jeudi 31 juillet 2014

Malijet Le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie : IBK à Gao et Blaise à Boulikessi Mali Bamako

Malijet Le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie : IBK à Gao et Blaise à Boulikessi Mali Bamako

IBK à Gao et Blaise à Boulikessi

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Le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie : IBK à Gao et Blaise à Boulikessi
Le crash du vol AH 5017 qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger et qui a terminé sa course en territoire malien dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 juillet, a une fois de plus ramené notre pays sous les feux du projecteur. En effet le jeudi après midi avec l’annonce par le président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keita, « Je viens d'apprendre que l'épave a été aperçue entre Aguelhoc et Kidal », lors de ses rencontres avec des dirigeants politiques, religieux et de la société civile à Bamako. Cette déclaration d’IBK fera le tour du monde relayée par la presse internationale (Rfi, le monde, etc.)
Mais le même jour, en fin d’après midi, le général burkinabè Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier de la présidence burkinabè, déclarait à la presse, à l'issue d'une réunion de crise à Ouagadougou : « Nous venons de retrouver l'avion algérien. L'épave a été localisée [...] à 50 kilomètres au nord de la frontière du Burkina Faso », dans la zone malienne de Gossi. Les autorités burkinabè, venaient de localisé l'avion sur le territoire malien à 80 kilomètres au sud-est de Gossi, à la frontière avec le Burkina Faso, dans une zone de plaines et de marécages. La trouvaille burkinabé se traduisait par le président IBK en dérision. Sur la base de quelle information notre président a pu faire une telle déclaration pour paraître ‘’ridicule’’ aux yeux du monde ?
Vendredi soir, le ministre de l’Equipement, des Transports et du désenclavement a solennellement annoncé à la télévision nationale, une visite du président de la République sur le site du crash. Mais la télévision a montré IBK à l’aéroport de Gao avec un chapeau. IBK ne s’est rendu qu’à Gao. Déjà le jeudi soir, c’est du Burkina Faso que nous viennent les premières images des lieux du drame.
Et le vendredi 25 juillet 2014, le Président du Faso, Blaise Compaoré s’est rendu sur les lieux du crash du MD 83 de la compagnie aérienne Air Algérie en territoire malien, entre les mares Boulikessi et Teberemte, dans le Ghourma malien (région de Tombouctou). Une zone marécageuse entre mares et oueds, bien loin de Kidal et d’Aguel Hoc. On a essuyé le camouflet de voir Blaise à Boulikessi et le président IBK à Gao. IBK ne s’est pas rendu sur les lieux du crash. C’est simplement ridicule. On a eu droit qu’à une interview du président de la république, habillé en touriste, à l’aéroport de Gao, et qui s’est d’ailleurs excusé auprès de la population de Gao pour son « voyage très rapide », qui ne lui a pas permis d’être en contact avec elle. Contrairement à IBK, le président burkinabé, Blaise Compaoré, apparait sur plusieurs photographies ramenées du site du crash : avec des bérets rouges burkinabés, des militaires français, des casques bleus, des gendarmes et officiels locaux maliens.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali

mercredi 30 juillet 2014

Mali : au Nord, c’est le far west

au Nord, c’est le far west

kidal,algerÀ Alger, on négocie depuis le 16 juillet, mais dans le Septentrion, on se bat. Entre l’armée, les milices et les rebelles touaregs, rien ne va plus… Seuls les jihadistes et les trafiquants paraissent y trouver leur compte.

Le contraste est saisissant. Le gouffre entre, d’un côté, les intentions des dirigeants (chefs de guerre ou membres du gouvernement) et, de l’autre, la réalité du terrain, béant. Au moment même où les négociations entre l’État malien et les groupes armés qui occupent le nord du pays débutaient, le 16 juillet, à Alger, dans le désert, les hommes affûtaient leurs armes et leur soif de vengeance. Lorsque les uns s’apprêtaient à livrer bataille sur des mots (« autonomie », « indépendance »), les autres se demandaient quand aurait lieu la prochaine boucherie.

Huit semaines après le cessez-le-feu arraché par le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz à Kidal, la situation dans le Nord-Mali est plus instable que jamais. Ce n’est plus un désert de sable, c’est un labyrinthe de sang dont personne n’a pour l’heure trouvé l’issue, et dans lequel seule l’hydre à plusieurs têtes que sont les groupes jihadistes semble trouver son bonheur.

Le 14 juillet, l’armée française a perdu un neuvième homme depuis le début de l’opération Serval. Tué dans les environs d’Al Moustarat, au nord de Gao, par une voiture chargée d’explosifs et lancée à toute vitesse sur une centaine de soldats en mission. Trois jours plus tôt, des combats d’une violence extrême avaient opposé plusieurs groupes armés dans la région d’Anéfis.

D’un côté, les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), les deux principales rébellions touarègues, ainsi que le Mouvement arabe de l’Azawad, proche du MNLA, baptisé MAA-MNLA. De l’autre, les hommes du MAA dissident, que l’on dit fidèles à Bamako (et dont le groupe est baptisé MAA-Bamako), mais aussi des miliciens peuls et touaregs.

Le bilan est lourd. Les combats auraient fait une quarantaine de victimes. À l’origine de cette tuerie, il y a la soif de revanche née de défaites passées, mais aussi la lutte plus ancienne pour le contrôle des routes commerciales et des trafics en tous genres.

Les drapeaux du MNLA et du HCUA flottent à nouveau

« Aujourd’hui, se désole un acteur des médiations dans la région, le Nord est une mosaïque de milices incompréhensible pour le profane. Des Touaregs se battent contre des Touaregs. Des Arabes se battent contre des Arabes. Et tout ce beau monde cohabite avec les groupes jihadistes, qui sont toujours là. C’est une poudrière incontrôlable. » Et incontrôlée.

Le 21 mai, l’armée malienne, défaite par les irrédentistes touaregs à Kidal, n’a pas seulement déserté le fief des Ifoghas. Elle a aussi perdu le contrôle de presque toute l’étendue désertique qui se situe au nord de la boucle du fleuve Niger. En quelques heures, une bonne partie des localités qu’elle avait réinvesties dans le sillon de l’armée française début 2013 ont été abandonnées aux forces rebelles… ou à leur propre sort. Ménaka, Tessalit, Aguelhok, Anéfis, Ber, Kidal… Les seules villes du Nord dans lesquelles l’armée est en mesure d’imposer sa loi (avec l’aide des forces étrangères) sont Tombouctou, Gao et Bourem.

Les drapeaux du MNLA et du HCUA flottent à nouveau. Personne ne le nie. « Aujourd’hui, l’armée n’est plus sur le terrain, admet un officier de l’armée malienne. Nous n’avons plus bougé de nos positions depuis le cessez-le-feu [du 23 mai]. Nous évitons même de sortir seuls pour éviter des affrontements. Quand nous sortons, c’est avec les Casques bleus de la Minusma ou avec Serval. » Ce n’est pas la bérézina de 2012, quand les groupes irrédentistes et terroristes avaient conquis les deux tiers du pays, mais tout de même…

« Les populations sont livrées à elles-mêmes », reconnaît notre officier. Il y a bien Serval et la Minusma. Mais les Français n’ont pas pour vocation de faire la police et ne veulent surtout pas se mêler du conflit avec les rebelles touaregs, qu’ils considèrent comme un problème intérieur au Mali. « Notre priorité est de traquer les éléments terroristes », indique-t-on à Paris. Quant aux Casques bleus, ils brillent par leur absence, surtout dans les zones rurales.

Montée des haines communautaires

« Plus personne ne protège les civils, constate avec amertume Bajan Ag Hamatou, député de Ménaka et chef coutumier des Oullimidens, une tribu touarègue. Résultat : les gens s’organisent en milices. C’est très dangereux car cela se fait sur des bases communautaires. » Les Arabes de l’Est, les Arabes de l’Ouest, les Songhaïs, les Peuls, les Imghads… Autant de groupes qui ne sont pas forcément représentés à Alger.

Le MNLA accuse le gouvernement de favoriser l’émergence de ces milices, de se battre à leurs côtés, même. Les combattants imghads, selon lui, seraient commandés par le général El Hadj Ag Gamou, un des leaders de la communauté qui n’est autre que le conseiller stratégique du chef d’état-major des armées. Il aurait, selon certaines sources, passé un pacte avec d’autres groupes pour débarrasser le pays du MNLA.

Ce ne serait pas la première fois : pour lutter contre les rébellions, Amadou Toumani Touré ne s’était pas privé en son temps d’instrumentaliser les milices et avait fait appel à un certain Gamou. « Mais on a changé d’époque, conteste un membre du gouvernement. Nous ne sommes pas derrière ces groupes armés et Gamou n’a rien à voir avec les miliciens. Ses hommes ont été intégrés dans l’armée. » Selon plusieurs sources, le général se trouvait à Bamako quand la bataille d’Anéfis a éclaté.

Ménaka : SOUS LA FERULE DES GROUPES ARMES | L'ESSOR

Ménaka : SOUS LA FERULE DES GROUPES ARMES | L'ESSOR

Ménaka : SOUS LA FERULE DES GROUPES ARMES

rebellesDepuis les combats du 21 mai dernier à Kidal, les éléments des forces armées et de sécurité (militaires et gendarmes) présents à Ménaka, se trouvent cantonnés dans leur camp, sous la protection et la surveillance des soldats de la MINUSMA. Aucun militaire malien ne peut franchir la porte du camp. Impossible pour eux de circuler en ville ni de rendre visite à leurs familles pour ceux qui en ont à Ménaka.

Même les visites au camp sont formellement interdites aux civils. Les femmes des militaires sont donc obligées de leur téléphoner pour pouvoir leur parler. C’est aussi par téléphone que les soldats expriment leurs besoins en thé, sucre, cigarette, boîtes de conserve et autres denrées de première nécessité. Ces interdits ont été imposés par les groupes armés, présents à Ménaka depuis lendemain des affrontements de Kidal.

Pour faire parvenir les repas à leurs époux, les dames ont recours aux véhicules de la MINUSMA. C’est pourquoi aux heures de repas, elles se bousculent pour confier aux Casques bleus les plats soigneusement emballés dans des sachets plastiques.

Lors des examens du baccalauréat, l’intransigeance des groupes armés a créé une situation absurde. Un des soldats cantonnés, était candidat libre au baccalauréat et aurait dû se rendre au centre d’examen pour les épreuves. Les hommes armés contrôlant la ville ont refusé net. L’intervention des Casques bleus et de certaines notabilités n’a pas permis de les faire plier. Le soldat candidat a dû traiter les épreuves dans le camp sous l’œil vigilant d’un surveillant dédié à cette tâche.

Les militaires reclus dans leur camp, vivent sous des tentes où il fait une chaleur étouffante. Mais les Casques bleus se plient en quatre pour leur rendre la vie moins pénible. De bon cœur, ceux-ci assurent la corvée d’eau pour approvisionner nos soldats en liquide précieux. Sans compter qu’ils leur apportent les repas et tous les produits dont ils ont besoin. Le travail des Casques bleus permet d’assurer la sécurité et d’éviter les accrochages entre nos militaires et les groupes armés qui se sont rendus maîtres de la ville de Ménaka.

Ces hommes armés patrouillent régulièrement dans les rues et occupent actuellement tous les bâtiments publics et les différents points stratégiques de la cité. Ils prélèvent des taxes sur les véhicules de transport. Ainsi, les véhicules circulant à l’intérieur du pays, doivent payer 5000 Fcfa au poste de contrôle. Les véhicules qui se rendent au Niger s’acquittent d’une taxe de 6000 à 20.000 Fcfa, selon leur taille. Quant aux véhicules algériens, ils déboursent jusqu’à 40.000 Fcfa.

Récemment pour un accident de la circulation provoqué par un camion algérien, il a fallu que le propriétaire débourse la bagatelle de 950.000 Fcfa. Le propriétaire de la voiture légèrement endommagée par le camion a empoché 750.000 Fcfa. Le reliquat est revenu aux groupes armés.

Les voyageurs sont soumis aux tracasseries de postes anarchiques, sans compter les coupeurs de route et les braqueurs qui les dépouillent de leurs biens quand ils ne les tuent pas. Il arrive souvent que des bandits se faufilent dans la ville et dans les foires hebdomadaires pour s’emparer des biens de populations sans défense.

Même au cours des pourparlers à Alger, les exactions sur les populations civiles par des hommes en armes n’ont pas diminué. N’en pouvant plus des humiliations quotidiennes, certains réfugiés, fraîchement revenus au bercail, sont retournés au Niger, en attendant des lendemains meilleurs.

Malgré la situation particulièrement difficile du fait des agissements des individus qui ont fait des armes leur gagne-pain, les populations gardent espoir et cherchent à s’accommoder de cette nouvelle vie. Elles continuent de scruter l’avenir avec l’espoir d’un retour de l’Etat dans toute sa plénitude dans le cercle de Ménaka.

AMAP Ménaka

mardi 29 juillet 2014

Le Temps d'Algérie - Crise malienne : signature de deux documents entre le gouvernement du Mali et six mouvements armés d

Le Temps d'Algérie - Crise malienne : signature de deux documents entre le gouvernement du Mali et six mouvements armés d

Crise malienne : signature de deux documents entre le gouvernement du Mali et six mouvements armés du Nord

Le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays ont signé jeudi à Alger deux documents au terme de la phase initiale du dialogue inter-malien inclusif entamé, il y a une semaine, sous l’égide de l’Algérie, pour un règlement définitif de la crise malienne, a constaté l'APS lors de la cérémonie de signature entre les deux parties.

Les deux documents signés représentent "la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger" et un document relatif à "la cessation des hostilités".
Ces documents ont été également signés par l'équipe de médiation.

Dans une brève allocution, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a qualifié la signature de ces documents de résultat satisfaisant qui vient couronner la phase initiale du dialogue intermalien.

Les parties maliennes ont abouti à cette signature, étape importante dans le processus de dialogue, après d’"adpres négociations en présence des pays voisins et des partenaires internationaux associés dans la recherche d’une solution définitive à la crise", a appris l’APS auprès d’une source proche du dossier.

Au lendemain du lancement du dialogue, les parties maliennes représentant le gouvernement et les mouvements politico-militaires du nord avaient été engagées par la délégation algérienne et l'équipe de médiation qui la soutient sur "les différents volets des négociations couvrant les questions de défense et de sécurité, les questions économiques, sociales et culturelles, ainsi que celles relatives à la réconciliation, à la justice et à la situation humanitaire", avait fait savoir le ministère des Affaires étrangères.

Outre les représentants du gouvernement du Mali, les six mouvements concernés par le dialogue sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).

Participent également aux pourparlers, l’Algérie, Niger, Burkina Faso, Tchad, la Mauritanie ainsi que l'ONU, l'UA, la CEDEAO, l'OCI et l'UE. Le prochain round du dialogue inter-malien reprendra mi-août à Alger, a-t-on appris auprès des délégués participant aux pourparlers.

Le Vol AH 5017 de AIR ALGERIE probablement abattu « par erreur » par les groupes armés du Nord Mali - Mali Actu : Infos de dernières Minutes et Actualités sur le Mali – maliactu.net

Le Vol AH 5017 de AIR ALGERIE probablement abattu « par erreur » par les groupes armés du Nord Mali - Mali Actu : Infos de dernières Minutes et Actualités sur le Mali – maliactu.net

Le vol AH 5017, perdu dans l’espace aérien Malien, a probablement été abattu « par erreur »,  par le Mouvement National de Libération de l’azawad (MNLA) selon une source militaire qui a requis l’anonymat.

 Le vol AH 5017 d’Air Algérie, qui a disparu dans la nuit en reliant Ouagadougou à Alger avec 110 passagers à son bord, transportait plusieurs ressortissants français, selon le gouvernement. Le secrétaire d’Etat aux transports Frédéric Cuvillier a indiqué que les Français étaient « probablement en nombre ». De nombreux médias espagnols, dontEl Pais, rapportent que 80 passagers étaient Français.


« L’explication la plus plausible, c’est qu’il s’agit d’une erreur » alors que les rebelles disposent de  batterie de missiles sol-air sol-air Sam 7  volée dans les stocks d’arme de la Libye.

Par contre, même si cette information se confirme, le missile tiré d’une zone contrôlée par le MNLA, il est pour l’heure impossible de dire qui « a appuyé sur le bouton » et pourquoi, a ajouté ce responsable, car les groupes armés au Nord du Mali collaborent toujours avec des terroristes

Cet incident malheureux intervient au même moment ou l’Algerie s’implique d’avantage dans la résolution de la crise au Nord du Mali tout en affirmant son attachement à l’intégrité territoriale du Mali.

Peux t- on qualifier cet acte des groupes armés comme un rejet des négociations en cours ?      

Il faut noter que l’armée Française, soutient indéfectible des rebelles du MNLA, se trouve également dans la zone ou le vol AH 5017 de AIR Algerie à perdu tout contact avec les équipes au sol.



A Bamako, tous les yeux sont tournés vers les autorités Algeriennes, qui doivent depecher dans les heures qui suivent, des spécialistes dans la zone avant qu’éventuelles preuves ne soient dissimulées par les forces armées sur place (MNLA, HCUA, MAA, Ancardine, AQMI, SERVAL, MINUSMA)

« L’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako ». selon une  source au sein de la compagnie algérienne citée par l’AFP
En France, La direction générale de l’aviation civile française est actuellement réunie en « cellule de crise ». Une cellule de réponse téléphonique a aussi été mise en place par le Quai d’Orsay ( 01 43 17 56 46 begin_of_the_skype_highlighting 01 43 17 56 46 GRATUIT  end_of_the_skype_highlighting ).

Air Algérie a mis en place un « plan d’urgence », mais ne parle pas encore de crash.

 Sory Ibrahim Traoré

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Le Mali : une nation qui cherche un Etat - Mali Actu : Infos de dernières Minutes et Actualités sur le Mali – maliactu.net

Le Mali : une nation qui cherche un Etat - Mali Actu : Infos de dernières Minutes et Actualités sur le Mali – maliactu.net

 En septembre 2010, l’année des cinquantenaires en Afrique, pendant que les gouvernements célébraient, j’ai produit un éditorial pour le site de l’Institut africain de gouvernance en tant que président de son conseil d’administration.

J’avais intitulé cet article : « le Mali, une nation qui cherche encore un Etat ». La crise de laquelle notre pays tente, avec beaucoup de peine, de sortir m’amène à vous proposer aujourd’hui encore le même article.
Ces dernières années, sous les effets conjugués de la pression des populations et des organismes donateurs, le Mali, à l’image de beaucoup d’autres pays du continent, s’est engagé dans des processus de construction d’une démocratie pluraliste, de décentralisation et de libéralisation de la gestion des affaires publiques.
De nombreux secteurs qui étaient sous l’emprise de l’Etat ont été ouverts aux acteurs privés nationaux et internationaux. De nombreux partis politiques et d’organisations de la société́ civile se sont créés et cherchent à s’affirmer comme des régulateurs des processus de transformation de la société.
Au plan interétatique, plusieurs initiatives d’intégration politique et économique sont en cours, même si elles sont encore loin de rendre compte des complémentarités existantes entre les Etats et des relations séculaires d’échanges antérieures aux frontières héritées de la colonisation.
Mais toutes ces initiatives importantes n’arrivent pas encore a inverser les tendances lourdes dont la persistance met en péril la stabilité de l’Etat qui se fragilise de jour en jour, compromettant ainsi toute possibilité de promotion de développement du pays. La pauvreté a tendance à se généraliser depuis deux décennies. Les conflits intérieurs se généralisent. L’accès des populations au service public de base (éducation, santé, eau et environnement sain) reste un défi qui est encore loin d’être relevé.
La crise économique et les conflits autour des ressources naturelles qui se dégradent en raison d’une population qui augmente et qui s’urbanise font un peu partout le lit de la résurgence de revendications identitaires.
L’insécurité matérielle et humaine, que cette situation entretient sur l’avenir des hommes, des femmes et surtout des jeunes, préférant rechercher leur salut hors du continent, détruit le tissu social que les assauts de la modernité ont déjà fragilié .


Pourtant, le Mali ne manque pas d’atouts pour son développement. La jeunesse de sa population (plus de la moitié à moins de 15 ans), ses ressources naturelles, son potentiel culturel et enfin sa diaspora présente et entreprenante sur tous les continents sont quelqu’un de ses atouts.
Dans ce contexte fait de paradoxes, l’Etat/nation post indépendance semble désarmer face à sa mission de régulateur de l’espace public et d’organisateur de la délivrance du service public La faiblesse des administrations publiques centrales et leurs incapacités persistantes à mobiliser les ressources du pays et à les utiliser judicieusement pour le bien-être des populations ont fini par ôter toute crédibilité aux institutions publiques.
La persistance, voire l’exacerbation de tous ces faits, près de cinq décennies d’indépendance, révèlent une crise profonde de l’action publique qui implique que nous osions ouvrir un débat de fond sur la question du type d’Etat qu’il nous faut.
A suivre
Ousmane Sy
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samedi 26 juillet 2014

Moussa Ag Acharatoumane, leader du MNLA : « Comme le gouvernement, nous avons des positions sur lesquelles nous ne comptons pas revenir » - maliweb.net

Moussa Ag Acharatoumane, leader du MNLA : « Comme le gouvernement, nous avons des positions sur lesquelles nous ne comptons pas revenir » - maliweb.net

« Comme le gouvernement, nous avons des positions sur lesquelles nous ne comptons pas revenir »





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Moussa Ag Acharatouman

Moussa Ag Acharatouman


Moussa Ag Acharatoumane est l’un des fondateurs du Mouvement national de l’Azawad (MNA), devenu depuis Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Il se trouve présentement à Alger où se déroulent les pourparlers sur les futures négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés. Depuis la capitale algérienne, il a bien voulu répondre à certaines de nos questions (dans la nuit du lundi au mardi). Il nous décrit dans l’entretien qui suit l’atmosphère des pourparlers, les rapports de son mouvement avec les autres groupes présents à Alger, ses attentes par rapport à la réunion. Sans oublier les concessions que peut faire la coalition dont fait partie le MNLA…

 

Nouvelle Libération : Comment s’est présenté le début des travaux ?

Moussa Ag Acharatoumane : Les travaux pour le moment se passent dans un climat assez tendu, car nous ne sommes pas tous sur la même longueur d’onde et les propos et visions par rapport à la résolution de la crise ne sont pas forcement convergents. Nous discutons depuis quelques jours, pour le moment ça se passe difficilement. Mais on arrive malgré tout à enregistrer quelques avancées qui laissent espérer qu’on puisse arriver à  des résultats positifs.



N. L : On dit que vous avez rejeté la feuille de route du Mali. Si oui, pourquoi ?

M. A : Non pas du tout, car le gouvernement Malien  est venu à Alger sans feuille de route. Nous avons reçu une proposition d’une feuille de route de la communauté internationale que nous avons étudiée  avec une attention particulière, en essayant notamment de dégager les points convergeant avec le nôtre. Nous avons présenté par la suite les résultats de nos commentaires et suggestion aux experts de la communauté pour une feuille de route consensuelle entre les parties.



N. L : N’avez-vous pas l’impression que l’Algérie vous roule dans la farine et qu’elle soutient plutôt le HCUA ?

M. A :   Non pas du tout. Loin de là. L’Algérie joue son rôle de facilitateur pour le moment avec les différentes parties et cela sans considération particulière pour qui que se soit. Pour le HCUA, ils sont en coordination avec nous et le MAA. Tout se passe bien pour le moment entre nous, dans le cadre de la défense de nos intérêts communs pour le bien-être de nos populations.



N. L : Comment se présentent ces pourparlers à votre avis ?

M. A : Pour le moment, les discussions se passent relativement bien. On avance lentement. Ce qui est tout à fait normal, vu tout le temps passé et le contexte sécuritaire actuellement sur le terrain. Le plus important c’est que nous nous soyions retrouvés. En discutant, on dégage toujours des propositions qui peuvent être acceptés ou souvent discutés. Nous sommes sur le bon chemin pour le moment, mais je préfère ne pas trop m’exprimer avant les résultats finaux de nos travaux.



N. L : Quels sont vos rapports avec les autres groupes armés et non armés ?

M. A : S’il s’agit du HCUA et du MAA, ils sont plutôt bons, car les trois mouvements fonctionnent sous forme de coordination politique, notamment dans le cadre des discussions avec la communauté internationale. Tout se passe pour le mieux et nous gardons  cette cohésion pour mieux avancer, ensemble, sur nos revendications.



Quant aux auxiliaires du pouvoir malien et de l’armée malienne (CPA, MAA-Bko, Ganda koy, Ganda iso, etc..), nous avons une position claire vis-à-vis d’eux. Il y a deux parties dans ce conflit au Mali. Il faut qu’ils se décident à choisir leur camp. Car, on ne peut pas être ou prétendre défendre l’Azawad lors des négociations et sur le terrain combattre les azawadiens au profit de l’armée malienne. Tout comme on ne peut pas prétendre défendre l’Azawad et être un fonctionnaire de l’Etat malien. Nous demandons à ces derniers de clarifier leur position, donc de se joindre soit à la partie malienne dont ils sont déjà très proches ou accepter les conditions des Azawadiens et prendre leurs distances avec le Mali pour nous rejoindre.



Nous sommes une coordination des mouvements qui luttent pour le bien être de toutes nos populations, sans distinction de couleur, ni d’appartenance ethnique. On lutte pour un peuple et une cause.



N. L : On dit que Djéry n’est plus chef de la délégation des mouvements armés, qu’en est-il réellement ?

M. A : Effectivement, car la présidence est assurée par l’un des trois secrétaires généraux des trois mouvements. Au cas où l’un d’eux est présent pendant nos missions. Alghabasse Ag Intalla est arrivé un peu en retard et a repris la tête de la délégation. Ce qui est tout à fait normal et d’ailleurs nous ne comprenons pas la polémique qui est faite dessus. En leur absence, c’est Djéry (Mahamadou Djéry Maïga, vice-président du MNLA) qui préside la délégation, comme c’était le cas les deux premiers jours.



N. L : Pour parler des pourparlers, qu’attendez-vous de ces discussions précisément ? Quelles concessions pouvez-vous faire ? Et qu’est ce que vous ne pouvez pas faire ?

M. A : Notre attente est grande. Car, à ces discussions, nous avons perdu trop de temps depuis la signature de l’accord d’Ouagadougou. Nous nous réjouissons déjà de cette nouvelle phase, de ces échanges qui se passent à Alger et espérons que cela va aboutir à des perspectives de solution. Nous sommes-là pour discuter et sommes prêts a parler de tous les sujets, sans distinction ni réserve sur quoi que se soit, en toute franchise. Nous sommes-là pour aussi écouter et entendre l’autre partie et c’est en fonction de cela aussi que nous réagissons, notamment sur des sujets de fond…



Je pense que nous sommes comme le gouvernement ; nous avons des choses ou des principes sur lesquels nous ne comptons bien évidemment ne pas revenir. Le plus important pour nous, c’est que les conditions soient réunies dans cette feuille de route, pour avoir un dialogue sincère et franc lors des négociations à venir, afin d’examiner, comme il se doit, cette question dans sa profondeur en analysant tous ses contours.



N. L : Vous n’êtes apparemment pas sur la même longueur d’onde avec le Mali sur la durée des négociations. Vous parlez de 9 mois et le Mali estime que c’est long. S’il n’y a pas d’accord, que va-t-il se passer ?

M. A : Oui, dans notre proposition de feuille de route, nous allongeons la durée sur 9 mois, pour justement nous donner le temps de parler de tous les sujets en prenant le temps qu’il faut pour traiter chaque question.  Cette période est indicative et justifiable, car la plupart des accords précédents se sont fait dans la précipitation et au final le résultat est connu de tous. Une raison pour prendre le temps de bâtir une paix. Nous sommes flexibles sur cette proposition et discuterons avec le gouvernement et si la nécessité s’impose de le réduire nous ne ferons pas de blocage dessus et avancerons avec le Gouvernement et la communauté internationale.



N. L : Le Burkina a beaucoup travaillé dans la crise et on a l’impression que tout le monde l’a lâché, même le MNLA. Qu’en dites-vous ? Est-il possible que des négociations se tiennent encore à Ouagadougou ?

M. A : Effectivement, le Burkina s’est beaucoup investi dans le cadre de la résolution de cette crise et nous lui témoignons toute notre reconnaissance pour ses efforts. On pense qu’il a continué et continuera de jouer un rôle dans le processus, car ils ont un représentant ici à Alger, pour justement participer aux différents travaux sur place.  Pour le moment, rien n’est exclu. On peut repartir à Ouaga tout comme on peut rester ici à Alger ou aller ailleurs. Tout va dépendre de comment les choses vont évoluer.



Propos recueillis par Makan Koné

mercredi 23 juillet 2014

Lancement de la chaine satellitaire touarègue " Temoust " : Nouvelle opération de propagande au profit des indépendantistes - maliweb.net

Lancement de la chaine satellitaire touarègue " Temoust " : Nouvelle opération de propagande au profit des indépendantistes - maliweb.net

Lancement de la chaine satellitaire touarègue  » Temoust  » : Nouvelle opération de propagande au profit des indépendantistes



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Moussa Assarid, porte parole du MNLA
Moussa Assarid, porte parole du MNLA


L’annonce a été faite à Paris. Les indépendantistes ont désormais à leur disposition leur propre chaine de télévision dénommée  » Temoust  » ou  » Culture  » en langue Tamasheq. Elle vient s’ajouter à d’autres supports créés par les indépendantistes pour amplifier leurs revendications.

Ce nouvel outil de communication vise à donner une image  » politiquement correcte  » aux indépendantistes.



Cette chaine, qui diffuse en français, en arabe et en tamasheq, est dirigée par un journaliste spécialisé dans les films documentaires.



Selon son initiateur  » cette chaine est une vitrine ouverte et une tribune destinée à donner des informations justes au monde sur l’histoire et les réalités des populations touarègues et celles vivant au nord du Mali d’une façon générale « . Ses promoteurs estiment que cette chaine va prôner un discours modéré, éloigné des considérations ethniques et tribales dans le traitement de l’information. Elle va mettre un accent particulier sur la culture touarègue et le dossier du nord du Mali. Son siège sera basé à Paris et elle envisage l’ouverture d’un bureau et d’un studio dans plusieurs pays au nord de l’Afrique, notamment au Mali.



Ce n’est qu’un espace de plus offert par certains pays occidentaux pour permettre aux indépendantistes de mieux véhiculer leurs revendications.



Déjà, l’on sait qu’ils sont régulièrement invités sur les plateaux des chaines de télévision où ils s’érigent en victimes et présentent le régime malien comme des bourreaux. Ce qui est totalement faux.



Par ailleurs, il convient de préciser l’existence d’un site d’information portant le même nom  » Temoust  » et qui ne fait que dénigrer les autorités maliennes.



Massiré Diop

Lancement de la chaine satellitaire touarègue " Temoust " : Nouvelle opération de propagande au profit des indépendantistes - maliweb.net

Lancement de la chaine satellitaire touarègue " Temoust " : Nouvelle opération de propagande au profit des indépendantistes - maliweb.net

Lancement de la chaine satellitaire touarègue  » Temoust  » : Nouvelle opération de propagande au profit des indépendantistes



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Moussa Assarid, porte parole du MNLA
Moussa Assarid, porte parole du MNLA


L’annonce a été faite à Paris. Les indépendantistes ont désormais à leur disposition leur propre chaine de télévision dénommée  » Temoust  » ou  » Culture  » en langue Tamasheq. Elle vient s’ajouter à d’autres supports créés par les indépendantistes pour amplifier leurs revendications.

Ce nouvel outil de communication vise à donner une image  » politiquement correcte  » aux indépendantistes.



Cette chaine, qui diffuse en français, en arabe et en tamasheq, est dirigée par un journaliste spécialisé dans les films documentaires.



Selon son initiateur  » cette chaine est une vitrine ouverte et une tribune destinée à donner des informations justes au monde sur l’histoire et les réalités des populations touarègues et celles vivant au nord du Mali d’une façon générale « . Ses promoteurs estiment que cette chaine va prôner un discours modéré, éloigné des considérations ethniques et tribales dans le traitement de l’information. Elle va mettre un accent particulier sur la culture touarègue et le dossier du nord du Mali. Son siège sera basé à Paris et elle envisage l’ouverture d’un bureau et d’un studio dans plusieurs pays au nord de l’Afrique, notamment au Mali.



Ce n’est qu’un espace de plus offert par certains pays occidentaux pour permettre aux indépendantistes de mieux véhiculer leurs revendications.



Déjà, l’on sait qu’ils sont régulièrement invités sur les plateaux des chaines de télévision où ils s’érigent en victimes et présentent le régime malien comme des bourreaux. Ce qui est totalement faux.



Par ailleurs, il convient de préciser l’existence d’un site d’information portant le même nom  » Temoust  » et qui ne fait que dénigrer les autorités maliennes.



Massiré Diop

Alger : la coordination (MNLA, HCUA, MAA) rejette le caractère laïc de l’Etat malien

Alger : la coordination (MNLA, HCUA, MAA) rejette le caractère laïc de l’Etat malien

la coordination (MNLA, HCUA, MAA) rejette le caractère laïc de l’Etat malien





mnla mohamed djeri maigaLe dialogue, à peine débuté le 16 juillet à Alger, se révèle déjà impossible entre le gouvernement et les groupes armés. Selon nos sources, en plus de s’opposer à l’implication d’autres mouvements dans les pourparlers d’Alger, la coordination (MNLA, HCUA, MAA) refuserait également de reconnaitre le caractère laïc de l’Etat malien.

Ces points ont constitué les principales sources de blocage des discussions de la journée du lundi.

Dans les faits, il s’agissait pour les parties de valider la feuille de route proposée par les facilitateurs du dialogue inter-malien. La coordination des mouvements MNLA, HCUA et MAA aurait refusé de valider ladite feuille de route. Selon nos sources, la raison de ce refus serait que ces mouvements rejettent la forme laïque de l’Etat malien. Par ailleurs, ils restent également opposés à l’implication des trois autres mouvements du nord du Mali dans les présents pourparlers d’Alger.

La feuille de route des facilitateurs rappelle d’une part les « principes de bases » du dialogue, parmi lesquelles le respect de « l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la forme laïque et républicaine de l’Etat malien » et précise les parties d’autre part. Ainsi, prévoit-elle des discussions entre le gouvernement malien, d’un côté ; de l’autre, les mouvements signataires de la déclaration d’Alger du 9 juin 2014 (MNLA, HCUA, MAA) et les mouvements signataires de la plateforme préliminaire d’Alger du 14 juin 2014 (CPA, MAA, CM-FPR).

Informations corroborées dans la feuille de route de la coordination

Un coup d’œil sur la feuille de route proposée par les mouvements MNLA, HCUA et MAA nous permet de comprendre cette volte-face de ces groupes armés qui, depuis la signature de l’accord de Ouagadougou, n’avaient jamais remis en question la laïcité de l’Etat malien.

En effet, dans leur feuille de route, ces mouvements se contentent de réitérer leur engagement au seul « respect de l’intégrité territoriale » du Mali.

« Les mouvements réitèrent, conformément au Préambule de l’Accord préliminaire de Ouagadougou, le principe de respect de l’intégrité territoriale. »
Or, dans le préambule de l’accord de Ouagadougou, ces mêmes groupes armés s’étaient également engagés au respect de « la laïcité du Mali ».

Selon toute évidence, ils envisagent de contester ce principe au cours des négociations futures. Parmi les thèmes proposés dans leur feuille de route, le thème 4, « spécificités historiques et culturelles », porte sur des sujets comme l’histoire, la langue, l’éducation, la tradition, mais aussi sur la religion.

Prévoient-ils, au cours des négociations, de demander au gouvernement, dans le cadre de l’autonomie, l’institutionnalisation d’une religion au nord du Mali ?

Pour le moment, tout porte à le croire. Cependant, il faudrait déjà qu’ils obtiennent que ce principe sacro-saint fasse de l’objet de quelconques discussions.

Avec cette nouvelle donne, la suite de ces pourparlers d’Alger promet d’être davantage corsée que prévu.

Ce mardi, les débats continuent pour l’adoption d’une feuille de route consensuelle. D’ores et déjà, le gouvernement malien a approuvé la feuille de route proposée par le groupe des facilitateurs. Reste à savoir si la coordination (MNLA, HCUA, MAA) reconnaitra de sitôt le caractère laïc de la république du Mali.

© Par maliactu.net



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  1. pierre dit :
    ils aime pas le mali et ils aime pas non plus la paix ,ce sont des gens qui tient jamais parole ,alors c’est pas la peine de discuter avec eux ;le Mnla qui est ramèné tous les autres,le mali ne reconnait qu’une seule armée qui est l’armée malienne

  2. Amra dit :
    Tout le mondes sais que ces pro parle c est une perdre de temps sauf si le Mali ce m ait à genou devant la communet international

;
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mardi 22 juillet 2014

Intagrist El Ansari

Intagrist El Ansari

Les dynamiques Touarègues et leurs évolutions (historique depuis vingt ans, et analyse, dans la perspective des négociations en cours à Ouagadougou )

touareg-mali-forumLe processus de négociation « sur le sort de Kidal », encore aux mains du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) et du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua) est entamé depuis ce samedi 08 juin, entre les différentes mouvements armés du Nord-Mali et l’émissaire du gouvernement Malien, sous les auspices du médiateur de la Cédéo, dans la crise malienne, le président Blaise Compaoré. Pour comprendre les enjeux en cours, il est important d’identifier les différentes dynamiques Touarègues, leurs rapports les unes aux autres dans une perspective historique depuis  la rébellion de 1990.

Les dynamiques Touarègues : ‘’Mnla’’, ‘’Ansar Eddine’’, ‘’Mujao’’ et Société Civile.

La plus grave erreur faite par les occidentaux, notamment les journalistes, c’est de présenter systématiquement les Touaregs comme une entité « unifiée et homogène ». En réalité ils ne le sont pas et ne cherchent pas à l’être. Chaque tribu touarègue a une histoire ancienne qui la distingue de l’autre. Et leur arrivée au Sahara correspond à des époques différentes comme les contextes historiques dans lesquels ces tribus se sont établies avec le temps pour constituer peu à peu « le semblant de culture commune » qui trompe la vigilance de l’observateur non averti « à la question Touarègue ». En définitive, chaque composante Touarègue a ses propres caractéristiques et ses intérêts.

Succinctement, puisque la question est très complexe, le nord du Mali, appelé également Azawad (l’Azawad originel est une cuvette de transhumance située au Nord de Tombouctou) est devisée en trois grandes régions.

Au nord-est, la région de Kidal, essentiellement peuplée par la tribu des Ifoghas. Récemment, il a été exotique d’entendre les gens parler de l’Adrar des Ifoghas, surtout avec un accent français. L’Adrar, signifie montagne. La  Confédération des Ifoghas est composée des Ifoghas eux-mêmes, des  Imghad, des Idnan, des Chamanamas (minoritaire) et d’autres tribus plus petites « inféodées » aux plus grandes.

Au  sud-est, la région de Gao et Menaka, essentiellement peuplée par la tribu Imouchar, également connue sous le nom de Iwillimiden. La confédération  Imouchar ou Iwillimiden est composée des Imouchar eux-mêmes, d’une grande partie des Chamanamas (en lien avec les Chamanamas des Ifoghas à Kidal), des Dossahaq et des Kel Essouk. Dans ce cas également, il y a une multitude d’autres petites fractions dépendantes de l’ensemble Imouchar et des sous ensembles cités.

Au sud-ouest, certainement la région la plus connue par les Portugais :Tombouctou. C’est avec un oeil sur l’or en provenance de Tombouctou, que les Portugais ont conquis Ceuta, au nord du Maroc, en 1415 (les célébrations du 600ème anniversaire ont déjà commencé).

La région de Tombouctou est essentiellement peuplée par les Kel Ansar, cette Confédération est composée des Kel Ansar proprement dit – famille d’origine Médinoise et Yéménite dont l’ancêtre Infa s’installe dans la région de Tombouctou au milieu du XVIème siècle – , d’une large majorité des Cheriffen et d’une grande partie  de berbérophones intégrés à la confédération Kel Ansar. Cette région est également complexe comme les deux précédentes, concernant les alliances, les fidélités et les relations de entre les différentes composantes de la grande confédération Kel Ansar.

Intégration de différentes tribus au sein de différents groupes rebelles

Mouvement National de libération de l’Azawad ( Mnla)

Pour parler du présent, nous devons d’abord revenir en 1990 et commencer par la création du Mouvement Populaire de Libération de l’Azawad (Mpla), un mouvement qui rassemble les Touaregs et les maures du Nord-Mali (groupes arabo-berbères), jusqu’au moment où les accords de Tamanrasset ont été signés le 6 janvier 1991. Au cours de ces négociations et sous la pression malienne et algérienne, le « L » de « Libération » a été retiré et le Mpla devient Mpa. Simultanément, le Front Islamique Arabe de l’Azawad (Fiaa) a été crée exclusivement pour faire partie des négociations en cours.

En 1991 le Front populaire de libération de l’Azawad (Fpla) a été crée sous prétexte que les combats internes au sein du Mpa, desserviront la cause touarègue. Le Fpla était principalement constitué par des membres appartenant à la tribu Chamanamas de Gao et Ménaka.

C’est en 1991 aussi que l’Armée Révolutionnaire de Libération de l’Azawad (Arla) a été créée par la tribu Imghad de Kidal, Gao et Tombouctou. Cette tribu était historiquement rattachée aux Ifoghas à Kidal, aux Kel Ansar à Tombouctou et aux Imouchar  à Gao et à Ménaka.

En 1992, deux nouveaux groupes émergent.  Le Front National de Libération de l’Azawad (Fnla) qui est composé de la tribu Idnan de Gao et Kidal, puis le Front Uni de libération de l’Azawad (Fula), ce dernier était constitué exclusivement des Kel Ansar de Tombouctou et des dissidents du Mpa et du Fpla issus d’autre factions Touarègues de cette région.
Il existait déjà quatre mouvements (Mpa, Fpla, Arla et Fiaa) qui négociaient avec l’Algérie. Par conséquent  le  Mouvement et Front Unifié de l’Azawad (Mfua) émerge, et signe le Pacte national du 11 Avril de la même année.

Le Fnla et le Fula n’intègrent pas le Mfua, parce qu’ils ont été crée après la signature du pacte, mais en 1994, ils furent acceptés au moment où l’ensemble du Mfua intègre l’administration malienne, les corps militaires et paramilitaires. Or, les périodes de paix étaient surtout propices afin d’intégrer ceux qui ont crée des ruptures au passé, particulièrement en  1996 où tous les mouvements ont cessé d’exister officiellement, sans que les tensions encore vivantes ne soient effacées de la mémoire.

Pour comprendre les dynamiques et les rapports des forces actuelles, il est important de revenir en 2011, quand la rébellion libyenne avançait depuis Benghazi vers Tripoli. Il était fondamental d’empêcher le bataillon du Colonel Mohamed Ag Nagim d’aller vers Tripoli pour aider Mouammar Kadhafi. Ce fut le plus important bataillon intégré dans le régiment basé à Benni Walid et commandé par Khamis Kadhafi, avec prés de 400 Touaregs issus principalement des deux tribus,  Idnan et Chamanamas, avec des éléments Ifoghas, munis de 160 véhicules et toutes sortes d’armement. C’était le moment où les Touaregs intégrés dans l’appareil militaire libyen ont rompu avec le régime, sous l’influence française. C’est peut-être le fait le plus important pour comprendre l’actuelle pression de la France pour « imposer » le Mnla comme une force « officielle » et « incontournable » avec laquelle il faut composer dans les négociations. La principale force militaire du Mnla réside dans ce groupe sorti à l’époque de Libye pour affaiblir Mouammar Kadhafi et dans le but de combattre Aqmi, plus tard, au Sahel. « Opération savamment préparée par les services de Nicolas Sarkozy, l’ancien président Français », disent les observateurs.

Un autre détail, allant dans le même sens : c’est le traitement différent réservé aux Touaregs du Niger, revenus aussi de Libye fin 2011. Ils ont été réintégrés rapidement aux systèmes Nigérien.

Le Mnla a été crée officiellement en octobre 2011,  sous forme d’évolution du Mouvement national de l’Azawad (Mna), association créée par des jeunes étudiants Touaregs, en 2010, les deux groupes (les « déserteurs » Libyens et les jeunes du Mna) font coalition avec des hommes d’Ibrahim Ag Bahanga, le dernier rebelle des années 2000, qui tenait encore tête à Bamako, avant de mourir dans un mystérieux accident de voiture, quelque temps avant le début des hostilités du Mnla en 2012.

Quand la rébellion a été lancée en janvier 2012, elle a ressuscité un certain espoir parmi les jeunes délaissés par Bamako, mais les adhésions était très faibles en comparaison à la rébellion de 1990. Le Mnla a été plus populaire à l’est du pays que dans la zone de Tombouctou. Après quelque temps les populations ont commencé à comprendre que le projet de ce mouvement n’était pas aussi clair qu’annoncé, surtout après avoir conclu une alliance stratégique avec Ansar Eddine, et après la déclaration de l’indépendance de l’Azawad, le 6 avril 2012. Les attaques faites par le Mnla dans toutes les villes, exceptée la première qui a eu lieu à Ménaka, le 17 janvier, étaient menées conjointement et en coordination avec Ansar Eddine et Aqmi, ces faits ont joué contre la réputation du mouvement dit « indépendantiste ». L’attaque la plus barbare, celle de Aguel’hoc, dans la région de Kidal, le 24 janvier, où près de cent soldats maliens ont été collectivement décapités, marqua longuement les esprits.

D’autre part, la résistance manifestée par les azawadiens de l’ouest, surtout ceux la tribu Kel Ansar de Tombouctou  contre l’agenda du Mnla, était directement liée au comportement de ces hommes qui disent appartenir à un mouvement laïque mais agisssant avec des extrémistes et qui détruisent toutes les infrastructures devant eux.

Autrement dit, le comportement du Mnla démontre un manque de vision d’avenir, aux yeux de beaucoup, ce qui était inacceptable pour ceux qui ont un patrimoine historique à préserver et à défendre, comme c’est le cas des habitants de Tombouctou.

Sur le plan tribal, il faut signaler des ruptures dans les relations entre les groupes, comme l’illustre les rapports entre deux colonels en mai-juin 2012 . Le Colonel Assalat Ag Habi, Chamanamas, qui n’acceptait pas les commandements du Colonel Mohamed Ag Nagim, Idnan et rejoint Ansar Eddine dirigé par Iyad Ag Ghaly, dont Ag Habi était un proche pendant que ce dernier était au Mnla, ce mouvement niait publiquement toute relation avec Ansar Eddine.

Il y a également des témoins qui mentionnent que certains membres du Mnla « coopèrent directement avec Aqmi», en dénonçant également d’autres adhérents qu’ils veulent éliminer du mouvement.

Aujourd’hui, pour beaucoup, le Mnla n’existe pas politiquement, il n’est pas transversal aux trois régions du nord. Et pour ces opinions, s’il existe un peu militairement, c’est parce qu’il est soutenu par les français, qui durant l’Opération Serval, ont reformé le groupe armé en lui donnant une nouvelle vie, après qu’il ait été défait par les salafistes dans ces différentes positions à Gao et Tombouctou, notamment. Le Mnla a été replacé à Kidal, fief d’Ansar Eddine, pour aider l’opération française dans sa traque contre les terroristes dans l’Adrar des Ifoghas.

Ansar Eddine

Dirigé par Iyad Ag Ghali, l’un des plus charismatique rebelle de 1990, il voit ses chances de diriger le Mnla bloquées, sous prétexte, – entre autres – , qu’il a été trop près de Bamako dernièrement. Le Président Toumani Touré (ATT) l’avait envoyé comme consul en Arabie Saoudite en 2008, où il a apparemment nouer ses premiers contacts avec Al- Qaeda. Le groupe Ansar Eddine a toutes les caractéristiques d’une branche d’Aqmi, qui devrait présenter l’islam d’une manière moins stricte que «  la nébuleuse», afin de gagner les cœurs de la population, ce qui indique également le choix de son nom. Les Ansars, étaient les habitants d’origine Yéménites établis à Médine, ils avaient secouru le prophète de l’Islam qui était rejeté par les siens à la Mecque. L’ouest de la région de l’Azawad, notamment Tombouctou est habitée par les Kel Ansar, descendants directs de ces compagnons du prophète. Ce qui ne fera d’ailleurs pas adhérer les Kel Ansar de Tombouctou à Ansar Eddine, bien au contraire, les membre de cette tribu rejetaient catégoriquement cette forme d’Islam qu’ils jugeaient incompatible avec le leur.

Sur le plan tribale, la base est Ifoghas avec d’autres sous ensembles de la région de Kidal.  Le taux d’adhésion à ce mouvement islamiste,  à part des cas occasionnels guidés par l’intérêt immédiat, avant l’intervention française, était considéré comme  le plus fort enrôlement, mais l’alliance établie par ce mouvement avec le Mnla l’a également affaibli.  La recomposition des relations de dépendance entre les tribus majoritaires et minoritaires se solde par une augmentation des effectifs au sein d’Ansar Eddine. Pour cette raison la tribu Chamanamas a rompue avec le Mnla et a rejoint Ansar Eddine, un moment où ce dernier apparaissait comme le maitre sur le terrain. De plus, les Chamanamas avaient du mal à accepter l’hégémonie de la tribu Idnan, au sein du Mouvement (Mnla).

Au début de l’opération Serval, menée par les français au nord du Mali, selon des logiques de survie ainsi que la possibilité de pouvoir revenir à la table de négociation d’une manière «  propre », Ansar Eddine s’est dispatché. Le Mouvement Islamique de l’Azawad (Mia), une dissidence de Ansar Eddine fait scission et se déploie à Kidal, « en renonçant » à la charia et en réclamant l’ouverture de dialogue avec Bamako.

Mujao: le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique Occidentale

Selon la même logique, le Mujao, composé en grande partie de l’ethnie Songhoï (une ethnie de sédentaire noires de Gao et de Tombouctou), y compris des maures aussi, des Peulhs, quelques Touaregs, des nigérians, des sahraouis ainsi que des mauritaniens (la principale force de ce groupe, c’est qu’il est composé notamment de trafiquants de drogue), ce mouvement est issu d’une scission d‘Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), il était crée pour conquérir les cœurs à Gao, le fief des Songhoï. Il y a des avis qui prétendent que le groupe a été crée après des confrontations internes au sein d’Aqmi, entre l’un de ses idéologues Abu Zeid (tué lors raids français dans le massif des Ifoghas) et Mokhtar Belmokhtar, celui qui a mené la prise d’otages qui a eu lieu à In Amenas, structure pétrolifère d’huile et de gaz, en Algérie. La dernière double attaque du Mujao au Niger, le 23 mai, contre la base militaire à Agadez et les installations d’Areva à Arlit avait comme nom de code « opération Abu Zeid » en hommage à ce «  martyr », l’opération a été également revendiquée par le groupe de Mokhtar Belmokhtar.

L’autre explication à propos de la création de ce groupe, réside dans son nombre considérable de mauritaniens. Ils y sont près de 200, et étaient souvent sous le contrôle des officiers algériens. Avec cette scission les mauritaniens peuvent finalement être dirigés par des mauritaniens.

Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa)

Le Maa a surgit du « résidu » d’une milice arabe armée créée et propulsée par l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, en 2009. Le Maa a été renforcé en 2012 par des éléments identifiés comme des trafiquants de drogue. Le groupe est suspecté de liaison avec le Mujao, dans le but de lutter contre le Mnla, notamment dans les villes, d’In Khalil et Anefis, dans la région de Kidal. Le Maa dit « représenter les Arabes du Nord-Mali ». Il a été récemment invité à rejoindre le processus de négociations avec le gouvernement malien, à Ouagadougou, sous l’égide du président burkinabé Blaise Compaoré.

Actualité et perspectives à venir !

Kidal : Enjeu électorale et souveraineté de l’état malien.

Avant l’accord signé, pour la formation « d’une commission commune des négociations », entre le Mnla et Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua), il y a quelques jours à Ouagadougou, sous l’égide du médiateur de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéo), dans la crise malienne, il y a un profond rapport des forces, entre les deux groupes Touaregs. Cette confrontation illustre la recomposition  de la confédération Touarègue de la région de Kidal, notamment vis-à-vis de ses sous-ensembles. Le Mnla est d’obédience Idnan , tandis que le Hcua a été récemment crée par le chef traditionnel des Ifoghas de la région. Les relations sont tendues entre les ces factions, ces derniers temps, même si les deux entités « se mettent d’accord » pour refuser, pour l’instant, la présence de l’armée et de l’administration malienne à Kidal.

Le Mnla avait procédé, début juin, à des arrestations « d’hommes de type noirs africains »,  à Kidal, avant d’en expulser une majorité vers Gao, tandis qu’une partie est restée au main de ce groupe qui les accusent « d’espionnage au service de Bamako ». C’est ce qui a déclenché, l’attaque de l’armée malienne, ce mercredi 05 juin, dans une la localité d’Anéfis, jusqu’alors tenue par le Mnla, qui a été repoussé vingt kilomètres plus à l’est, en direction de Kidal, située à une centaine de kilomètres d’Anéfis.

Si les deux groupes pourraient faire «  front commun », contre l’armée malienne si elle se décidait à lancer une offensive militaire pour reprendre Kidal, leurs frictions internes veulent exposer des lignes de conduites distinctes.
Le Hcua tente de rassembler et fédérer les différents mouvements et organisations, afin de garder l’hégémonie Ifoghas dans son territoire de Kidal. En gardant plus d’influence que le Mnla, le Hcua veut faire figure du principal interlocuteur dans les prochaines négociations. « Le pouvoir à Bamako a joue la carte Ifoghas » , selon un observateur qui connaît bien la région, « pour faciliter le retour de l’administration malienne à Kidal », dans la perspective les élections présidentielles prévues à partir du 28 juillet 2013. Ces scrutins sont réclamés par la Communauté Internationale, qui a déjà mobilisés 3.2 billions d’euros pour reconstruire le Mali, dont 125 million sont exclusivement destinés à l’organisation des élections.

Le Hcua permettra « l’union » des islamistes, des laïcs avec quelques trafiquants reconvertis, accolée à l’élite traditionnelle de Kidal capable de « blanchir » d’intégrer cette mixité devenue « fréquentable ». La preuve réside dans la dissolution récente du Mia, qui intègre la nouvelle institution, en faisant « oublier » que ces membres étaient « hier » au sein d’Ansar Eddine ceux qui faisaient appliquer la charia, durement au Nord-Mali.

L’agenda des élections bousculent les choses. L’état malien veut impérativement récupérer Kidal avant cette date butoir, pour recouvrer la totalité de l’intégrité territoriale et pour calmer les opinions de Bamako qui n’en finissent pas de scander « A quand l’armée malienne à Kidal ? »

Alors, Bamako a nommé un émissaire spécial pour négocier avec les groupes armés «  fréquentables ». Suite, à la signature du protocole de rapprochement entre ces groupes, à Ouagadougou, la première rencontre officielle, entre le représentant de Bamako : Tiébélé Dramé, et la commission de négociation des mouvements du nord, a lieu ce vendredi 07 juin. La rencontre est encadrée par Blaise Compaoré, le médiateur de la Cédéo. Les discussions déboucheront sur la signature d’un accord-cadre.

L’émissaire de Bamako veut dissuader  aussi bien le Mnla, le Hcua que le Maa, pour les faire renoncer à l’action armée et de permettre ainsi par la négociation, le retour de l’administration et de l’armée malienne à Kidal, la ténu des élection, ainsi que le déploiement des soldats de la Minusma : la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, sans trop d’entraves.

Tombouctou : la marche de la Société Civile.

Dans les recommandations faites aux mouvement armés du nord – Mnla, Hcua, et Maa –  il y a lieu de se transformer en force politique pour compter. C’est ce qui est en phase d’advenir si les mouvements acceptent de cantonner en renonçant à l’option militaire. Un groupe qui porte des revendications, sans armes, peut être considéré comme un parti politique en gestation.

Sur ce point, dans les tendances actuelles, les Tombouctiens « sont en avance » sur les autres dynamiques Touarègues.

Les Kel Ansar, la principale confédération touarègue de la région de Tombouctou, non impliquée dans les mouvements armés s’organisent sous l’aspect de la société civile, pour peser dans le processus de réconciliation malienne et jouer un rôle dans la reconstruction du pays.

La composante sociale des Kel Ansar, est l’une des plus influentes parmi les grands ensembles Touaregs au Mali.

« La dynamique Kel Ansar » actuelle compte numériquement les plus importantes élites intellectuelles du monde Touareg. Leur « Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad », (Osca), active notamment auprès les réfugiés maliens en Mauritanie, penchera avec les acteurs du dossier malien – Gouvernement, Commission Dialogue et Réconciliation, Commission des mouvements armés, représentants des entités Touarègues de Gao et Ménaka, les Communautés sédentaires du Nord-Mali – une fois le nouveau président malien élu, sur le reconstruction du pays.

Car si Bamako négocie aujourd’hui avec le Mnla, le Hcua et le Maa, pour « reprendre Kidal » et pour organiser les élections dans un climat sécuritaire serein, les pourparlers se poursuivront avec le prochain président. Il sera notamment question des problèmes de fond : le statut politique et juridique du Nord-Mali, les projets de décentralisation et de développement de cette région.

« L’option de Tombouctou » plaide pour un fédéralisme « indispensable à tout le Mali», comme le dit Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud Ansari, fin connaisseur du Mali du nord au sud, qui avait présenté le projet : « Le Mali Fédéral », lors d’une réunion à l’Assemblée Nationale Française, le 16 Mai, organisée par le Centre pour le Dialogue Humanitaire, avec la Commission des Affaires étrangères de l’assemblée nationale, sous le thème « Quelle Nouvelle gouvernance pour le Mali ? »

En conclusion, dans une telle diversité ethnique, tribale, historique et culturelle au sein d’un Mali, si vaste, entre désert et savane, il est certainement plus judicieux d’opter pour l’option la moins pire, la plus durable, la plus consensuelle, pour refonder ce pays totalement désintégré.

Le scenario actuel est-il propice à cette solution ?
L’avenir nous le dira !

Une Contribution de

Intagrist El Ansari   & Raul Manuel Braga Pires

Intagrist El Ansari

Auteur Indépendant

Réalisateur / Reporter

Correspondant SAHEL / SAHARA

Afrique Nord-Ouest

 http://intagristelansari.unblog.fr/
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