller dans le sens de ce qui a été dégagé par la résolution 2 100 du Conseil de sécurité du 25 avril 2013 et les APO. Dans ce contexte, il a indiqué que la MINUSMA va poursuivre des discussions autour d’un certain nombre de points que sont le cantonnement menant au désarmement, à la démobilisation, la réinsertion des combattants mais également le déploiement des services sociaux de base au Nord du Mali avec l’appui de la communauté internationale. A son avis, une autre perspective est l’organisation d’un séminaire axé sur les leçons apprises des accords passés. « Il y a eu plusieurs crises au Mali et des accords ont été signés. Malheureusement, ceux-ci ont connu des rebondissements. L’ensemble des partenaires a considéré qu’il est nécessaire de faire un bilan avant d’entrer dans de nouveaux pourparlers inclusifs », a-t-il ajouté. A ceux qui disent que les APO restent sans suite, Pr Abdoulaye Bathily a martelé qu’ils sont toujours en cours. « Le chemin menant à une sortie de crise est difficile. Pour arriver à la paix, il faut emprunter une voie escarpée. Ce n’est pas une ligne droite, il y a des hauts et des bas mais nous sommes confiants. Avec les appuis de toutes les bonnes volontés, il y a des avancées réelles », a-t-il évoqué. Ne pensez-vous pas qu’avec l’entrée en jeu de l’Algérie c’est la fin de la médiation burkinabè ? A cette question, le représentant spécial adjoint de la MINUSMA a répondu par la négative. Et de poursuivre que plusieurs bonnes volontés s’expriment pour solutionner le conflit au « pays de Soundiata Kéita ». « Aucune intervention n’est de trop si elle va dans le sens de la paix. Le Mali a besoin de l’appui de tous ses voisins. On ne peut pas penser à la stabilisation de la situation dans ce pays sans l’intervention des pays avec lesquels il partage des frontières communes, surtout dans ce vaste espace sahélien où l’économie criminelle s’est installée. On a besoin de la collaboration de tous », a-t-il noté. Par ailleurs, il a confié que, de plus en plus, des réfugiés rejoignent en grand nombre le Mali et que cela est un « signe encourageant ».
Nestor BAKI

MEDIATION ALGERIENNE DANS LA CRISE MALIENNE - Les Editions Le Pays

MEDIATION ALGERIENNE DANS LA CRISE MALIENNE - Les Editions Le Pays

Quel sort réserver à l’accord de Ouagadougou ?Publié le dimanche 19 janvier
2014
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Le processus de paix serait-il en panne au Mali ? Il y a lieu de craindre, en
effet, un retour en arrière, vu le chassé-croisé des émissaires qui se
multiplient dans la sous-région.

Certes, l’on ne peut condamner
les rencontres d’Alger qui sont aussi, à leur manière, des tentatives de
résoudre les problèmes qui perdurent. Toutefois, il y a de quoi s’inquiéter,
d’autant que, par le passé, des accords avaient été ficelés dans la capitale
algérienne, qui ont fini par s’enliser dans les sables du grand Sahara. A
Ouagadougou, on croyait avoir fait le plus difficile : amener les frères ennemis
à plus de raison, et à s’engager à ne plus en découdre, dans l’intérêt bien
compris des peuples concernés.

En acceptant de donner abri et protection à des éléments censés
appartenir au MLNA, le Burkina Faso a peut-être prêté le flanc


Aujourd’hui, Alger qui prend au sérieux son rôle de puissance régionale,
semble déterminée à s’impliquer dans la résolution de cette crise, au point de
ravir la vedette à Ouagadougou, reléguée au second plan, selon toute
vraisemblance.

Chercherait-on à exploiter à fond ce courant de
l’opinion malienne, pour lequel les autorités burkinabè sont proches des
mouvements rebelles du Nord-Mali ? En acceptant de s’ouvrir aux groupes
rebelles, le gouvernement burkinabè avait-il bien pesé le risque de se voir taxé
de sympathisant de leur cause, et donc de s’aliéner une partie de la classe
politique à Bamako ?

En la matière, la médiation burkinabè a bien pu souffrir. Il
n’empêche, on doit lui reconnaître d’être parvenue, à plusieurs reprises, à
éteindre des incendies dans le Sahel, après avoir réussi à gagner la confiance
des groupes rebelles touarègs !


En
acceptant de donner abri et protection à des éléments censés appartenir au MLNA,
le Burkina Faso a peut-être prêté le flanc. Depuis fort longtemps, d’aucuns le
suspectent de partialité. Un présumé parti pris qui n’aura cependant pas empêché
les protagonistes maliens de parvenir à un accord. Aujourd’hui, le soudain
transfert de compétences à Alger, tend à verser de l’eau au moulin de ceux qui
dénigrent l’accord ou ses géniteurs. Le courant passe difficilement entre Bamako
et Ouagadougou, se plaisent-ils à murmurer. Comme si rien de sérieux n’avait pu
être obtenu depuis les premières hostilités entre belligérants maliens. Alger
qui a toujours été à l’affût, aura donc beau jeu de profiter de l’occasion pour
se mettre sur orbite. Tenterait-on de dessaisir subtilement le Burkina Faso de
la médiation ?

[1]

Difficile
d’occulter les efforts déployés par le Burkina Faso et son chef d’Etat pour
aider les frères ennemis à se retrouver, à se parler jusqu’à dégager des
compromis honorables dans le respect mutuel. Cela dit, quelle que soit la valeur
d’un accord, sa force ne réside-t-elle pas dans la volonté et la détermination
des signataires, surtout les protagonistes eux-mêmes, de le mettre en
application ? Sur ce point, force est de reconnaître que c’est bien grâce à
l’Accord de Ouagadougou que le calme a pu revenir, que la transition a pu
s’effectuer, et que des élections ont pu s’organiser afin de permettre au régime
actuel de parvenir au pouvoir. Ce serait donc renier sa signature si à Bamako on
se détournait du coup de ses propres engagements !

Un
revirement n’inciterait-il pas les groupes touaregs à changer de position, et à
renier leurs engagements ? Eux qui ont jusque-là été attentifs à tout,
sauront-ils entendre raison ? Il faudrait que l’on ne donne point le sentiment
que les choses sont en train de tourner à leur désavantage. Ce serait alors
faire machine arrière. Or, il y a quand même eu des acquis, qui méritent d’être
pris en compte dans les négociations à venir. Même forte dans ses certitudes,
Bamako n’a aucun intérêt à les ignorer.

Il faut éviter de renforcer le sentiment que Bamako n’est vraiment
plus en phase avec Ouagadougou


Le régime IBK, qui doit son avènement à l’Accord de Ouagadougou, a besoin de
quiétude pour bien cheminer, et des forces de tous les Maliens pour rebâtir le
pays. Même bancale pour ceux qui demeurent sceptiques ou critiques à la
résolution de cette crise, la mise en application de l’Accord aura au moins
permis de donner espoir au peuple malien. Les torts seraient irréparables si
l’on devait donner le sentiment de vouloir remettre en cause ce qui a été obtenu
à Ouagadougou. Il faut éviter de renforcer le sentiment que Bamako n’est
vraiment plus en phase avec Ouagadougou. Le risque serait en effet grand de se
voir progressivement isolé, les sorts des peuples de la sous-région étant
indissolublement liés.

Alger devrait intégrer davantage les
acquis résultant d’efforts précédents, et ne point laisser croire à un
quelconque alignement partisan. Sans doute, certaines communautés du sud-
algérien ont-elles de l’influence sur des populations du Nord Mali. Il n’en
demeure pas moins que le Mali constitue une république laïque aux frontières
internationalement reconnues.

Quel sort réservera-t-on
finalement à l’Accord de Ouagadougou ? Alger a intérêt à se montre très claire.
En ce qui le concerne, le Mali gagnerait à ce que l’Accord de Ouagadougou
s’applique dans toute sa totalité. Si les choses piétinent, comme on est en
droit de le craindre, il faut agir vite de manière à revoir les points en
souffrance. Cela doit se faire en concertation avec le médiateur Blaise Compaoré
qui avait été officiellement investi à cette fin par les Etats ouest-africains.


Dans cette perspective, la communauté internationale devrait
davantage veiller au grain. Il lui faut s’activer rapidement, entreprendre, le
cas échéant, la médiation entre Ouagadougou et Alger, afin que s’estompent les
suspicions de toutes natures. Le Mali doit avancer dans le sens de la
réconciliation et de la consolidation des acquis. Pour ce faire, chacun des
acteurs doit jouer sa partition, et non opter pour la politique de l’autruche.
Après avoir participé aux différentes rencontres des chefs d’états-majors,
Alger, qui a aussi enregistré des échecs par le passé, est bien placée pour
comprendre que l’Accord de Ouagadougou constitue un acquis à ne pas négliger.
Les deux capitales devraient donc se parler davantage, afin de trouver le
compromis qui sauve. Dans cette optique, la communauté internationale devrait
s’impliquer davantage afin qu’on sorte rapidement de ce qui apparaît de plus en
plus comme un véritable capharnaüm.

L’accord de Ouagadougou, ne
doit pas être rangé dans les
oubliettes.


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